Après une sortie sur PC et Xbox One, Dustoff Z débarque sur la console de Nintendo. À-priori, parler de zombies semble du réchauffé entre les The Walking Dead, Resident Evil, Zombi U ou même World War Z au cinéma et pourtant, il présente un concept original, à savoir diriger un hélicoptère dans ce monde post-apocalyptique. Mieux, il promet de l’action, de l’action et encore de l’action. Voyons donc ce qu’il en est dans ce test.
L’apocalypse zombie, c’est plus ce que c’était.
Dans une petite ville américaine ordinaire, deux agents de police prennent leur pause bien méritée quand d’un seul coup, une invasion zombie vient bouleverser leur planning. Ils ont à peine le temps de récupérer une arme et de monter à bord de l’hélicoptère du commissariat qu’ils se retrouvent déjà submergés par une horde. Ils sont secourus in extremis par un groupe de survivants qui nous accueille dans leur camp et nous propose l’hébergement et la protection si en échange, nous mettons nos atouts de pilote à leur service, ce que nous faisons naturellement. On se retrouve alors à piloter de vieilles voitures retapées en hélicoptères de fortune.
On ne va pas le cacher plus longtemps, Dustoff Z ne brille pas par son scénario qui est des plus clichés et quelque peu incohérent (comment des survivants ont-ils pu construire un camp aussi vite et aussi poussé en si peu de temps ?). Mais fort heureusement, on comprend que le scénario n’est qu’un prétexte, il n’est mis en avant que lors de l’introduction et le reste du jeu se concentre sur le gameplay.
Le jeu ne resplendit pas non plus par ses graphismes, très simplistes et parfois moches, mais là-encore, il se rattrape largement, cette fois par son dynamisme et la quantité importante de choses affichées à l’écran. Il se passe en effet toujours quelque chose : destructions d’immeubles, voitures incendiées, avions militaires qui s’écrasent… Tout s’enchaîne sans que l’on puisse y faire quoi que ce soit, l’impression de vivre l’apocalypse est bien présente.
Agilité et rapidité ? C’était pas sur mon CV !
Comme nous l’avons dit, le principe de base de Dustoff Z est de diriger un hélicoptère, le but est de parcourir chaque niveau en un minimum de temps tout en restant bien évidemment en vie. Les niveaux défilent latéralement comme du temps des jeux 2D. À-priori, cela semble ne pas poser beaucoup de problème, étant donné que l’on vole et que les zombies sont au sol, on peut instinctivement se dire qu’en volant le plus haut possible, la traversée des niveaux sera une longue croisière tranquille… Que nenni.
Même s’ils sont au sol, il ne faut surtout pas sous-estimer la menace des zombies car ils peuvent sauter très haut, bondir depuis des immeubles et s’empiler les uns sur les autres pour essayer de nous atteindre. Plus tard, on est même confronté à des zombies volants. Si jamais l’un d’entre eux s’agrippe à l’hélicoptère, il est difficile de s’en débarrasser alors qu’ils endommagent le véhicule. Le danger est d’autant plus grand que les niveaux nous obligent parfois à voler au ras du sol (immeubles détruits, grues de chantier…). Et pour couronner le tout, on peut aussi endommager l’hélicoptère en se cognant contre des éléments du décor.
Heureusement, pour nous aider, on débloque rapidement les tireurs. Ceux-ci s’installent dans notre hélicoptère et permettent de dégommer du zombie histoire d’éclairer la voie. Au début, ils ne visent pas très bien et font peu de dégâts mais on peut les entraîner pour qu’ils s’améliorent en échange d’argent et de nourriture qu’on ramasse dans les niveaux. Plus les niveaux passent et plus on a de tireurs différents à disposition : fusil automatique, sniper, lance-flamme, bazooka...
Avec tout cela, il est nécessaire de se soucier de 3 critères représentés par des jauges : la santé, le carburant et les munitions. Si les deux premiers s’épuisent, l’hélicoptère s’écrase au sol et c’est la fin de la partie. Si les munitions s’épuisent, c’est moins grave mais la situation se complique sérieusement, surtout lorsqu’on affronte des boss. Il n’y a que deux façons de les recharger : atteindre un point de sauvegarde ou ramasser des recharges sur les zombies décimés. Si cela ajoute du challenge, on peut regretter que l’hélicoptère subisse un peu de dégâts lorsqu’il se pose au sol, même sur un point de sauvegarde, nous faisant perdre la partie si jamais on n’avait presque plus de santé.
Toujours aller plus haut !
Les missions de Dustoff Z sont nombreuses et très diversifiées. Parfois il faut secourir quelqu’un, parfois il faut escorter un convoi, transporter une marchandise, défendre notre camp ou même détruire un immeuble. Le tout est accompagné d’objectifs secondaires, notamment un temps limité et éviter de faire des victimes, ce qui augmente le potentiel de rejouabilité du titre.
Chaque mission a ses propres caractéristiques. L’escorte de convoi nécessite de partir suffisamment loin pour éclairer la voie tout en restant proche des véhicules afin de s’assurer qu’ils vont bien. Le transport des cargaisons alourdit notre hélicoptère et nous rapproche constamment du sol où se situent la plupart des zombies, ce qui veut dire qu’il faut régulièrement remonter l’engin.
On rencontre également des boss. Ils sont bien sûr plus coriaces qu’un ennemi ordinaire mais pas seulement parce qu’ils sont plus forts ou parce qu’ils ont plus de santé. L’enjeu est qu’on ne peut pas se réapprovisionner à une base pendant le combat, il est donc nécessaire de se réapprovisionner sur les zombies qui nous attaquent en parallèle. Il faut donc trouver le bon équilibre entre affaiblir le boss et tuer quelques zombies pour qu’ils lâchent des caisses de munitions, de santé et de carburant.
