Nintendo Switch

EGGLIA Rebirth

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EGGLIA Rebirth

Par ggvanrom - Le 11/02/2022 à 08:00

Sorti initialement sur smartphones en 2018, Egglia Rebirth est une version améliorée de EGGLIA: Legend of the Redcap développée par Powerchord Studio et Brownies (qui a recruté d’anciens membres ayant travaillé sur la licence Mana). Ayant beaucoup d’atomes crochus avec Legend of Mana que ce soit en terme d’univers ou de graphisme, il est temps de voir si le portage d’un jeu mobile sur console est pour autant une bonne chose.

Legend of Egglia

Si l’on vous parle d’un monde totalement vierge suite à un incident, et que vous vous retrouvez à devoir le reconstruire morceau par morceau via des œufs renfermant des petits biomes, renfermant des personnages haut en couleur qui vous aideront dans votre quête, cela vous rappelle quelque chose ? Si vous aimez la licence Mana, cela vous semblera fatalement ressemblant avec Legend of Mana. Mais outre son histoire, Egglia Rebirth reste bien différent dans son gameplay. 

Alors que le monde d’Egglia était en proie à la destruction à cause d’un ogre, les terres du royaume ont été scellées dans des œufs par le mage Kufu, jusqu’à maintenant. En effet, une petite portion du royaume a été éveillée ramenant à la vie une elfe et une fée. Le titre nous met dans la peau d’un gobelin de la race Redcap réputée pour son extrême agressivité. Ayant perdu ses cornes, et par la même sa violence supposée, il va aider la fée Marigold et l’elfe Robin à redonner à Egglia sa gloire passée en partant à la chasse aux œufs. Se faisant, ils vont faire la rencontre d’une myriade de personnages qui vont se joindre à leurs aventures.

Beaucoup de blabla pour peu d’action

Le monde de Egglia devant être reconstitué, et RPG oblige, vous ferez fatalement des rencontres lors de votre aventure. Elfes, Nains, Gnomes, Gremlins, ce sont plus de 80 personnages qui prendront part à l’aventure. De ce fait, votre aventure sera coupée à de (très) nombreuses reprises par de nombreux dialogues, pas forcément des plus intéressants. Pour ne pas simplifier les choses, le titre est proposé uniquement en anglais, et bon nombre de personnages utilisent un vocabulaire plus familier, couplé à une typographie qui n’est pas des plus agréables à lire.

Les sessions de gameplay au village vous permettent d’entretenir les relations avec les différents personnages pour augmenter votre niveau d’affinité, accomplir des quêtes annexes. Vous y trouverez également un magasin de fournitures, du mobilier pour embellir votre intérieur, et différents lieux qui semblent logiques dans un jeu smartphone de nos jours, mais qui risquent de faire hurler les joueurs.

Des mécaniques free-to-play dans un jeu vendu plein tarif

Outre la possibilité d’avoir des compagnons avec vous, Egglia vous permet d’invoquer des esprits élémentaires pour vous aider lors de vos combats. Pour les invoquer, il vous suffira de confectionner des plats en utilisant divers ingrédients récupérés lors de vos pérégrinations, mais aussi des éléments qui ne pourront être récoltés que dans le village. Pour les légumes, il vous faudra parler à Tao Xin pour transformer des graines en plantes. Pour les minéraux, il faudra les donner à Tekko.

Là où le jeu prend une dimension beaucoup moins agréable tient au fait qu’il faille patienter entre quelques minutes ou plusieurs heures pour pouvoir récupérer ces précieux matériaux. Si ce genre de mécanique est quelque chose de logique dans les jeux de types free-to-play, elle est de suite plus difficile à avaler quand on achète un titre. D’autant plus qu’il est possible d’accélérer le temps d’attente grâce à des horloges qui peuvent se trouver en jeu. Le jeu de base étant déjà payant sur smartphone, cette fonctionnalité était déjà assez peu populaire, mais la voir perpétuer sur une console n’est pas forcément une bonne chose.

Et le gameplay dans tout ça ? 

Tout comme Legend of Mana, une fois sur la carte du monde vous allez pouvoir placer les œufs autour de votre village pour découvrir de nouveaux environnements. Chaque lieu est divisé en 3 stages qu’il vous faudra parcourir pour avancer dans l’histoire. Chaque stage est divisé en une ou plusieurs salles composées de cases hexagonales. Pour progresser, il vous suffira de jeter un dé allant de 1 à 6 pour avancer sur les différentes cases. Ces dernières pourront avoir des éléments à détruire pour récolter des matériaux, mais également des coffres et des ennemis. Au fur et à mesure de votre progression, ces derniers seront de plus en plus virulents. Heureusement, votre héros gagnera de l’expérience et des niveaux à force d’accomplir des quêtes et de finir les stages.

Vous souvenez-vous des esprits évoqués plus tôt ? Ces derniers peuvent former des groupes de 3 pour vous aider dans les stages. Outre les attaques standards de votre personnage, vous accumulez à chaque tour des points de mana qui sont nécessaires à l’activation des pouvoirs des esprits. Les esprits peuvent être sélectionnés sous deux formes : offensifs ou passifs. La première solution permettra d’utiliser des attaques pouvant occasionner de gros dégâts. La seconde d ‘utiliser des sorts de soin et autres buff sur le protagoniste. Au final, on se retrouve avec un gameplay extrêmement simplifié. Si l’on peut penser que le jeu est simple, il nous confronte parfois à de mauvaises surprises comme une embuscade de monstres, ou un monstre au niveau plus élevé que la moyenne qui vous mettra KO en deux coups.


 

7
Egglia Rebirth est agréable visuellement parlant et s’inspire de Legend of Mana pour ce qui est de son univers. Bien que proposant un gameplay très simplifié, le jeu se voit aussi pollué par une imposante charge de dialogues, et ces longues phases d’attente pour obtenir de précieuses ressources, sans compter l’aspect aléatoire de certains combats. Mais le titre mérite que l’on s’y intéresse pour peu qu’on lui pardonne ces quelques défauts.

  • Un univers coloré
  • Des personnages attachants
  • Un gameplay simplifié
  • Très inspiré de Legend of Mana
  • Une bonne durée de vie
  • Des combats très aléatoires
  • Un anglais ne sera pas des plus simples à comprendre pour les amateurs
  • Des mécaniques issues des free-to-play pas forcément agréables
  • On a perdu l'aspect tactile de la version smartphone