Dreamworks all star kart racing est un clone de Mario Kart développé par Bamtang Games et Gamemill Entertainment. Disponible depuis le 3 novembre sur nos bonnes vieilles Switch, le jeu pioche allègrement dans l'univers de Dreamworks pour tenter de surpasser, sinon d'égaler, le maître incontesté en matière de jeu de karts fun à souhait. Parviendra-t-il à réaliser cet exploit ? Répondons-y sans détour dans ces quelques lignes !
Test réalisé à partir d'une version fournie par l'éditeur
Ca démarre en fanfare !
Le jeu débute par un tuto qui nous apprend les bases de la conduite, le jeu se jouant quasiment comme un Mario Kart, on peut choisir de le passer. Les 2 seules différences de gameplay sont rapidement mis en avant et se cantonnent à l'acquisition de notes de musique sur les circuits qui permettent, sitôt cumulées, d'avoir un boost que l'on peut déclencher quand on le souhaite. L'autre nouveauté est l'apparition de morceaux de circuit bonus dès que l'on parvient à collecter une harpe, un morceau de circuit s'ajoute quelques mètres plus loin parsemé de boosts qui vous permettent de gagner du temps. On se prend rapidement au jeu, dont on assimile rapidement ces 2 petites nouveautés bienvenues qui tranchent un petit peu avec ce que l'on a l'habitude dans ce genre de jeu.
Au niveau des sensations de vitesse, ici on a affaire à un jeu équilibré. Tout dépendra de la difficulté choisie au préalable, qui va de tranquille à lumière en passant par difficulté normale et la difficulté turbo. Un joueur ayant de l'expérience dans le genre s'ennuiera vite en normal, il est conseillé de démarrer le jeu a minima en mode turbo, pour ensuite trouver un véritable challenge en mode lumière. Autre petite nouveauté à signaler, le départ champignon est de la partie mais celui-ci s'obtient en appuyant sur la touche R1 au bon moment. Une touche pour accélérer, une autre pour freiner, une pour balancer les options, le reste demeure du grand classique. On peut également maintenir une touche pendant un dérapage pour avoir droit à un turbo.
Des qualités indéniables
L'univers Dreamworks est clairement mis en avant : les circuits proviennent directement des films de la compagnie, avec un choix de couleurs caractéristiques comme le bleu et l'indigo. Chacune des pistes explorent un univers bien précis des films Dreamworks, à ce niveau l'immersion est réussie, surtout que graphiquement parlant le jeu est loin d'être laid. On trouve ainsi une piste ayant pour thème les films Madagascar, qui comporte le zoo qui abrite les fameux animaux du film. D'ailleurs le roster proposé est assez complet, on peut ainsi incarner, pêle-mêle, Po, Alex, le chat potté, Shrek, l'âne, Theodore Templeton, M. Loup, ainsi que d'autres. Il y a largement de quoi ravir n'importe quel fan d'au moins un des films conçu par Dreamworks.
La progression dans le jeu se fait de manière graduelle, en fonction de la difficulté choisie. Ainsi, plus vous progresserez à votre rythme, et plus vous serez à même d'accomplir les défis proposés et de battre vos scores en mode contre-la-montre, même si ce sera surtout le mode multijoueur hors ligne qui attirera votre attention, sitôt le mode solo maîtrisé. C'est bien connu, dans ce type de jeu, on s'éclate surtout à plusieurs. Cependant, les options que l'on récolte sur chaque piste ne sont pas très marquantes, elles sont sans doute trop traditionnelles pour cela comme par exemple un tir pour toucher et ralentir un ennemi. On se surprend donc à vouloir vaincre en étant avant tout le meilleur coureur, et pour cela il faudra bien choisir son kart, que l'on peut personnaliser en fonction de ses compétences.
Déjà-vu
Sans surprise, le jeu peine à se démarquer de Mario Kart, se contentant de lui piquer les ingrédients de sa recette magique pour l'imiter. Pas d'originalité en vue, trop peu d'innovation, et même un manque de supplément d'âme sont à dénotés au bout de quelques parties. En effet, on aurait aimé avoir par exemple quelques pistes musicales issus des films de Dreamworks pour davantage ressentir que l'on était dans un jeu Dreamworks, ou encore implémenter les voix françaises des personnages n'aurait pas été du luxe. Il faut dire que le public visé concerne surtout les enfants et ceux-ci ne risquent pas de comprendre grand chose aux voix anglaises... En ligne, c'est un peu le désert de Gobi actuellement, on ne peut donc pas bénéficier de l'expérience multijoueur comme on le souhaiterait et enfin, la durée de vie est tout de même très courte : 2h environ suffisent à faire le tour des circuits.
Comme souvent ces derniers temps, la version Switch est la moins belle parmi les divers supports accueillant le jeu. Mais sans être spécialement optimisé pour nos bonnes vieilles consoles, la différence n'est pas non plus trop flagrante, contrairement à d'autres productions récentes. Aucun bug ou freeze n'a été constaté durant les diverses parties nécessaires à la réalisation de ce test, et les temps de chargement ne durent que quelques secondes. Finalement l'expérience de jeu reste plutôt agréable dans son ensemble mais le jeu ne parvient à aucun moment à égaler les sommets qu'un Mario Kart 8 est capable d'apporter au genre et aux joueurs. A noter qu'il n'y a pas de différences entre le fait d'y jouer en nomade ou en docké.
