Heaven Dust 2 est un titre de type survival-horror s’inspirant clairement de la série Resident Evil. Ce soft nous est proposé par Indenovia et est disponible depuis le 6 janvier 2022 sur Nintendo Switch. Bien que s’inspirant de la licence iconique du genre, est-il réussi malgré son style quelque peu différent ?

Attention Virus

L’histoire commence avec Steven, une petite scénette vous montre le transport de ce jeune homme par une unité que l’on peut qualifier d’élite. Bien évidemment il fait nuit, et inévitablement il semble qu’un incident ait eu lieu. Notre personnage va alors reprendre ses esprits et s'extraire de d’une capsule dans une tenue des plus simples (tel un patient dans un hôpital). Il découvre avec stupeur qu’il a été emmené dans un laboratoire de recherches. Ayant repris ses esprits, il constate rapidement que le lieu semble dénué de toute présence, il fait relativement sombre, de même, certains éléments du lieu apparaissent comme abîmés. Au milieu de cette ambiance plutôt morne et de la froideur qu’il s’en dégage, Steven comprend que quelque chose s’est passé…

Après avoir déambulé dans les lieux à la recherche de réponses et d’une meilleure condition, il trouve des notes sur un calepin. Il comprend alors qu’un virus s’est échappé et cause d'irrémédiables dégâts. Et c’est peu dire… Il tombe peu de temps après nez à nez avec des créatures anciennement humaines qui s'apparentent désormais à des zombies. Fort heureusement, il aura trouvé une arme auparavant et s’en servira pour se défaire de cette fâcheuse situation. Il saisit ainsi qu’il faudra une fois de plus survivre à l’horreur et se frayer un chemin afin de s’enfuir de ce lieu transpirant la mort. Il ne faudra pas longtemps pour envisager que le périple sera parsemé d'embûches en tout genre et de mécanismes reliés à des énigmes à résoudre…

Aucune pitié mais…

La particularité du titre vient essentiellement de la vue en 3D isométrique. Bien que l’environnement et les différentes créatures soient modélisés en 3D, il ne sera pas possible de faire tourner la caméra. Ceci étant dit, ce choix s’avère particulièrement efficace et contribue tout autant à cette ambiance pesante recherchée par les développeurs. Vous pourrez donc déplacer Steven à votre guise dans cet espace que ce soit en marchant ou en courant. Vous aurez à votre disposition tout un panel d’armes allant du pistolet, en passant par le fusil d'assaut sans oublier l'inoubliable fusil à pompe. Le système de visée est quant à lui plutôt ingénieux. En effet, la vue étant particulière, vous pouvez viser votre ennemi de manière automatique mais ce n’est pas pour autant que vos dégâts seront efficaces. Afin de vraiment blesser ou tuer vos ennemis, il conviendra de tenir la visée un certain temps afin que le personnage finisse par mettre dans sa mire son point faible et alors maximiser ses dégâts. De même, il apparaît très rapidement que le choix de l’arme peut s’avérer primordial quant à son efficacité.

Tout comme son modèle, sachez que le titre fait la part belle aux énigmes. Elles ne sont pas forcément complexes en soi. Il suffira parfois d’être observateur et attentif. Quelques indices seront aussi disséminés dans les notes que vous trouverez. Toutefois, il arrive que l’on se sente perdu, notamment lorsque l’on pénètre dans une nouvelle zone et que l’on constate la multitude de mécanismes au mètre carré ! Mais un peu d’organisation et cela s’appréhende plus sereinement. Enfin, afin d’appuyer complètement son inspiration, vous trouverez des cartouches et autres poudres vous permettant de confectionner des munitions pour chacune de vos armes (coucou RE3). Cela permet de gérer son stock et subvenir à ses besoins suivant les zones et les situations. Sachez aussi que vous trouverez des pièces que l’on peut assembler aux armes et de ce fait, en améliorer les performances.

Les notes c’est la vie

Un peu à la manière du premier Resident Evil, le scénario ne se dessine pas forcément au travers de cinématiques bien que quelques dialogues via talkie walkie ponctuent votre progression. La plupart des éléments se retrouvent dans les différentes notes que vous trouvez. Celles-ci viendront renforcer le scénario. Est-ce dommageable ? Et bien non. Pour les connaisseurs, une de mes plus grandes frayeur dans ma vie de gamer a été le zombie sortant d’un placard après avoir lu une note (ça gratte…). On retrouve donc cette ambiance travaillée de la même manière. Il est en revanche fort dommage que le titre soit en anglais et casse un peu l’immersion pour les moins à l’aise avec la langue de Shakespeare. 

Côté technique, le titre est très flatteur à l'œil et il est à noter que tout a été soigné (avec aussi de beaux effets de lumière). C’est net et très détaillé malgré l’aspect cartoon. On regrettera parfois un manque de visibilité mais ce n’est pas nouveau avec ce type de vue. Il aurait aussi été préférable de faire le choix d’une carte au fonctionnement plus pertinent. Il est impossible de savoir quelles pièces ont déjà été visitées et c’est fort dommage. Autre point étonnant pour un survival, le repop des ennemis. Certes, ce ne sera pas le cas de tous les ennemis, mais il arrive régulièrement qu'ils réapparaissent, ce qui est plutôt surprenant quand on se veut précautionneux avec ses munitions. Côté sonore c’est aussi très bon avec quelques musiques d’ambiance mais surtout un silence bien maîtrisé (oui, cela peut paraître surprenant mais cela s’avère capital dans un survival horror). Le bémol en revanche vient du bruit des pas qui sont bien trop accentués et peuvent agacer…