Les jeux de formule 1 ne sont pas légion sur les consoles de Nintendo. Du coup, un nouveau titre est toujours bienvenu. Se plaçant comme un jeu d’arcade, il propose de revivre l’histoire de la formule 1 depuis les années 60 sans pour autant avoir la licence officielle. Après avoir brûlé la gomme sur la piste, avons-nous été conquis par le titre ? Pour rappel, ce dernier est disponible depuis le 18 septembre 2025 sur Nintendo Switch.
Formula History
Rappelons dès à présent que Formula Legends ne dispose pas de la licence officielle FIA. Ainsi, c’est un vent de nostalgie qui nous prend dès lors que l’on parcourt les menus et que l’on découvre les noms des pilotes. En effet, comme dans les années 90 (pour ne citer qu’elles), le titre utilise des noms d’emprunt qui peuvent parfois prêter à sourire comme un certain Alan Proust. Si vous connaissez les pilotes de chaque époque, vous les reconnaîtrez sans mal. Il en est de même pour les écuries, aux couleurs sur la carrosserie de chaque bolide, vous n’aurez pas de mal à reconnaître Renault, Alpine ou encore Ferrari. Enfin, les circuits sont quant à eux fortement inspirés de circuits existants eux aussi (tel que Monaco).
Des courbes aux chicanes
Le titre propose un gameplay plutôt arcade mais s’inspire avec soin des spécificités des monoplaces. Bien évidemment, vous pouvez accélérer et freiner. Toutefois, vous apprendrez assez rapidement que le freinage se doit d’être dosé sous peine de terminer en glissade pour avoir bloqué vos roues. Encore une fois, matériel Switch oblige, les gâchettes ne sont pas adaptatives et ne permettent donc pas de freiner de manière douce. Il conviendra alors de freiner par intermittence et ça passe plutôt bien. Disons que dans un sens, ça nous renvoie aussi à un gameplay très à l’ancienne. Ensuite, à partir d’une certaine génération de monoplaces, vous aurez accès à une technologie spécifique de la formule 1 : le WRS.
Il s'agit d'un mécanisme qui permet aux pilotes, en ligne droite, d'ouvrir leur aileron arrière afin de réduire la traînée de leur monoplace, d'augmenter la vitesse de pointe et donc d'améliorer leur chance de dépassement. Mais il y a une règle, ce système n’est utilisable que sur une partie du circuit (si vous voulez vous faciliter la vie, vous pouvez opter pour une utilisation automatique). Enfin, il faut bien évidemment penser aux arrêts aux stands. Il faut, durant la course, veiller d’une part à l’usure des pneus et à avoir choisi la bonne gomme (du slick par temps de pluie ne fait pas bon ménage), et d’autre part à votre réserve de carburant. Vous devrez alors bien choisir quand vous vous arrêterez et en profiter pour jouer à un petit QTE afin d’en réduire le temps d’arrêt (QTE pour le changement de pneus, pression de stick pour faire le plein ou réparer les dégâts).
Un beau virage à la corde ou ça finit dans le bac à gravier ?
Côté contenu, le titre ne propose pas énormément de modes mais ils semblent relativement suffisants. Il y a le mode carrière durant lequel vous pouvez en profiter pour débloquer de nouveaux pilotes. En parallèle vous pouvez vous adonner au mode libre qui vous permet de concourir à votre guise avec la configuration de votre choix et enfin, un espèce de showroom dans lequel voir les différents pilotes / véhicules ainsi que les conditions de déblocages de ceux qui sont verrouillés. Pour s’axer quelque peu sur l’accessibilité, le titre est quelque peu exigeant et pas facile en soi. De plus, et c’est là que les problèmes commencent, l’IA est un peu trop “brutale”. Sans aller jusqu’à dire qu’elle est agressive, elle a tendance à ne pas s’arrêter même si vous êtes par exemple en travers sur la route. Elle manque parfois de “précision”.
En revanche, petit point plaisant, elle peut commettre des fautes et donc subir elle aussi des sorties de route. Côté graphisme, c’est assez mitigé. Si la direction artistique choisie est plaisante à regarder, une sorte de modélisation shibi des véhicules, il y a d’autres points bien moins plaisants. En effet, le titre n’est pas très fluide. Il est stable mais semble être capé à un peu en dessous des 30 fps. Si en soit ce n’est pas gênant outre mesure, en revanche, le clipping très présent n’est pas très agréable à l'œil surtout que la Switch peut faire mieux avec un jeu n’ayant pas une densité d’objets extraordinaires. Enfin côté sonore, le tout passe plutôt bien avec des effets plutôt bien rendu et une musique qui colle plutôt bien au style.

