Après avoir testé récemment une belle surprise proposée par Arte, à savoir 30 Birds, nous allons nous pencher sur une de leurs nouvelles productions : Gloomy Eyes. Présenté comme une aventure solo-coop, ce titre vous emmène découvrir un monde dans lequel le soleil a disparu et où les zombies sont légion. Disponible le 12 septembre sur Nintendo Switch, nous allons vous délivrer nos impressions au travers de ce test, test qui a été permis par la dotation d‘un exemplaire du jeu.
Soleil, où es-tu ?
Une fois n’est pas coutume, l’humanité n’a pas agi de manière positive et le soleil a décidé de ne plus se montrer en guise de représailles. De ce fait, les conséquences ne se font pas attendre et sans soleil, c’est la porte ouverte aux morts dans notre monde. C’est alors qu’entre en scène Gloomy, un petit zombie sorti récemment de terre. Il souhaite trouver une solution pour échapper à ceux qui pourchassent les zombies. En outre, une autre personne souhaite apaiser les choses, c’est Nena. Une petite fille humaine qui, dans un premier temps, va tenter d’échapper à son oncle un peu trop excessif, souhaitant exterminer les zombies ! Ainsi, les deux jeunes amis vont mettre leurs talents en commun afin de trouver une issue favorable à cette situation.
Un binôme de choc
Le titre a une structure assez particulière qui rappelle sans mal Captain Toad pour ne donner que cet exemple. Le tout s’articule au travers de niveaux représentés par une sorte de diorama dans lequel il convient de trouver la sortie. Il s’agit donc d’un puzzle game solo-coop, ce terme indiquant que ce sont vos deux personnages qui vont devoir coopérer pour arriver au bout de chaque lieu. En soi, c’est très vite prenant et intéressant, la difficulté grandit naturellement et la mise en scène se suit avec plaisir. Cependant, ce qui peut légèrement pêcher, c’est le manque de challenge : on a vite l’impression d’avancer dans un titre qui nous narre son histoire et que l’on suit comme dans un conte pour enfant.
La petite particularité du titre tient au fait que Nena et Gloomy ont des capacités très différentes. Ainsi, et c’est une évidence, ils vont devoir s’entraider pour progresser ensemble. Gloomy est très sensible à la lumière et ne pourra pas la traverser contrairement à Nena. Gloomy peut envoyer des projectiles pour activer des mécanismes alors que Nena peut franchir des trous en sautant. Il faut donc user des capacités qui leur sont propres pour résoudre au final ces puzzles intégrés à ces espèces de dioramas. Rien de neuf en soi, mais l’ambiance contribue au plaisir de parcourir chaque niveau.
Groomy ! Groomy ! Groomy !
Le studio s’est clairement inspiré de la patte artistique de Tim Burton afin de réaliser Gloomy Eyes. Et clairement, ça se ressent. L’ambiance est vraiment reliée à son univers et à sa patte artistique qui lui est si particulière. Ainsi, sur le plan artistique, c’est une réelle réussite. En revanche, côté technique, c’est une autre histoire. En effet, c’est un énième jeu qui souffre d’un portage ayant très certainement utilisé une réduction de définition pour tourner sur la première Switch. Ainsi, si l’aliasing ne choque pas tant compte tenu de la machine, c’est le flou qui nous est imposé qui casse tout le travail qui a été fait sur le titre et c’est fort dommage.
D’un autre côté, il y a l’ambiance sonore qui vient aussi donner un aspect conte au titre. En effet, un narrateur présente à chaque événement le déroulé de l’histoire, appuyant ainsi le sentiment des personnages ou le contexte ambiant d’une terre qui n’est plus touchée par le soleil. Très prenant et amplifiant l’ambiance assez sombre de Gloomy Eyes. Le titre n’est pas très long mais se parcourt avec plaisir, même si, comme évoqué précédemment, un peu de challenge aurait été bienvenu afin de mieux profiter de l'expérience. Une fois le titre terminé, il pêchera par un petit manque de rejouabilité, mais il aura malgré tout réussi à vous toucher.