Tactical-RPG signé Curious Fate, Absolute Tactics: Filles miséricordieuses nous propose de vivre une aventure dans un monde médiéval-fantastique pour tenter d’arrêter un mal mystérieux. Si l’emballage nous donnait envie de nous plonger dans ce tactical, le contenu nous a vite fait déchanter…
Repoussez l’envahisseur
Tout semblait bien se passer dans le monde de Huxley, jeune homme se rêvant héros de sa propre histoire, mais un jour sans crier gare, Père Eldritch, un chevalier maléfique accompagné de ses deux filles firent irruption dans son monde, faisant comprendre à la populace qu’ils n’avaient d’autres choix que la reddition. Ayant kidnappé une amie chère, Huxley se lance à leur poursuite, et trouvera en chemin ses premiers compagnons d’armes. Ce qui a commencé comme une banale mission de sauvetage prendra au final une ampleur beaucoup plus importante.
Pour cela, nous mènerons Huxley, son chien Max, et plusieurs compagnons dans un Tactical-RPG se déroulant sur 25 cartes principales, ainsi que 11 cartes optionnelles. Outre la décimation de l’ennemi, il nous faudra également résoudre de temps à autre des énigmes pour avancer, et faire preuve de stratégie pour éliminer efficacement certains ennemis.
Un concept intéressant
Nous n’allons pas vous faire l’affront de vous ré-expliquer en détail le fonctionnement d’un Tactical-RPG. Absolute Tactics: Filles miséricordieuses reste au final assez basique dans sa forme. Vous déplacez vos personnages au tour par tour sur une carte, et si un ennemi est à portée, vous pouvez au choix déclencher une attaque standard ou une compétence. Chaque ennemi affiche son niveau d’attaque et de défense physique et de compétence, pour vous permettre de choisir quelles attaques déployer pour les éliminer rapidement. Les différentes actions entreprises vous permettent de gagner de l’XP afin d’augmenter vos niveaux et vos statistiques, et de nombreux coffres et autres trésors sont disséminés un peu partout sur les cartes et demandent à ce que vous les ramassiez.
Côté particularité, il est impossible qu’un personnage « traverse » la case d’un allié. En revanche, il est tout à fait possible qu’un ennemi arrive à tirer sur un personnage derrière un autre allié. Une bizarrerie du jeu, mais soit. Lorsqu’un partenaire arrive à 0PV, il tombe KO mais ne quitte pas la carte pour autant, vous aurez la possibilité de le remettre sur pied avec un item adéquats pour qu’il puisse continuer le combat. Mais le point le plus intéressant concerne les classes de personnage. Si chaque personnage possède sa classe en début de jeu, vous pouvez via le menu principal qui fait office de hub équiper tous les personnages de 2 classes au choix, et améliorer lesdites classes grâce à des manuels achetés ou trouvés sur le champs de bataille. Améliorer les classes vous permettra ainsi d’augmenter les statistiques liées, et d’apprendre de nouvelles compétences. Avec 21 classes au total, chaque joueur a la capacité d’avoir une équipe radicalement différente d’une autre.
Point négatif côté histoire, le jeu suit les péripéties d’Huxley et de son chien Max, parti à la recherche d’une amie chère, possédant une voix dans la tête, et faisant la rencontre d’autres amis en chemin. A aucun moment ces personnages ne sont correctement introduits, qu’ils soient dans notre équipe ou non, les développeurs semblant prendre pour acquis que nous connaissons le background de cet univers, Ça accompagné d’approximation dans la traduction du jeu, et du déroulement de certains dialogues nuisent grandement à l’immersion dans le jeu. C’est d’autant plus dommage que l’univers et ses personnages mériteraient que l’on s’y attache.
C’est tout cassé sur Switch
Je ne vais pas vous mentir, je ne suis pas allé très loin dans le jeu avant de rendre mon test, et je me suis cantonné à 4h de jeu sur la version Nintendo Switch. Pourquoi ? Tout simplement parce que la version actuellement proposée sur l’eShop européen est actuellement injouable en l’état, au point où je me demande si quelqu’un chez Nintendo a pris la peine d’essayer le titre avant de le mettre au catalogue. Dès la deuxième carte, un bug empêchait le tour de mon personnage de se terminer, bloquant littéralement le jeu. Ce n’est qu’après 3 réinstallations du jeu et sans savoir par quel miracle le jeu a décidé de continuer. J’ai ensuite eu la malchance de tomber plus tard sur des ennemis « fantômes » qui attaquent le joueur, mais qui ne peuvent pas être attaqués (très pratique quand la mission du stage en question consiste à éliminer tout le monde), et l’apothéose aura été les phases de « Guerre » où l’on affronte un nombre important d’ennemi tout en ayant avec soi des dizaines d’unités non contrôlables. Le jeu ne permet pas de skip les phases ennemies et phases tierces, et quand un personnage met 10 bonnes secondes à bouger et attaquer, vous multipliez ça par 40 unités sur le champs de bataille, pour pouvoir ensuite avancer vos 3 persos pour recommencer cette phase d’attente, c’est absolument indigeste et chronophage.
Devant les nombreux bugs présents dont certains m’empêchaient littéralement d’avancer, j’ai dû contacter le développeur qui a pu me fournir l’accès à une console de débug (sur Switch !) pour pouvoir sauter les stages problématiques, indiquant qu’une mise à jour viendrait corriger tous les soucis, « soit à la sortie du jeu, soit plus tard ». Nous sommes le jour de la sortie officielle du titre, et aucune mise à jour n’est encore disponible pour régler les différents soucis cités ci-dessus, dont certains vous bloquent littéralement 15 minutes après le lancement du jeu…
