Le studio espagnol indépendant Indigo Studios a signé un partenariat avec Soedesco, nous proposant aujourd’hui Charon’s Staircase, ce jeu nous promet de l'horreur et une enquête à la première personne. À sortir le 28 octobre, ce jeu est-il à la hauteur de sa promesse ? C'est ce que nous allons voir dans ce test.
Bienvenue à Oack Grove
Dans Charon’s Staircase, vous incarnerez l’agent Desmond dans les années 70 missionné par le Ministère pour récupérer et détruire des documents secrets dans le domaine d’Oack Grove. À travers cette enquête minutieuse, nous allons découvrir petit à petit les terribles atrocités qui se sont déroulées dans ces lieux. De prime abord, le contexte reste somme toute nébuleux pour garder une part de secret. Cela permet à l'histoire de se développer au fur et à mesure de notre avancée. En termes d'ambiance, Charon’s Staircase nous propose un univers sombre pouvant par moment surprendre sans tomber dans le jeu de l'horreur.
Un gameplay simpliste, mais ô combien exigeant
Quid du gameplay? La grosse première demi-heure nous propose des énigmes plutôt simples à résoudre, mais qui nous permettent de progresser rapidement dans la compréhension du contexte. Charon’s Staircase se joue à la première personne, nous allons pouvoir interagir avec certains éléments du décor, mais nous aimerions pouvoir interagir avec plus d'éléments. Ces différentes interactions vont conduire à la mise en place de certaines énigmes dont la difficulté va progresser graduellement jusqu’à devenir particulièrement difficiles à résoudre, de quoi y laisser quelques plumes. Certaines énigmes nous conduisent à indiquer des codes sur des coffres, cette manipulation peut vite se tourner laborieusement avec les joysticks notamment lorsqu’on joue de manière nomade. De plus, le jeu ne nous propose pas d'aide ou d'accompagnement lorsqu'on est bloqué sur ces énigmes, on peut ressentir par moment un sentiment de frustration. En termes de durée de vie, nous estimons une dizaine d’heures pour finir le jeu en étant bloqués sur certaines énigmes.
Un gamedesign un peu léger
Ce jeu d'aventure se déroule dans plusieurs zones auxquelles nous aurons accès au fur à mesure de la progression. Ces dernières sont relativement petites, mais justifiées, à notre sens, par le caractère des énigmes plutôt complexes.
Tranchons dans le vif du sujet, ce jeu a des problèmes, des défauts, mais pas au point de nous empêcher d’y jouer, mais l’histoire ne peut pas tout occulter. En effet, les graphismes ne sont pas toujours égaux dans leurs qualités. Autant les graphismes du lac et les reflets sont très bien faits, autant d’autres piquent littéralement les yeux. Il s’agit notamment des textures dans les lieux extérieurs qui mériteraient d’être plus travaillés, l’herbe, le sol ou encore les arbres. Certains bugs de lumière rendent le jeu peu crédible, on pense notamment à certains jeux de lumière qui émanent du chalet. Bien qu’il s’agisse d’un studio indépendant, on pourrait s’attendre à mieux au niveau des graphismes. Ce jeu se veut sombre par l'univers qu’il aborde, mais également par l'ambiance qu'il dégage, toutefois, certaines des scènes sont bien trop sombres au point de ne pas réussir à différencier les éléments qui la constituent.
Le point névralgique du jeu : il comporte quelques bugs d'affichage. Pour résoudre les énigmes, nous aurons en notre possession certains éléments qui malheureusement comportent quelques soucis d'affichage, nous ne doutons pas que des correctifs seront très rapidement mis en place pour résoudre ces problèmes. De plus, il s'agit de problèmes d'affichage qui certes sont désagréables, mais n'empêchent pas notre avancée dans le jeu.
En ce qui concerne l'ambiance, Charon’s Staircase nous propose indéniablement un jeu sombre à la limite du lugubre se déroulant dans les années 70 avec des décors datant de cette période. Un retour vers le passé tout en étant sinistre. Cela se matérialise aussi bien par les décors, mais également par une bande-son terriblement bien travaillée. La voix off de l’agent Desmond permet une immersion dans l’univers et dans le personnage sans pour autant être entêtante. Cette ambiance, les cinématiques ou encore le parquet grinçant nous ont fait sursauter plus d'une fois.
