Nintendo Switch

Filament

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Filament

Par Guyoon - Le 08/10/2020 à 11:00

Avec Filament, le studio Beard Envy vous propose de faire un sac de nœud autour de cubes. Saurez vous démêler ce cordage lumineux afin de réussir ces énigmes spatiales ?

Une histoire cousue de fil blanc

L'histoire débute sur le réveil de votre protagoniste, un astronaute. En déambulant dans le vaisseau spatial nommé Alabaster, vous découvrez que vous êtes seul. Néanmoins, vous correspondez rapidement avec une jeune femme appelée Jupiner par radio. Celle-ci se présente comme la navigatrice du navire et vous demande de rétablir l'électricité afin de redémarrer les machines. L' Alabaster ne possède pas d'interrupteur unique pour démarrer. Il faut suivre tout un processus qui se base sur l'activation d'ancres éparpillées dans la carcasse. Ces ancres s'allument à condition de venir à bout de 4 ou 5 casse-têtes. Au total, le développeur Beard Envy a conçu 300 casse-têtes, garantissant une très bonne durée de vie pour le genre.

Des énigmes qui donnent du fil à retordre

Le but des puzzles de Filament est simple, allumer la lumière. Vous dirigez votre petit personnage qui tient un fil électrique lumineux à sa ceinture. Il doit connecter des cubes disposés dans le niveau en les touchant. Le hic, c'est qu'il n'est pas possible de croiser le fil et que vous devez alimenter ces formes géométriques en un seul chemin. Une fois la pièce éclairée, une porte s'ouvre pour vous permettre de terminer le niveau.

Si les premières salles sont déconcertantes de facilité, vous êtes rapidement freinés par de nombreuses contraintes. Certains cubes ne peuvent être retouchés et des grilles vous obligent à les contourner d'un sens précis. A chaque zone visitée de l'Alabaster, vous découvrez un nouvel obstacle qui change la façon de terminer une énigme. Il faut alors constamment casser sa routine et réfléchir d'une autre façon. Si vous butez sur un puzzle, il est possible de prendre 2 indices qui vous indiquent, par l'intermédiaire d'ampoules vertes et rouges, le mauvais cube et celui qu'il faut prendre. Si ces aides ne vous débloquent pas, nous vous conseillons de sortir du casse-têtes et d'y revenir pour avoir de nouveau 2 indices (qui s'ajoutent au 2 premiers).

« Souvent en croyant nouer un fil, on en lie un autre ». V.H.

Filament demande beaucoup d'essai, de réflexion. Il existe d'ailleurs plusieurs solutions à un problème. On peut même dire que le jeu incite à l'improvisation au début d'un puzzle. Pour que tout cela ne soit pas frustrant, il faut que la maniabilité du personnage soit bonne. C'est le cas. Vous pouvez finir une salle seulement en manipulant le stick analogique. Très pratique, le bouton ZL permet de rembobiner le fil en cas de mauvais chemin. Pressez ZR et vous avez un plan large de la salle afin de voir facilement ce que vous avez raté. Le bouton B sert à recommencer le casse-tête tandis que le X vous renvoie au vaisseau. On sent que la maniabilité a été optimisée pour le confort de jeu.

L'ambiance qui se dégage de Filament va également dans ce sens. Calme dans le vaisseau, la musique nous envoie des mélodies qui motivent à la concentration lors des phases de puzzle. Les bruitages sont peu nombreux mais font le job. On aime entendre le bruit associé à la porte de fin d'énigme qui s'ouvre, surtout après 30 minutes de longues réflexions et de multiples tentatives.

Les balades dans le vaisseau spatial vous font visiter les lieux de vie des anciens occupants. Par l’intermédiaire de Jupiner, vous pouvez en apprendre plus sur les caractères de chacun et de ce qu'ils sont devenus. Cette narration par radio peut faire penser à Firewatch mais Jupiner n'est pas un élément central dans le jeu comparé à Delilah. Il est aussi possible d'accéder à des salles qui expliquent un peu plus de scénario. Pour ouvrir leurs portes, vous devez valider des puzzles basés sur des cônes rotatifs à stopper dans un ordre précis. Semblables à un coffre-fort, ces salles ont besoin d'un code afin d'être résolues. Ce code est indiqué sur l'une des cartes ou souvenirs cachés dans le décor de l'Alabaster . Certaines cartes donnent la solution d'un chemin pour une mini-énigme dans les ordinateurs trouvables dans le vaisseau. Ces unités permettent aussi de voir la carte du vaisseau, ses 3 étages et surtout l'emplacement des ancres.

Chuck Norris peut t'étrangler avec un téléphone sans fil.

Techniquement, l' Alabaster fourmille de détail dans un environnement avec une belle esthétique. Cependant, un léger flou vient un peu gâcher ces balades. Incompréhensible. Lors des phases de puzzles, quelques problèmes de lisibilité peuvent être perçus quand il y a des cubes de couleurs. Rappelons qu'au début de l'énigme, la lumière est éteinte dans la salle. Si nous voulons encore un peu chipoter, nous pouvons signaler le fait que le fil peut se coincer de façon étrange dans un grillage. Sachez tout de même que ces petits soucis sont arrivés très très rarement tout au long des 300 puzzles du jeu.

 

8
Même si Filament a certains types de puzzles moins intelligents que d'autres et quelques soucis de lisibilité, le constat global est très bon. Les casse-têtes sont complexes et stimulants. Ils poussent à la réflexion, l'expérimentation et à l'improvisation mais restent toujours carré pour éviter la triche. Nous apprécions également les balades à bord du vaisseau spatial qui permettent de refroidir un peu son cerveau ébouillanté par les énigmes de cet excellent puzzle-game.

  • Excellente durée de vie
  • Concept addictif
  • Bonne réalisation globale
  • Musiques qui aident à la concentration
  • Léger manque d'explication des énigmes
  • Voile flou dans le vaisseau spatial

Guyoon

Cartoon-Master, la rubrique bi-mensuelle de NM à ne pas rater
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