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Dragon's Lair Trilogy (Switch version)

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Dragon's Lair Trilogy (Switch version)

Par ggvanrom - Le 17/02/2019 à 18:12

Aventure débutée en 1983, bien connut des plus anciens de par son atroce difficulté sur bornes d'arcade, ou par les plus jeunes qui ont eu l'occasion de voir de nombreux Youtuber se casser les dents sur divers jeux de la licence, Dragon's Lair est de retour sur Nintendo Switch dans une compilation de 3 épisodes afin que chacun puisse découvrir ou redécouvrir l'univers de Don Bluth, ancien animateur des studios Disney.

"Presque" Dragon's Lair Trilogy

A peine le jeu lancé qu'on se rend compte que le titre Dragon's Lair Trilogy est plutôt mal indiqué dans le contexte, et qu'il aurait peut-être mieux valu qu'il s'appelle Don Bluth Trilogy. Car si les deux premiers opus de cette trilogie sont Dragon's Lair et Dragon's Lair II: Time Warp, nous permettant d'incarner le chevalier Dirk dans sa quête pour sauver la princesse Daphné, le troisième opus quant à lui se prénomme Space Ace et vous fait cette fois ci prendre le contrôle de Dexter pour sauver Kimberley dans une histoire futuriste bien loin de l'époque de Dirk.

Passé outre ce petit détail que l'on peut aisément comprendre par purs soucis marketings, que nous propose exactement Dragon's Lair Trilogy ? Il s'agit en fait de 3 films d'animation initialement sortis dans les salles d'arcade, nous proposant de suivre une aventure composée exclusivement de QTE (Quick Time Event). Ainsi, il vous faudra appuyer sur les touches directionnelles pour vous déplacer, et le bouton d'action pour attaquer à des moments bien précis pour avancer dans l'histoire et ne pas mourrir. La principale difficulté des titres à l'époque était due au nombre restreint de vies du joueur (3) et surtout le fait que la mort est omniprésente et que l'écran de Game Over pouvait apparaitre en moins de 2 minutes de jeu, vous forçant à remettre une pièce dans la borne.

De l'arcade à la console

Avec un changement d'époque et de support, Dragon's Lair Trilogy a dû faire quelques concessions et s'adapter à ce nouveau public visé. Et forcément, des choix ont été effectués pour baisser la difficulté des épisodes, afin de rendre l'expérience plus accessible. Ainsi, outre le fait de pouvoir passer de 3 à 5 vies, et de choisir le mode facile rendant le temps d'action légèrement plus important, vous avez également la possibilité d'afficher une aide visuelle, se présentant sous la forme de flash lumineux à l'écran vous donnant le bon moment pour effectuer une action. Et si cela ne suffit pas, une autre aide peut également être activée, vous permettant de savoir sur quelle touche exactement appuyer.

Ces aides étant à utiliser ou non selon votre envie, il serait dommage de tout activer dès le départ, cela vous priverait des sensations de frustration de l'époque, car si les 3 films d'animation sont sympathiques à regarder, Dragon's Lair est surtout reconnu pour la dose importante de sel qu'il procurait aux joueurs. Reste donc à choisir si vous préférez opter pour le chemin de la souffrance (qui est logiquement la raison pour laquelle vous souhaiteriez prendre le jeu), ou faire le choix d'une "promenade de santé". Car attention, même avec les aides, le titre aura vite fait de vous faire rager à de nombreuses reprises à cause d'un loupé entrainant une mort expéditive. Fort heureusement, les morts sont suffisamment variées et humoristiques pour mieux faire digérer notre échec.

Quelques choix discutables

Outre le fait que comme vu plus haut vous avez la possibilité d'opter pour des facilités dans le gameplay du jeu, les développeurs ont fait un choix pour le moins étrange : rendre disponible l'intégralité des 3 films, afin de pouvoir les visionner sans prise de tête avec le gameplay. La chose aurait pu être appréciable si cette option nous était offerte après avoir fini le jeu une première fois, mais ici il est possible de visionner les films sans même avoir toucher aux jeux. Dans ce cas-là, à quoi bon s'infliger des heures de torture à tenter de finir le jeu, si ce n'est la satisfaction personnelle, alors que l'intégralité de l'histoire nous est servie sur un plateau sans aucune prise de tête ?

Concernant le jeu en lui-même, bien que le Dragon's Lair premier du nom ne soit pas beaucoup fourni en matière de dialogues, ce n'est pas le cas de Dragon's Lair II et Space Out, où les dialogues sont omniprésents durant le long de l'aventure. Ainsi ne vous fiez pas à la fiche eShop du jeu vous indiquant une traduction Multi-5, se contentant uniquement de traduire les menus du jeu de manière très aléatoire (merci Google Traduction). L'intégralité des dialogues est en anglais, et il vous sera très difficile de les comprendre dans le feu de l'action (d'où la présence d'un mode cinéma).

Dernier point, j'ai également rencontré un petit bug durant mes sessions. Après certains game over, le film d'animation s'est relancé en mode miroir. Si cet effet est présent de manière tout à fait normale dans Dragon's Lair premier du nom afin de rallonger la durée de vie du jeu, dans le jeu Space Out vous avez le film d'animation qui se relance en mode miroir, avec la flèche d'indication vous disant d'aller à gauche, alors qu'en fait l'écran vous montre qu'il faut aller vers la droite. Un élément assez incompréhensible pour le coup, qui ne s'est résolu qu'en relançant le jeu.

6.5
Dragon's Lair Trilogy est un pur concentré de nostalgie qui parlera essentiellement aux trentenaires et quarantenaires ayant découvert le jeu sur borne d'arcade. Pour les plus jeunes, c'est l'occasion de voir ce qui se présente comme les prémices des QTE dans le jeu-vidéo. Excessivement court (environ 10-15 minutes par jeu si vous les connaissez par cœur), finir les trois jeux comme à l'époque en 1983 vous prendra par contre quelques heures le temps d'assimiler toutes les actions.

  • Les trois titres de Don Bluth réunis dans un seul jeu
  • Possibilité de basculer entre le gameplay original ou plus simplifié
  • La mort de Dirk (et Dexter) sous toutes les coutures
  • La traduction tout droit sortie de Google Traduction
  • Le mode cinéma débloqué d'entrée de jeu
  • Un gameplay très limité
  • Toutes les aides qui tuent l'intérêt premier du titre