Nintendo Switch

ARK : Survival Evolved

Test Switch

ARK : Survival Evolved

Par ggvanrom - Le 03/12/2018 à 22:00

Que d'appréhensions en apprenant que le studio Wildcard s'apprêtait à sortir son jeu fétiche ARK : Survival Evolved sur Nintendo Switch... Après une version correct mais pointée du doigt sur PC, et des retours négatifs pointant l'ergonomie des versions consoles, pouvons-nous espérer le jeu de survie s'en sorte sans trop de sacrifices sur le console hybride de Nintendo, nettement moins puissante que ses consœurs ? la réponse dans ce test.

Bienvenue à Jurassic ARK

Pour ceux n'ayant pas suivi les débuts du titre lors de la sortie de son early access en 2015, qu'est-ce que ARK : Survival Evolved ? Il s'agit d'un jeu type bac à sable développé par le studio Wildcard, nous faisant débuter sur une île déserte avec pour seuls objets un pagne et un étrange appareil implanté dans l'avant-bras. Autour de vous, des dinosaures, terrestres, marins, de toute taille, pacifiques et hostiles. Vous n'aurez donc pas le choix, pour tenter de survivre dans ce monde inconnu, il va vous falloir vous retrousser les manches et commencer à préparer votre nouvelle vie.

Après être passé par un éditeur de personnage pouvant laisser place à de vraies créations... artistiques, nous voici émergeant de notre sommeil dans un lieu que nous aurons préalablement choisi. Ne faisant même pas un minimum d'effort pour vous apprendre même brièvement les contrôles de base, ARK : Survival Evolved nous jette dans la flore hostile avec un seul mot d'ordre : survivre. Vous apprendrez donc rapidement à casser les branches qui vous entourent et ramasser les pierres près de la plage pour fabriquer vos premier gourdins et lances, ramasser les différentes baies pour vous nourrir et apprendre à vos dépends lesquelles sont comestibles ou non, et bien sur chasser vos premiers dinosaures pour vous offrir un festin vous permettant de remplir de meilleure manière votre jauge de faim. Chaque action vous permettra de gagner de l'expérience afin de passer au niveau supérieur, ce qui vous autorisera à dépenser un point de compétence dans une des différentes statistiques de votre personnage comme l'énergie ou l'oxygen, et vous aurez également accès à chaque niveau supplémentaire à de nouveaux schéma vous permettront de construire de nouvelles armes, des tenues, mais également des infrastructures.

ARK : Survival Evolved se démarque des autres titres du genre en deux points : la possibilité de rejoindre et créer vos propres tribus en multijoueur, prospérer et bâtir des civilisations ensemble, explorer le vaste monde, mais aussi déclarer la guerre à la tribu voisine pour saccager les villages mais aussi voler leurs ressources. Le second point fort est la présence des dinosaures. Loin d'être de simples mob se baladant sur la carte, le bestiaire très varié peut être combattu, mais aussi apprivoisé pour vous être utile dans votre quête d'expansion. A vous les joies de chevaucher un Parasaure pour transporter plus facilement toutes vos ressources, ou alors monter un T-Rex pour aller faire du ménage dans la forêt voisine. Certains dinosaures vous permettront même de voler pour couvrir de grande distances rapidement. Enfin, si tant est que vous soyez prêts à sacrifier énormément de votre temps.

Un titre extrêmement chronophage

Comme expliqué en début de test, le principal problème de ARK : Survival Evolved est qu'il ne vous donne absolument aucunes indications sur la manière de vous débrouiller dans votre aventure, et si vous n'êtes pas familier de l'aventure ARK, vous allez souffrir et mourrir à de nombreuses reprises, dévoré par un dinosaure, de chaud ou de froid, de faim, le jeu possède une richesse de contenu qui permet énormément de choses.

Tandis que vos premières parties serviront principalement à comprendre comment créer une pioche et une hache pour mieux crafter les différents matériaux vous entourant, vous risquez de tomber dans la monotonie si vous n'êtes pas un peu débrouillard. Nous ne pouvons d'ailleurs que conseiller aux néophytes de regarder les nombreux tutoriels présents sur le net pour apprendre à démarrer sur des bases sereines. Apprendre à gérer ses stats, créer un feu de camps (et l'allumer, ça paraît idiot mais là aussi fallait se creuser les méninges), et apprivoiser ses premiers dinosaures. Entre le moment où vous débutez votre partie nu comme un ver, et celui où vous affronterez des créatures abyssales gigantesques armées d'armes futuriste, il peut s'écouler plusieurs dizaines ou centaines d'heures, en fonction que vous optiez pour une aventure solo ou multijoueur. Sur le papier, ARK : Survival Evolved a tout pour plaire aux amateurs du genre, dommage que la triste réalité vienne nous asséner une baffe monumentale une fois cette version Nintendo Switch lancée...

Une catastrophe en terme d'optimisation

Wildcard fait clairement parti de ces jeunes studios qui, à force de vouloir en mettre plein la vue avec du contenu à foison, fini par se rétamer sur des principes pourtant fondamentaux, à commencer par l'optimisation. Développé sous Unreal Engine 4, le titre se veut déjà extrêmement gourmand en terme de ressource pour afficher des textures de qualité. Sur Nintendo Switch on a l'habitude de railler la console en disant qu'elle fait tourner des jeux d'un anciens temps, mais dans le cas de ARK : Survival Evolved, le rendu des texture est tout simplement honteux pour un jeu paru en 2018 ! Les textures bavent de partout, les éléments de décors popent au loin toutes les deux secondes, le jeu affiche un flou constant tout simplement horrible, et c'est sans parler des nombreux problèmes de ralentissements dès qu'il y a un peu trop d'éléments sur l'écran. Que ce soit le mode salon ou le mode portable, chacun est logé à la même enseigne. 

A cela s'ajoute également le soucis des connexions en multijoueur, apportant également son lot de lag avec des personnages se téléportant toutes les deux secondes tant les connexions avec les serveurs sont instables. Alors oui, le contenu proposé par ARK est faramineux, oui il y a moyen une fois passé l'apprentissage des contrôles aux boutons de faire une partie potable. Et avoir l'aventure dans la poche partout sur soi est un argument valable. Sans être injouable, et tant bien que la version testée est fournie par l'éditeur, je ne me vois pas conseiller actuellement un joueur de mettre 50€ dans cette version Switch optimisée avec les pieds tant le rendu est digne de l'époque des mauvais jeux en 3D fourmillant sur N64 et PS2. Jouer en l'état à ARK : Survival Evolved risque plus de faire souffrir vos yeux que vous procurer un réel plaisir. Pour profiter pleinement de la richesse du titre, il faut jouer sur grand écran, et avec une bonne résolution et un framerate qui, même si il n'est pas de 60FPS demeure tout de même constant. Sur Switch on a la plupart du temps l'impression de jouer en 240p avec un framerate tournant entre 10 et 15 FPS !

 

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Que retirer de ARK : Survival Evolved ? En l'état actuel, le titre fait parti des trois jeux les plus mal optimisés de la Nintendo Switch, aux côtés de WWE 2K18 et Rime. Le jeu a pourtant tout pour plaire, un concept de crafting élaboré et dense, la possibilité de jouer en multijoueur et fonder ses propres tribus, se lancer dans la domestication et même l'élevage de dinosaures ! Hélas à vouloir trop faire, le titre de Wildcard s'écroule sous son propre poids, à cause de fondations trop frêles, que ce soit une optimisation honteuse, ou des contrôles peu pratiques à la manette. Loin d'être injouable, l'expérience reste toutefois à proscrire pour ceux voulant découvrir la licence, tout du moins jusqu'à ce que le studio daigne nous sortir des patch pour améliorer la qualité du titre sur Nintendo Switch.

  • Un contenu extrêmement riche
  • Possibilité de créer des tribus, de prospérer et s'affronter
  • Un large choix de dinosaures, pouvant remplir diverses fonctions
  • Des parties personnalisables sur de nombreux points
  • 2 minutes d'attente pour lancer une partie
  • Une optimisation au ras des pâquerettes
  • Le jeu n'est pas fait pour être joué à la manette
  • Divers bugs en ligne