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Doom 3

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Doom 3

Par Lotario - Le 23/04/2020 à 17:00

Doom 3 est un  titre sorti en 2005 sur PC puis quelque temps après sur la première Xbox. Il fut un succès commercial à l'époque et prit un tournant non négligeable pour la série. Il peut d'ailleurs être considéré comme un reboot puisqu'il reprend l’histoire du début et ne fera donc pas suite à Doom 1 & 2. Il aura d'ailleurs bénéficié d'une extension baptisée Resurrection of Evil. Pour fêter ses 25 ans, Bethesda nous offre donc un portage sur Switch. Mais malgré son âge de catherinette, offre-t-il toujours autant de plaisir ?

Mars et ça repart !

Le titre commence par une cinématique présentant votre personnage, un Marine fraichement arrivé sur Mars. Vous allez donc être chargé de veiller sur la sécurité d'un complexe scientifique dirigé par l'UAC (Union Aerospace Corporation) qui s'avère être une des entreprises de recherche les plus importantes de la Terre. L'UAC est spécialisé dans plusieurs domaines scientifiques comme la biologie ou encore l'exploration spatiale. Il est clair que cette institution se centre sur des domaines encore inconnus. On se rendra rapidement compte que l'UAC s'autorise des recherches peu recommandables. Après avoir pris vos marques dans ce centre de recherches, vous allez être appelé par votre supérieur qui vous ordonne de rejoindre le QG des Marines afin de recevoir vos instructions et bien évidemment votre première mission.

Celle-ci consistera à retrouver un scientifique s'étant perdu dans une zone plutôt reculée du complexe et que l'on pourrait qualifier de désaffectée. Ni une ni deux, vous récupérez votre paquetage réglementaire, à savoir votre armure et une arme de poing. Sait-on jamais. Après avoir déambulé au travers de quelques couloirs, qui vous apprendront les rudiments des déplacements, vous trouverez le fameux scientifique. Il se déclenchera alors quelque chose de paranormal... Vous aurez comme des visions de symboles étranges... et entendrez des voix mystérieuses... le tout vous laissant un sentiment malsain. Et votre intuition ne vous aura pas trompée. Vous rencontrerez d'autres scientifiques ou tout simplement le personnel du complexe ayant quelque peu changé. Voilà qu'ils déambulent tels des zombies essayant d'atteindre à votre vie. De même, vos anciens camarades Marines n'hésiteront pas à vous tirer dessus. Après en avoir éliminés quelques-uns, vous mettrez la main sur un Shot Gun, enfin les choses sérieuses commencent !

Un complexe scientifique accueillant

La première chose qui nous frappera dans ce nouvel épisode, ce sera l'arrivée de cinématiques. Il faut avouer que la scénarisation était totalement absente auparavant. Il est donc plus facile de se sentir concerné par les événements et de se laisser prendre par l'histoire. Vous serez régulièrement en contact radio avec votre chef, vous rencontrerez différents personnages, bref il y a de la vie dans ce monde de morts. Mais l'effort ne s'est pas fait uniquement sur les protagonistes. L'UAC et le complexe lui-même ont été  développés. En effet, vous aurez parfois des descriptions de leurs activités sur des écrans de télévision, vous pourrez alors trouver des disques afin de les télécharger sur votre PDA. Oui, vous aurez un PDA qui s'avèrera très utile. Grâce aux nombreux fichiers que vous trouverez, audio ou mails, l'univers sera encore plus enrichi. De plus, certains fichiers vous donneront aussi des indications afin d'ouvrir certaines armoires fermées par des codes. Il est en revanche parfois difficile de trouver son chemin tant les couloirs sont tortueux et sombres. L'obscurité sera aussi votre ennemie et il ne faudra pas la sous-estimer. Il est aussi très intéressant de pouvoir interagir avec ordinateurs, portes de sécurités, ascenseurs comme si nous agissions sur des écrans tactiles, immersif donc.

En matière de gameplay, nous sommes dans un Shooter à la première personne classique et nerveux. La recette fonctionnait bien ainsi et il n'y avait pas de raison de la changer radicalement. L'ergonomie est en revanche plus confortable, le HUD est bien plus étoffé et donne de meilleures informations. Par exemple, le changement d'armes est bien mieux pensé. Revenons donc sur l'obscurité. Vous verrez que le complexe est souvent peu éclairé alors que certains endroits, souvent des angles de pièces, sont dans le noir. Ce détail a toute son importance. Là où vous ne verrez rien, parfois surgiront des ennemis qui attendront votre passage afin de vous attaquer dans le dos. On ressent une certaine fourberie chez nos ennemis. Ils savent aussi sortir de certains murs ou grilles afin de nous surprendre, l'effet de stress est régulièrement présent. Votre réactivité sera votre salut. Ainsi, votre lampe torche vous sera de la plus grande utilité, ne négligez pas son utilisation. Il est aussi à noter que le bestiaire, modélisé en 3D pour la première fois, a su adopter une allure quelque peu plus dérangeante. Parfois même malsaine, ayant un côté hybride entre bête démoniaque et machine. Mais que font-ils là-dedans !

Une visite agréable

Sur le plan technique, ce portage vieux de 25 ans a su garder son charme. Certes, la modélisation des personnages rappelle une autre époque, sans parler des animations, mais rien de bien choquant pour autant. En revanche, les effets de lumière sont toujours aussi prenants, donnant de beaux effets en traversant certaines pièces et certains couloirs. Le compromis lumière et obscurité a bien été trouvé et apporte une certaines crédibilité aux environnements. En parlant de crédibilité, que dire de la modélisation du complexe qui est extraordinaire (2005 tout de même). Nous retrouvons de grosses machines où les textures métalliques sont criantes de vérité. Par ailleurs, les textures semblent avoir bénéficié d'un lissage rendant le tout très net que ce soit en mode portable ou sur TV. Le titre est parfaitement fluide, rapide, de quoi prendre du plaisir pour ce FPS très arcade et nerveux.

Enfin, il est à noter que tout est intégralement traduit en français. Même les doublages sont en français. Il faudra un peu de tolérance malgré tout, nous n'avions pas les mêmes acteurs à l'époque. Malgré tout, les personnages principaux sont bien doublés, ce sont plutôt les personnages secondaires qui bénéficient d'un traitement inégal sur ce point-là. Sur l'ambiance sonore, ça reste aussi du tout bon puisque vous ressentez ce qui se trame dans le noir rien qu'à l'oreille. Les bruitages sont de bonne facture, autant pour les armes que pour les différentes bestioles que vous rencontrerez. En définitive, ce portage est de bonne qualité et le titre n'a pas tant à rougir pour un jeu de 2005 (qui a déjà été remasterisé ceci dit). Entre nervosité, hémoglobine, action et ambiance, nous voilà en présence d'un titre qui nous fera patienter sans mal avant l'arrivée de Doom Eternal.

8
Doom est une série légendaire. Ce troisième volet, se voulant être un reboot, a su donner de la consistance à l'univers et c'est avec plaisir que nous découvrons, ou redécouvrons le complexe de l'UAC et ses secrets. Graphiquement bon pour un si vieux remaster, fluide, nerveux et prenant, il vous mènera jusqu'à la fin de son aventure avec intensité. La difficulté est aussi au rendez-vous et offrira un challenge de taille. Doom 3 nous fait réaliser qu'il a inspiré bien d'autres productions célèbres arrivées ultérieurement.

  • Durée de vie
  • Les environnements
  • Fluide, nerveux, jouissif
  • Le contraste obscurité / lumière
  • Des animations datées
  • L'absence de carte
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