Nintendo Switch

Demoniaca

Test Switch

Demoniaca

Par Lotario - Le 15/02/2022 à 08:00

Demoniaca : Everlasting Night est un titre se voulant appartenir à la grande famille des metroidvania. Surprenant de par son gameplay, il arbore un style gothique et met en scène une héroïne devant affronter moults démons. Avec son style pixel art assumé, il s’est offert un lancement sur Nintendo Switch en date du 12 janvier 2022. A-t-il réussi à nous convaincre ?

Babel Turris

L’histoire débute de manière terrible afin de vous plonger dans une noirceur avérée sans attendre. Un village est entièrement anéanti par des démons. Tout habitant a été massacré. Or, une jeune femme, rousse, se réveille au milieu d’une énorme flaque de sang. Elle reprend conscience peu à peu et sent quelque chose de différent en elle. Elle semble posséder désormais de grands pouvoirs et ce, certainement parce que du sang de démon s’est mélangé au sien. Ayant pleinement repris connaissance, elle ne peut que constater qu’en lieu et place du village se trouve désormais une énorme tour. En effet, les démons avaient pour dessein de construire une tour de Babel. Fermement décidée à se venger et à en découdre, elle se précipite dans la tour afin de déployer ses nouveaux pouvoirs sur ses futures victimes démoniaques.

KOFVania

La première chose qui vous frappera lorsque vous commencerez à jouer, c’est le personnage lui-même. Il ressemble à s’y tromper un personnage issu de l'univers de King Of Fighters. De plus, le gameplay n’est pas non plus étranger à cette sensation. Ce qui est par ailleurs amusant, c’est qu’en choisissant ce titre de paragraphe, j’ai découvert ultérieurement que les développeurs qualifiaient ce jeu de la même manière. Et c’est peu dire. Axons nous dans un premier temps sur la partie metroidvania. La structure est très classique puisque vous évoluerez au sein de dédales en éliminant tout ennemi sur votre passage et ce en glanant de l'expérience et ainsi gagner des niveaux. On peut noter que le soft mise assez régulièrement sur la verticalité et l'aspect plateforme. Vous pouvez bien évidemment améliorer votre héroïne grâce à divers items types colliers ou bracelets. Ici, pas d’armes, ce sont vos poings que vous faites parler (et vos pieds).

Le gameplay quant à lui s’apparente à un Beat Them Up (jeu de combat) et est clairement inspiré de KOF. Vous disposez de quatre touches pour attaquer à savoir, poing faible, poing puissant, pied faible et pied puissant. Une touche servira pour le saut enfin une dernière pour la garde. Très rapidement, on vous enseignera l’art du combo mais aussi des coups spéciaux comme envoyer un boule de feu ou exécuter une attaque écrasante après avoir sauté. C’est en somme très grisant tant les coups sont nombreux mais on peine parfois à bien trouver le meilleur angle pour affronter ses ennemis puisque dans la mêlée, on ne voit pas toujours ce qu'il fait. Néanmoins, vous accumulez toujours de nouveaux coups au fil de votre avancée mais aussi en les achetant dans les “boutiques”. Nous évoquions la verticalité et c’est ce qui sera le plus gros point noir du jeu, les sauts sont quelques peu rigides et les wall jumps mal pensés demandant parfois de s’y reprendre à maintes reprises pour accéder au sommet d’une parois à gravir. C’est fort dommage mais surtout très frustrant.

PixelVania

L’aspect technique choisi est bien évidemment le Pixel Art. Il faut avouer que le style gothique et sombre offre un rendu vraiment qualitatif et donne une ambiance toute particulière au titre. De beaux effets sont à noter et vous ne manquerez pas d’explosions de pixels ci et là à la mort de vos ennemis. De plus, même les changements de statuts du personnage (poison, pierre…) sont illustrés en bas à droite de l’écran par le biais d’un personnage (un peu comme le toasty de Mortal Kombat mais sans son). Tout tourne très bien, c’est fluide bien évidemment. On regrette cependant des temps de chargement interminables quand vous lancez la partie mais surtout après une mort. Cela gâche l’expérience et tout particulièrement dans les moments les plus retors du jeu (on finit par perdre patience devant l’écran de chargement). De même, la progression sera parfois fastidieuse avec les retours nécessaires dans des zones déjà visitées.

Côté sonore, place au rock’n roll. Les musiques sont puissantes et nous immergent dans l’action ainsi que dans cette ambiance des plus mornes. C’est du très bon pour ceux appréciant le style. On notera aussi que le jeu n’offre pas la traduction française alors que bien d’autres langues sont proposées (dommage). Certes le titre est relativement difficile mais deux modes de difficultés sont disponibles afin de proposer aux moins “courageux” un mode permettant de mieux apprécier l’histoire. Enfin, un mode deux joueurs est proposé afin de permettre à un ami de vous prêter main forte en incarnant un petit démon à vos côtés mais cela reste plutôt anecdotique.

6.5
En définitive, Demoniaca : Everlasting Night est loin d'être mauvais. Proposant un gameplay proche d'un King Of Fighter, nous avons ici un combo avec le style metroidvania très convaincant. Il en revanche fort dommage que les Wall jump soient si fastidieux et que l'expérience, qui se veut difficile, soit entachée par des temps de chargement interminables.

  • Un gameplay très riche pour le genre
  • De très beaux environnements
  • Des musiques canons et Rock'n Roll
  • Des sauts mal pensés
  • Des passages parfois frustrants
  • Une carte pas très pratique
  • Où est le français ?
  • Des temps de chargement interminables
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