Nintendo Switch

Empire of Angels IV

Test Switch

Empire of Angels IV

Par ggvanrom - Le 23/06/2021 à 12:50

Licence créée en 1993 par la société taïwanaise Softstar, Empire of Angels  a su traverser les âges et s’offre pour la première fois depuis sa création une sortie sur consoles de jeu dont la Nintendo Switch. C’est avec le dernier opus retravaillé dénommé Empire of Angels IV que nous allons pouvoir découvrir cette licence de Tactical-RPG et voir ce qu’elle a dans le ventre.

Un mystérieux fléau à éliminer

Que les choses soient claires d’entrée de jeu, même si vous n’avez pas eu l’occasion de faire les 3 premiers opus de la licence, ils ne sont pas obligatoires pour comprendre et apprécier ce quatrième volet. Se déroulant dans le monde d’Asgard, nous suivons les aventures d’une légion du royaume des Valkyrie menée par la jeune Niya. Accompagnée de ses amies et compagnons rencontrés au fil de l’histoire, elle devra faire face à un mal étrange rendant les habitantes excessivement agressives. Loin d’être une banale maladie, elle voyagera aux 4 coins d’Asgard pour trouver la source du Fléau et les personnes qui en sont responsables.

L’aventure évoluant sur une carte du monde où différents spots indiquent une mission en particulier, vous aurez de temps à autre l’occasion de découvrir des missions annexes en remplissant des conditions spécifiques. Couplé à quelques zones ou spamment les monstres pour vous permettre de monter de niveau, vous en avez pour quelques dizaines d’heures avant de pouvoir terminer l’aventure.



Un Tactical-RPG aux fonctionnalités simplifiées

Tout comme dans chaque Tactical-RPG qui se respecte, Empire of Angels IV propose de découvrir des personnages classés en 3 catégories. Les Combattants au corps-à-corps, ceux qui privilégient le combat à distance, ainsi que les magiciens. Au cours de chaque combat, nos guerrières obtiennent de l’expérience, mais également des points de maîtrise. En nombre suffisant, ces points permettront à nos personnages de changer de classe pour augmenter encore plus leur puissance et acquérir de nouveaux skills. Les résistances et faiblesses reposant sur un classique triangle des armes, il vous faudra alors bien faire attention à gérer correctement vos classes. Point qui a son importance, vous ne pourrez avoir qu’une seule classe par rang. Si vous optez par exemple pour la classe 2 étoiles Duelist de Niya, elle ne pourra plus apprendre la classe 2 étoiles Knight. En revanche, vous pouvez changer de catégorie pour la faire devenir mage ou archère et améliorer un autre arbre de classe à tout moment.

Autre point important, à aucun moment vous ne pouvez gérer l’équipement de vos héroïnes. Ce qui veut dire que seul la classe et le niveau de chaque personnage importe lors des affrontements. Ainsi, la plupart des résultats de vos affrontements dépendront essentiellement de votre niveau actuel. Et le jeu n’est pas vraiment du genre à y aller mollo avec le niveau de vos adversaires, faisant que si vous avez 2-3 niveaux de moins qu’un ennemi, vous risquez de douiller. Il y aura donc hélas de longues séances de farming à prévoir.

À la fin des affrontements du mode histoire, vous recevrez ainsi les fameux points de mérite, mais aussi de l’or. Étant donné que les objets sont les grands absents du jeu, cet argent servira a payer vos changements de classe. Vous obtiendrez également des fragments pour chaque héroïne qui, une fois réunis, vous permettront d’en apprendre plus sur elles grâce au menu biographie. Enfin, vous aurez aussi à partir d’un certain moment dans l’intrigue accès à l’invocation de monstres pour vous épauler dans vos combats.

Des combats qui vont à l’essentiel.

Tout comme l’aspect gestion, les combats sont eux aussi assez simplifiés. Après avoir déployé les personnages qui combattront pour vous, vous les disposez dans les cases bleutés indiquant leur capacité de mouvement, et si un ennemi est à proximité, vous avez la possibilité de lui asséner un coup standard ou une technique. Ces dernières requièrent un certain montant de MP, et votre barre de magie dédiée, à défaut d’objets pour la restaurer, remonte naturellement après chaque tour passé. 

Lors des affrontements, vous et vos assaillants infligerez des dégâts indiqués avant validation de l’action, avec une possibilité d'asséner un coup critique. Vous aurez également la possibilité d’effectuer une contre-attaque si les conditions le permettent. Au niveau des missions, ces dernières se contentent des grands classiques : éliminer tout le monde, atteindre un point précis, ou survivre un certain nombre de tours. Et sur chaque map, vous pourrez à l’occasion dégoter des coffres renfermant de l’or supplémentaire. Chose importante à noter, il n’y a pas de permadeath dans le jeu, et même si vous terminez une mission avec un personnage vivant et tous les autres mis KO, chacun aura une part pleine d’expérience à la fin du combat. Ce qui ne sera pas du luxe pour les longues séances de farming.

De jolies filles en format Chibi

Au niveau de l’esthétisme global du jeu, on reste sur du globalement correct. La carte du monde est soignée, les arènes sont colorées et fourmillent de détails. Les quelques illustrations qui viennent accompagner l’histoire, ainsi que la plastique des héroïnes sentent bon le fan-service. Pour ce qui est des combats, le développeur a opté pour un aspect Chibi au niveau des combattantes. Plus simple d’affichage, il permet également un tas d’expression faciales variées donnant un charme à certaines attaques et autres créer des situations drôles comme un personnage qui crame suite à un sort de feu par exemple. Pour les petits coquins du fond, le jeu propose aussi une features qui détruit l’armure des héroïnes en cas de KO, mais on ne va pas le nier, en version Chibi ça reste clairement dispensable.

Enfin, nous ferons un petit aparté sur le son. Le titre étant développé à Taïwan, nous n’aurons pas de japonais ou de l’anglais pour le doublage des héroïnes mais bien du chinois. Un petit détail qui déstabilisera peut-être ceux qui ne sont pas habitués à entendre cette langue tous les 4 matins. Côté musique, le tout reste pertinent avec l’ensemble de l’œuvre et propose autant des musiques légères ou encore pesantes. Dommage que certains aient l’air d’être employées de manière aléatoire. Mettre une musique épique dans une mission où il faut s’évader de prison, on a connu mieux.

7.5
Avec cette première parution sur console, Empire of Angels IV sera l’occasion pour de nombreux joueurs de se familiariser avec cette licence de Tactical-RPG. Bien qu’il ne s’agisse pas du jeu le plus technique du genre, il apporte une certaine fraîcheur et permet aux amateurs du genre de découvrir un tout nouvel univers.

  • Le chara-design des héroïnes
  • Des contrôles simples
  • Le switch de classe et le système d'évolution
  • Les environnements colorés et variés
  • Une bonne durée de vie
  • Les dialogues restent assez fades
  • Le jeu pousse au levelling
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