Titre développé par Visualnoveler, Eternal Radiance est un titre mêlant Action-RPG et Visual Novel, deux genres qui semblent pourtant diamétralement opposés. Est-ce que le développeur a réussi à rendre le tout cohérent ? C’est ce que nous allons voir dans notre test.
De zéro à héroïne
Eternal Radiance nous plonge dans le rôle de Céleste, une jeune écuyère membre de l’Ordre d’Ashen. D’un caractère jovial et prompte à rendre service à tout le monde, nous débutons son aventure le jour de son épreuve qui la fera devenir un chevalier à part entière. Envoyée sur le continent à la recherche d’un artefact pour clôturer sa formation, ce dernier sera finalement volé par une mystérieuse femme.
Afin de se racheter, Céleste va repartir sur le continent pour mettre la main sur l’artefact volé, elle en apprendra davantage sur le monde, mais aussi sur un mystérieux complot en train de se tramer. Elle pourra compter sur l’aide de Valana et Ruby, deux amies qui la rejoindront pour visiter les différentes zones du jeu afin d’accomplir son objectif.
Quand le visual-novel rencontre l’action-RPG
Eternal Radiance se divise en deux phases distinctes : La visite dans les villes pour préparer nos personnages et accepter diverses quêtes principales et annexes. La seconde se déroule dans les différentes zones du jeu truffées d’ennemis variés. L’histoire quant à elle prendra la forme d’un visual novel, à comprendre de longues sessions de lecture. Niveau qualité, même si les dialogues n’ont rien d’extraordinaire, ils ont le mérite de poser les bases de l’aventure et mettre en place le caractère de chaque personnage. Le tout est accompagné de diverses images fixes de bonnes factures, et les aventures sont entrecoupées de dialogues et saynètes rajoutant de la matière à l’histoire.
Côté combat, il faut reconnaître que l’action est très fluide. Nous avons à disposition des coups simples et puissants, diverses magies à apprendre au fil de l’aventure, et la possibilité de se mettre en garde et d’esquiver. Chose rare pour être soulignée, les transitions entre les attaques simples et puissantes se font très bien, et nous permettent d’enchaîner entre les deux types sans soucis. Point négatif en revanche, il n’est possible de contrôler que Céleste, et la difficulté des combats peut être assez inégale.
Si l’on roulera sur les boss sans grande difficulté, les différentes zones de jeu sont inutilement grandes, et jonchées d’ennemis sans qu’il y ait une quelconque logique de dispatching. Il arrivera à de nombreuses reprises d’être pris à partie par un groupe d’ennemi qui tapera fort et dur. Il vous faudra alors prendre vos précautions et tenter d’user habilement de toutes vos capacités. À noter que Céleste dispose également d’un arbre de talent et qu’elle gagnera des points de compétence à chaque montée de niveau. Libre à vous de les utiliser comme bon vous semble.
Une finition clairement datée
Si du côté de l’univers Visual-Novel on reste sur un rendu très correct avec des illustrations de qualité, le rendu des phases action-RPG fait littéralement peine à voir pour un jeu de 2021 paru sur Nintendo Switch. Si le chara-design passe encore, les environnements sont inutilement grands, peu détaillés, et les textures extrêmement datées. Les ennemis, bien que variés, ne font montre d’aucune émotion ou changement de faciès à chaque coup reçu. Le tout donne un sentiment de jeu action-RPG ayant été mêlé à un Visual-Novel qui aurait pu se contenter à lui seul si bien exploité.
C’est d’autant plus triste que la partie RPG soit ratée, car côté bande-son, on a en revanche un ensemble très qualitatif qui se laisse écouter et apprécier. Enfin côté finition, on pointera également du doigt que le titre a gardé le mapping classique des manettes Playstation dans sa logique de fonctionnement. A comprendre que le bouton B sert à valider une action, et le bouton A à retourner en arrière. Complètement contre-intuitif quand l’on joue sur Nintendo Switch.
