Goosebumps: Terror in Little Creek n’est pas le premier jeu inspiré de la saga de livres de R.L. Stine, plus connue en France sous le nom de “Chair de Poule”. Ce nouveau jeu, sorti sur la Nintendo Switch, annonce un jeu d’horreur adapté pour un jeune public, vu qu’il s’agit d’un Pegi 12. Que va donc nous conter cette histoire ?

Test et réalisé à partir d'un exemplaire fourni par l’éditeur

Couvre-feu mystérieux

Sloane Spencer, une jeune adolescente passionnée de sciences, décide de braver le couvre-feu nocturne de la petite ville de Little Creek. Elle et ses amis souhaitent comprendre la raison de tout ce remue-ménage et surtout pourquoi les adultes semblent si mal à l’aise face à cette situation. En fouillant çà et là, les nombreux documents que vous trouvez semblent mettre en avant une hypothèse bien saugrenue… Les monstres existent. Et ils semblent avoir la mainmise sur la ville à la nuit tombée. Sloane refuse d’y croire. Les monstres n’existent pas et elle est bien déterminée à le prouver ! Malheureusement, ses certitudes vont vite s’effondrer lorsqu’elle se retrouvera face à d’étranges créatures. Sloane parviendra-t-elle à percer le mystère ?

Science ou Magie ?

Goosebumps: Terror in Little Creek offre un mélange d’aventure et de casse-tête dans un décor de ville nocturne. Vous incarnez Sloane, dirigée en vue à la 3e personne. Il vous faudra explorer les moindres recoins de la ville afin de glaner informations et objets nécessaires à votre progression et mettre un terme à l’invasion des monstres. Bien que le jeu repose sur l'infiltration et l’exploration, vous obtiendrez rapidement un lance-pierre, bien pratique pour éliminer les ennemis présents dans les rues et bâtiments. Si les munitions de base sont illimitées mais peu puissantes, vous devrez compter sur les distributeurs automatiques disséminés en ville pour obtenir des projectiles plus efficaces contre certains adversaires. Bon point : un ennemi vaincu ne réapparaît pas, même en changeant de zone.

Des cachettes sont également disséminées pour vous permettre d’échapper aux monstres lorsqu’ils vous repèrent. Vous devrez aussi gérer vos vivres (barres de chocolat et trousses de soins) afin de vous soigner. Des points de sauvegarde sont disponibles un peu partout sur la carte. Si des sauvegardes automatiques sont présentes à l’entrée et à la sortie des bâtiments, il est conseillé de sauvegarder régulièrement pour conserver les objets et soins collectés.

Pour les énigmes les plus complexes, ou si vous êtes un peu perdu, des boules de cristal sont disponibles comme système d’aide. Toutefois, toutes les informations nécessaires se trouvent déjà dans les nombreux documents disséminés sur la carte. Afin de faciliter vos déplacements, un grimoire magique viendra rapidement enrichir votre inventaire. Bien que son utilisation soit simple, la gestion de la sensibilité du stick peut le rendre parfois pénible à manipuler. Au final, il ne sert qu’à débloquer certains passages ou à résoudre quelques énigmes assez simples. Dommage que le jeu, qui met en avant l’occulte, n’ait pas davantage exploité cet objet pour en faire une véritable arme contre les ennemis. Cela aurait toutefois remis en question le parti pris du gameplay, davantage tourné vers l’infiltration et la fuite que vers l’affrontement direct.

Horreur enfantine

La ville de Little Creek n’est pas immense, mais elle propose une carte de taille correcte pour ce type de jeu. Plusieurs zones se débloquent progressivement au fil de l’aventure, ce qui aide à ne pas se perdre dans les énigmes propres à chaque quartier. Une première session, le temps de la découverte et de la prise en main, durera une dizaine d’heures environ. Surprise agréable : plusieurs fins sont possibles en fonction de vos choix. C’est là que se pose le “problème” de n’avoir qu’une seule sauvegarde : la possibilité d’avoir plusieurs slots aurait permis de revenir en arrière à des moments clés pour explorer différents embranchements.

Côté graphismes, le titre étant sorti sur Nintendo Switch, le rendu général reste modeste. Certains décors apparaissent vides, avec des textures basiques et simplistes. Quelques effets, comme la fumée ou les explosions, sont parfois ratés, et l'aliasing est clairement visible. Malgré tout, le jeu reste fluide. Votre lampe torche, incluse dans l’équipement, permet d’apporter de beaux effets lumineux, renforçant certains jeux d’ombres et améliorant la visibilité réduite par l’ambiance nocturne.

Pour un jeu d’“horreur”, l’ambiance sonore de Goosebumps: Terror in Little Creek peut décevoir. Les musiques sont rarement oppressantes, sauf lors des phases de poursuite. Les bruits de pas ou les râles des monstres parviennent parfois à instaurer une légère tension, mais on reste loin d’une immersion marquée. Côté dialogues, tout est doublé… en anglais uniquement. Heureusement, les sous-titres traduits permettent de suivre l’histoire. Mais est-ce suffisant quand on sait que le jeu vise un public jeune ? Beaucoup auraient sans doute préféré un doublage français pour renforcer l’immersion.