Alors que Cyberpunk 2077 arrive à grand pas sur toutes les consoles du moment sauf la Switch, la petite console de Nintendo accueille Cloudpunk. Annonçons le tout de suite, l'univers et les similarités du nom sont les seuls points communs entre ces 2 jeux.
2077 images par seconde
Le style cyberpunk est à la mode ces derniers temps. Fantasme du genre, Cloudpunk vous propose de conduire une voiture volante dans une mégalopole futuriste plongée continuellement dans la nuit et la pluie. Les couleurs et néons font écho au film du genre comme Blade Runner ou le 5ème élément. Le studio berlinois d'Ion Lands a utilisé une direction artistique en Voxel Art (Pixel en 3D). Ce style graphique se marrie étonnamment bien avec un genre dont les codes sont reproduits à la perfection. Dans ce genre d'univers, les graphismes sont donc primordiaux afin de se plonger dans l'ambiance cyberpunk du jeu. Malheureusement, ce portage Switch est raté. Un brouillard épais tente de masquer un clipping que l'on aperçoit tout de même. Le jeu accuse de nombreuses tares de fluidité avec des saccades et des freezes réguliers. A pied, ces défauts s'estompent un peu mais l'aliasing nous saute aux yeux. Plusieurs vues sont disponibles. La vue éloignée est peu jouable, surtout sur l'écran de la Switch. L’héroïne devient trop petite. La vue à la troisième personne est irritante à cause d'une mauvaise gestion de la caméra. La vue à la première personne est la plus immersive et la plus jouable. Cependant, elle met en valeur la DA cubique et surtout son chara design. Ainsi, quand vous discutez avec un PNJ, vous le voyez dans la boite de dialogue en dessin réaliste mais aussi, devant vous, dans sa version voxel complètement différente. Cela rompt l'immersion. La musique de Cloudpunk est composée de sons synthétiques hypnotisantes. Cependant les compositions sont inégales et pas toujours présentes.
2077 collisions avec des building
Vous incarnez une jeune femme nommée Rania. Le récit conte votre première nuit en tant que livreuse pour Cloudpunk, et il n’y a que 2 règles : ne ratez pas une livraison, et ne demandez pas ce qu’il y a dans le colis. Il vous est donc demandé d'aller d'un point A à un point B en parcourant la mégalopole tentaculaire de Nivalis. Vous pouvez explorer toute la ville, des bas-fonds de la Moelle aux hautes tours qui percent les nuages. Ces voyages se font à bord d'un véhicule volant appelé HOVA. Sa manœuvrabilité laisse franchement à désirer. La faute en partie à une caméra, bizarrement positionnée, qui n’offre pas un bonne angle de vue et de bonnes sensations de conduite. Il est par ailleurs assez difficile d' apprécier les distances. Les hitbox accrocheuses et l’absence de rétroviseurs augmentent le risque d’entrer en collision. Si votre HOVA est trop endommagé, vous pouvez le réparer en allant au garage. Il faut aussi gérer son carburant.
2077 mots pour une quête
Cloudpunk est un jeu narratif qui mise beaucoup sur son ambiance. Peu d'interaction sont possible. Vous passerez la plupart de votre temps à faire des allers retours dans la ville et à parler aux personnages. Rania, de son nom de code 14FC, bosse pour Cloudpunk et doit livrer des colis ou amener des clients à un endroit précis. La narration est pleine de référence et d'humour. Malheureusement, les dialogues sont interminables. Les personnages manquent également de consistance et sont soit stéréotypés, soit fades. Cette dissonance entre la boite de dialogue et la DA voxel expliquée plus haut dans le test renforce ce constat. Ainsi, le jeu manque de rythme.