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Bohemian Killing

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Bohemian Killing

Par Guyoon - Le 28/03/2020 à 16:00

Dans Bohemian Killing, le nouveau titre du studio The Moonwalls, l'accusé raconte son témoignage en le revivant. Son but est de déjouer les preuves et accusations des divers témoins afin d'éviter la peine de mort. Voyons ensemble si la défense est plus forte que mon implacable plaidoyer de procureur !

Objection !

Dans un Paris du 19ème siècle, vous incarnez Alfred Ethon, un gitan vivant dans le quartier de Montmartre. Dès le prologue, l'homme s'empare d'un couteau et tue violemment une jeune femme innocente. Un peu plus tard, le voilà dans un tribunal dans le box des accusés où le procureur annonce toutes les accusations portées contre lui. Comme dans Phoenix Wright, le juge demande le témoignage de l'accusé et c'est à ce moment que vous jouez. En vue subjectif, vous revivez ces moments en racontant tout ce que vous faites. Le but est de trouver un moyen d'avoir un alibi pour chaque élément de l'accusation pour avoir une bonne défense au tribunal. Pour se faire, vous avez une montre et le dossier sur lequel les heures sont indiquées. Il faut les faire correspondre.

Par exemple. Le dossier stipule qu'un témoin a vu l'accusé taché de sang à l'entrée de son immeuble à 23 heures. Il faut trouver un moyen de gagner du temps en lisant ou en travaillant (par tranche de 15 à 30 minutes) pour que votre horloge affiche la bonne heure. Ensuite, il faut se rendre dans un bar et se bagarrer. En sortant, vous serez couvert de sang, le votre. Enfin, il faut se rendre en bas de l'immeuble à 23 heures afin de croiser le témoin. Notre avocat mentionnera que l'affirmation du témoin est erronée puisque le sang aperçu est dû à une bagarre dans un bar.

Il faut ainsi détruire chaque preuve de l'accusation pour que le juge vous déclare non-coupable. Si vous êtes coupable, c'est la guillotine qui s'abaisse sur votre cou, moins sympa. Il existe 9 fins possibles et tout le principe du jeu repose sur le déroulement de ces fins ; recommencer les scènes du passé en prenant des routes différentes ou en expérimentant des autres approches. D'après The Moonwalls, les développeurs de ce Bohemian Killing, il existe des centaines de possibilités. En effet, énormément de choix, de décisions sont offerts au déroulement du témoignage mais il existe seulement 3 finalités : soit vous mourrez tête tranchée, soit vous gagnez le procès, soit vous vous évadez de votre cellule.

Il faut savoir que le jeu se souvient de vos runs. En effet, après avoir atteint une des fins, quelqu'elle soit, vous pouvez réessayer. A ce moment, les preuves écrasées et les choses trouvées pour vous défendre sont encore validées ce qui facilite la compréhension de l'histoire. Il existe plusieurs manière de venir à bout d'un témoignage mais il faudra constamment faire attention aux moindres détails qui peuvent être détruits par le procureur. Le concept est assez addictif parce que l'on a envie de tester, de réussir à finir une autre fin mais le jeu n'est pas facile.

Technique moyenne

Alfred Ethon est lent mais c'est le rythme posé et réaliste qui veut ça. La maniabilité ne pose pas trop de problème, ça se joue bien et on peut ajuster la sensibilité pour pivoter, classique. Graphiquement, le jeu souffle le chaud et le froid. Parfois crédible dans les décors et détails des rues de Montmartre, il nous rappelle immédiatement son petit budget quand on observe la modélisation des personnages. Les textures et attitudes sont assez moches vu de près. Lors d'un témoignage, l'écran peut s'afficher en noir et blanc. Cela signifie que vous vous écartez d'une zone ou que le juge, assis dans la salle d'audience je vous le rappelle, souhaite intervenir. On le voit alors apparaître dans la scène. L'effet est déjà vu dans des séries comme les Expert mais cela fonctionne toujours. La musique est assez sympathique et colle bien à l'univers d'un Paris du 19ème siècle. Les voix off souffrent de 2 problèmes. Le premier concerne un bug qui peut survenir. Il fait répéter les syllabes par intermittence, on a l'impression que le personnage est un bègue. Le second soucis est le mélange français/anglais plutôt disgracieux. On peut entendre parler anglais puis dans la même phrase un « monsieur le président » ou « ministère de la santé ». C'est l'un ou l'autre mais on ne parle pas 2 langues simultanément ! A savoir que c'est Stéphane Cornicard qui double la voix du héros. Si vous ne le connaissez pas, sachez qu'il a prêté sa voix à de nombreux jeux comme A Plague Tale: Innocence, Horizon Zero Dawn, ainsi que les séries Dark Souls, Dragon Age et Fable.

6
J'appelle Bohemian Killing à comparaitre devant le tribunal. L'accusé a une bonne histoire avec un concept de run assez prenant. Il est assez joli même si ses personnages sont modélisés étrangement. Par contre, la partie sonore soulève quelques problèmes et le côté répétitif du concept ne plaira pas à tout le monde. Monsieur le juge annonce que l'accusé est déclaré coupable … d'être un jeu moyen.

  • Décors assez jolis
  • Histoire dense
  • Bonne prise en main
  • Les problèmes liés au son
  • Modélisation des personnages bizarre
  • Concept répétitif qui peut déplaire

Guyoon

Cartoon-Master, la rubrique bi-mensuelle de NM à ne pas rater
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