L'E3 de 2019 nous avait montré Empire of Sin qui, depuis cette info c'était un peu éclipsé des radars, mais Romero Games et Paradox Interactive nous ont sorti le titre le 1er décembre de cette année. La pègre de Chicago en mode stratégie et combats en tour par tour ça donne quoi d'après eux ?
Chicago dans les années 1920...
Ce nouvel opus de stratégie vous proposera un mélange de plusieurs types en un. Incarnez l'un des quatorze chefs de la mafia disponible dans le titre, créés ou inspirés de personnes emblématiques tels que Al Capone, Stéphanie St. Claire ou encore Goldie Garneau, le choix de votre personnage sera à méditer. Chacun a son histoire et ses techniques. Une fois dans la place, recrutez des voyous et combattez à leur côté dans un mode en tour par tour afin de prendre le contrôle de la ville de Chicago. Affutez votre esprit et jouez finement pour monter dans les rangs de la pègre et gérer d'une main de maitre votre empire. Forgez des alliances, combattez des gangs rivaux et faites prospérer vos affaires pour qu'une fois au sommet, vous en restiez le maître !
La gestion d'un empire !
Une fois votre personnage choisi, vous devrez le hisser au sommet. Déplacez-vous dans un monde tout en 3D afin d'aller vous-même prendre les choses en mains. Prenez par la force différents bâtiments qui augmenteront vos bénéfices. Bars, Hôtels, Maisons closes, tous ces bâtiments demanderont un entretien régulier. Augmentez le bouche à oreille et leur ambiance pour obtenir plus de clients. Ne négligez pas le « détournement » afin d'éviter les descentes de flics dans vos établissements et surtout... N'hésitez pas à augmenter les gardes du corps dans vos établissements. Vous attaquez vos concurrents, ils le feront aussi. Vous devrez également fabriquer de l'alcool et gérer vos stocks et les différents breuvages afin de fournir dans vos bâtiments tout ce dont rêve le client, mais n'oubliez jamais que tout se paye ici-bas. Malheureusement, l'interface ne sera pas toujours très claire et la gestion de votre affaire peut être compliquée à prendre en main pour les novices de jeux de gestion.
Pour ceux qui sont plutôt baston, les actions de contrôle de bâtiments se font via des combats au tour par tour contre des gangs rivaux ou des squatteurs d'usines désaffectées. À vous de monter votre petite bande de truands en recrutant des voyous. Et là aussi, il faudra y aller avec des pincettes dirons-nous. Ne pensez pas que vos acolytes sont de vulgaires PNJ. Ils ont des sentiments et un cœur, il faudra donc prendre en compte les affinités de chacun afin de pouvoir monter une équipe qui tienne la route. Notez que si pendant un combat ennemi, un de vos alliés est ami ou en étroite relation avec l'un des ennemies, ce dernier pourrait tout simplement provoquer la fuite de votre ami ou encore, lui faire quitter le groupe ! Et quand on dit la mort est un état définitif dans la vraie vie, bah c'est également vrai en jeu. Si l'un de vos alliés se fait tuer, vous le perdez lui et son équipement personnalisable (armes, trousse de soins, armes de poing,...). Chaque personnage, vous inclut, possède un arbre de talents qu'ils vous faudra améliorer afin d'avoir accès à de nouvelles techniques en combat.
J'ai mentionné plus haut les améliorations de vos bâtiments, notamment la sécurité, car quand vous êtes en guerre avec un gang, des combats peuvent se lancer sans que vous en soyez le déclencheur. Des ennemis peuvent très bien attaquer un de vos bars alors que vous êtes à l'autre bout de la ville. Vous devrez alors gérer l'équipe de sécurité sur place afin de sauver les meubles.
Un style trop classique ?
Empire of Sin a le mérite de proposer un juste équilibre entre la partie gestion et la partie action. Le titre intègre les deux avec une phase de déplacement dans des minis maps ouvertes dans un univers tout en 3D et dont les graphismes sont un peu vieillissants. Mais peut-on vraiment le critiquer quand, pour ce type de jeu, ça n'en est pas l'une des qualités premières ? Le style combat en tour par tour reste un classique avec des points d'actions, des mouvements cases par cases avec un déplacement propre à chaque personnages, une gestion des « couverts », malheureusement pas toujours bien calculée avec une IA par toujours remarquable, mais c'est intéressant de découvrir un peu toutes les techniques disponibles.
Notez qu'après un certain nombres d'heures de jeu, vous risquez de voir s'installer une certaine redondance, notamment parce qu'ils n'existe aucun moyen de faire passer les combats en automatique. Se manque se fait surtout sentir lors des attaques de bâtiments mineurs où vous avons enchaîné jusqu'à 8 combats d'affilé, les attaques ennemies pouvant parfois s'enchaîner inlassablement. Vous savez un combat perdu d'avance, mais vous voilà bloqués à devoir le faire jusqu'à la fin... Les systèmes de gestion sont classiques bien que les menus pour naviguer dedans restent des fois un peu lent et pas forcément très clair.
