Nintendo Switch

Dungeon Drafters

Test Switch

Dungeon Drafters

Par ggvanrom - Le 17/03 à 16:40

Proposé par les brésiliens de Manalith Studios, Dungeon Drafters se présente comme un mélange de RPG et de Roguelike avec une mécanique de Deck-Builder, si cette dernière caractéristique et ce qui m’a le plus attiré en portant mon choix sur ce titre, est-ce que le rendu final est à la hauteur de mes attentes ? La réponse ci-dessous : 

Test réalisé à partir d’une version fournie par l’éditeur

Bienvenue dans le monde des 4 Coins

Dungeon Drafters démarre par une petite explication de son univers. La Voyageuse, l’Oracle, le Maraudeur et la Gardienne ont façonné le monde des 4?Coins, avant qu’un cinquième protagoniste, l’Étranger ne vienne chambouler l’équilibre. Trop puissant pour être éliminé, les 4 Archétypes prirent la décision de sceller son âme et sa magie. Mais comme à chaque fois dans ce type de scénario, vient un moment où le seau vient à se briser, la faute ici à un aventurier inconscient.

Cette magie interdite ayant a nouveau émergée, une expédition comprenant plusieurs aventuriers est lancée, et il ne tient qu’à vous de choisir qui sera votre héros. Avec une scène de réveil qui fait fortement penser à un clin d’œil de The Legend of Zelda : A Link’s Awakening, vous voici devant un donjon, armé d’un livre de cartes, et de notre jugeote, prêts à faire face aux dangers qui vous attendent, et à une bonne dose de hasard et de frustration !



Avoir les bonnes cartes en main !

Pour ceux connaissant la licence, le gameplay de Dungeon Drafters se présente un peu comme la licence Crypt of the NecroDancer. Vous évoluez dans un donjon composé de plusieurs petites salles, elles-mêmes divisées en plusieurs cases. Lorsque vous ne combattez pas, le déplacement s’effectue case à case de manière illimitée. Mais une fois dans une pièce le gameplay commence à se mettre en place. Vous avez 3 actions à votre disposition par tour. Un déplacement coûte un point, une action également. Une fois les 3 points utilisés, vous passez au tour des PNJ s’il y en a, puis au tour des ennemis. Vous avez également la possibilité d’arrêter votre tour sans avoir utilisé vos points, et d’accélérer l’action pour recommencer plus vite à jouer.

S’il est possible d’éliminer les ennemis en les attaquants avec votre arme de base, le principal intérêt du jeu reste bien évidemment votre deck de cartes. Chaque personnage commence avec un deck qui comprend entre 40 et 50 cartes. Vous commencer un combat avec 6 cartes, et vous en piochez une supplémentaire à chaque tour quand vous avez moins de 6 cartes en main. Chaque carte dépend d’un élément, et peut infliger des dégâts ainsi que des altérations d’état. Concernant ces altérations, il vaudra mieux vous faire votre propre expérience sur leur effet en les utilisant en combat. Le jeu est certes traduit, mais les explicatifs des cartes sont assez peu claires concernant les altérations.

Pour utiliser vos cartes, votre deck peut comprendre 5 cristaux élémentaires. Les cartes sont classées par élément, et par niveau de puissance élémentaire allant de 1 à 5. Si vous souhaitez utiliser une carte de niveau 3, il faudra que vous ayez au moins 3 cristaux de ce même élément. Votre premier réflexe sera donc de tenter de composer un deck qui vous ressemble, en mixant les éléments, ou en maximisant un seul de ces éléments. Avec la possibilité d’enregistrer plusieurs deck, et avec un peu moins de 300 cartes, les joueurs ont un potentiel de gameplay très intéressant. Attaques physiques, à distance, magie, altérations, les premières heures feront surtout office de découverte.

Ramenez le loot à la maison… avec beaucoup de chance

A votre première défaite qui est inéluctable, vous être téléportée dans la ville de l’île faisant office de hub central. L’intérêt ne se portera malheureusement pas sur ses PNJ qui n’auront que quelques malheureuses phrases de dialogue. Certains vous offriront quand mêmes quelques quêtes annexes, ainsi que des mini jeu qui sont assez sympa et qui peuvent apporter des récompenses intéressantes. C’est depuis ce hub que vous pourrez choisir d’aller dans un des différents donjons proposés. Les risques sont clairement indiquées « sûr, dangereux, etc. », mais il manque tout de même des précisions supplémentaires, car vous n’êtes clairement pas au niveau pour attaquer certains donjons d’entrée de jeu. 

Comme indiqué plus tôt, l’essentiel des salles d’un donjon renferment des ennemis, et tant que vous ne les avez pas éliminé, vous ne pourrez pas changer de salle. A vous alors de bien analyser les ennemis, d’apprendre leurs patterns pour pouvoir les éliminer en perdant le moins de vie possible. Généralement à la moitié d’un étage, vous trouverez un lieu de repos qui permet de vous soigner, et de récupérer des cartes supplémentaires. Les donjons ont également des salles avec des challenges à relever, et des salles à énigmes à résoudre pour avoir accès à des récompenses supplémentaires. Reste maintenant à ramener tout ce butin au hub pour pouvoir en profiter, car si vous avez le malheur de mourrir dans un donjon, l’ensemble de vos gains y reste. Autant vous dire que le degré de frustration peut-être très élevé car le moindre faux mouvement peut rapidement coûter très cher, surtout pendant les combats de boss.

Pourquoi frustrant ? Tout simplement parce que le côté aléatoire fait partie de l’aventure avec le jeu de cartes. Quand vous vous retrouvez avec face à un ennemi qui adore le combat à distance et que vous n’avez littéralement aucune carte permettant de l’atteindre facilement, les combats peuvent s’avérer longs et lourds. Certains vous diront « optimisez votre deck pour ne pas que ça se reproduise », mais comment faire quand cette problématique intervient au donjon le plus simple du jeu, et qu’un KO signe la perte des nouvelles cartes collectées ? Cela couplé à un explicatif des mécaniques de jeu peu présent en début de jeu nous imposant d’aller dans le menu dédié pour tout apprendre, l’aspect ludique n’est pas spécialement présent. Personnellement j’ai fais un reset de ma partie pour choisir un autre perso parce que je n’arrivais à rien lors de ma première run.

Un côté rétro sympa mais…

Que ce soit le chara-design ou les environnements, il faut avouer que le côté rétro est plutôt réussi pour Dungeon Drafters. On regrettera cependant le choix esthétique des différentes cartes. Côté musiques le jeu propose plus de 70 compositions musicales. Au final si le jeu est beau et l’idée du jeu de cartes bienvenue, la progression globale est assez lente, et n’est pas « palpable ». Le joueur ne montant pas de niveau, seul l’amélioration du deck et son utilisation permettent de progresser, et les contraintes sont trop importantes lors des explorations de donjon à plusieurs étages. Si vous décidez de rentrer à la ville en cours de progression, vous devrez recommencer du début, par contre si vous essayez d’aller jusqu’au bout, et que vous perdez au boss ou à cause d’un malheureux déplacement, vous reviendrez à la ville avec strictement rien.

6.5
Si Dungeon Drafters propose un concept intéressant sur le papier, la progression est à mon sens beaucoup trop lente et frustrante pour avoir réussi à me maintenir dans l’ambiance. Couplé à la possibilité de créer des decks intéressants contres les mobs, mais quasiment inefficaces contre les boss (insensible la plupart du temps aux effets), le jeu nous impose de ce fait un style de jeu à adopter, malgré la présence de près de 300 cartes à collectionner.

  • Un univers coloré
  • Presque 300 cartes à collectionner
  • Un système de jeux de cartes intéressant...
  • Une ville inutilement grosse
  • Défaite beaucoup trop punitive
  • ... mais dont les mécaniques manquent de limpidité
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