Disponible depuis le 3 décembre dernier, sur Steam, GOG et Stadia, El Hijo : A Wild West Tale arrive sur Nintendo Switch en toute discrétion. Est ce que l'infiltration sur la console de Nintendo a été réussie ou est ce que la mission est ratée ?
Red Dead Solid
El Hijo : A Wild West Tale propose de l'infiltration sans violence. Oubliez les mises à mort sanglantes d'un Assassin's Creed ou Dishonored, ici le gameplay est pacifique. Evitez les gardes est votre seule option. Si vous vous faites détecter, un point d'interrogation apparaît au dessus de leurs têtes accompagné d'une jauge de méfiance. Une fois remplie, les gardes courent pour vous attraper et il devient alors très difficile de ne pas perdre. Avec un peu de chance, vous pouvez embrouiller votre poursuivant en vous cachant suffisamment longtemps dans l'ombre. D'ailleurs, l'obscurité est votre meilleure alliée. Vous y êtes indétectable, même à 2 mètres d'un garde. Si cela peut sembler idiot, on comprend rapidement que le gameplay est axé sur ce jeu de lumière et d'ombre. Evitez les torches accrochées au mur, esquivez les lustres qui se balancent et soyez très vigilant en extérieur. Le déplacement est très important mais El Hijo : A Wild West Tale dispose de quelques astuces qui vous aident dans votre infiltration.
Le petit garçon que vous incarnez trouve, à fur et à mesure de l'aventure, quelques gadgets. Le premier, et sans aucun doute l'objet central du jeu, est le lance-pierre. Avec cette arme, vous êtes capable de casser des bouteilles et vases afin de faire du bruit et ainsi distraire un garde. Plus tard, vous découvrez des lanternes qu'il est possible de briser pour se créer des zones d'ombres. Vous pouvez également balancer un nuage de fumée pour vous cacher dans cette zone. Il est aussi possible d'activer un jouet bruyant posé au sol qui avance vers un endroit défini pour attirer l'ennemi. Quand vous courrez, vos pas font également du bruit qui peuvent faire tourner la tête des bandits. Pensez y quand vous n'avez plus d'objet. Enfin, il existe de nombreux endroits ou le petit garçon peut se faufiler temporairement le temps que l'ennemi ait fini sa ronde. Cependant, il faut être attentif au routine des gardes qui, par moment, vérifient les cachettes potentielles. L'intelligence artificielle des ennemis n'est pas des plus évoluée mais le jeu se veut accessible. On comprend alors pourquoi un garde peut prendre du temps à vous détecter ou ne réagit pas quand vous activez un interrupteur à 2 mètres de lui.
Sur la pression d'un simple bouton, il est possible d'appeler un oiseau qui vous permet de voir les cônes de vision des gardes et les éléments interactifs en dézoomant la vue. Lors de cette phase, votre personnage ne peut plus se déplacer. Il faut alors mémoriser les champs de vision des ennemis pour se faufiler en toute discrétion. Il est possible de s'accroupir derrière certains objets et d'en pousser d'autres. Attention, déplacer une caisse fait du bruit. Hormis l'infiltration, El Hijo : A Wild West Tale propose quelques puzzles simples mais qui ont le mérite de diversifier un peu le gameplay. Malheureusement, et malgré ce petit effort, la redondance se fait sentir au bout de quelques niveaux. Le jeu en propose 30 et une durée de vie plus que correcte pour le genre. Comptez 8 heures pour compléter les stages et trouver les enfants cachés. En effet, chaque niveau vous propose d’inspirer un certain nombre d’enfants, qui vous récompensent parfois avec un objet utile à votre périple. C'est également l'occasion de gagner des jetons qui débloquent des illustrations dans la galerie d'artworks du jeu. Les amateurs de succès seront également content d'apprendre que le jeu comporte son propre système de récompense.
Joli mais ...
Graphiquement, El Hijo : A Wild West Tale est plutôt agréable à l'œil. Le jeu d'ombre et de lumière est convaincant. Le style légèrement crayonné et cartoon donne une ambiance bon enfant. Enfin, les personnages, même s'ils ne sont pas très détaillé, restent bien réalisés. Le jeu comporte de nombreux éléments interactifs et plusieurs manières de contourner un problème. L'intelligence artificielle n'est pas très évolué cependant, on comprend que les gardes abandonnent rapidement leurs recherches afin de rendre l'infiltration plus facile. Le jeu du studio Honig Studios ne se revendique pas réaliste mais plutôt accessible et non violent.
Les bruitages contribuent à l'ambiance sympathique du jeu avec des onomatopées des gardes et du petit garçon. Malheureusement, les musiques sont bien trop en retrait. Elles auraient pu ajouter un vrai plus au jeu avec son univers farwest mais ce n'est pas le cas, dommage.
Le bon, la brute et les bandits
Un groupe de bandit met le feu à votre maison. Vous, un petit garçon de 6ans, et votre mère fuyez votre domicile. Afin de vous protégez des malfrats, votre mère vous place dans un monastère. Avec son caractère bien trempé, le jeune garçon ne compte pas rester parmi les moines et tente immédiatement de s'enfuir. C'est à ce moment que vous prenez la manette et que vous vous évadez du monastère. Vous découvrez plus tard que les bandits attrapent les enfants et les réduisent en esclavage. On en compte d'ailleurs 3 par niveaux qu'il faut divertir et non sauver, étrange.
Les stages sont plutôt longs mais les temps de chargement entre eux et en lançant le jeu sont tout aussi long. Aussi, même si les développeurs ont su varié légèrement les environnements, El Hijo : A Wild West Tale engage le joueur dans une routine trop prévisible. La redondance se fait sentir et ce n'est pas les quelques passages où vous incarnez la mère qui changent la donne. Cette femme est plus agile, plus rapide et propose un gameplay un peu différent. Mais sur la trentaine de niveau, la mère n'est jouable que 3 ou 4 fois.
?
