A Void Hope est un jeu du genre aventure et plateforme sorti sur Nintendo Switch le 29 février 2024. Développé et édité par Elden Pixels, on nous propose de découvrir l’univers du jeu dans la peau de deux différents protagonistes dans un style d’art rétro pixelisé en 2D. Ce jeu d’aventure narratif, mêlé à une atmosphère tendue et baigné dans une ambiance musicale singulière, nous plongera dans une exploration de lieux entremêlés d’énigmes pour avancer. La survie étant à privilégier, il ne sera pas nécessaire de se frotter aux ennemis pour pouvoir avancer, mais il faudra venir à bout des objectifs pour sauver la ville tourmentée de nos héros.
Test réalisé à partir d'une version fournie par l'éditeur.
Un étrange virus
L’histoire commence par la prise en main du personnage féminin du jeu, Gilda, se déplaçant de nuit dans une ville à l’atmosphère pesante. Elle croise sur son chemin des personnages dangereux qui semblent dénués de toute humanité. En rentrant à son domicile à la fin du niveau, elle tombe sur son compagnon Keegan, qui s’inquiétait de son absence. On apprend dans leur discussion qu’un mal inconnu s’apparentant à un virus s’abat sur la ville, provoquant chez les résidents des amnésies, allant jusqu’à la perte de leur identité avant de se transformer en de sombres créatures. Le couple s'inquiète de la gravité de ce virus mais Gilda ne peut se résoudre à quitter ce qu’ils ont battit ensemble sans trouver un remède à ce problème, qui ne semble pas s’arranger avec le temps. On apprend de même que Keegan est infecté, il commence à oublier les évènements qui se sont passés avec Gilda. Elle va alors tout faire pour sauver sa famille.
De ce fait, nous allons prendre le contrôle par intermittence des deux personnages, chacun ayant pour objectif de sauver l’autre. Keegan dont les souvenirs sont altérés, cherche sa femme pour la mettre à l’abri mais retombe sur certains de leurs souvenirs les plus importants en parcourant la ville. Gilda qui semble savoir comment stopper la propagation du virus, part en quête pour arrêter cette tragédie, au prix de quelques sacrifices que nous découvrirons plus tard. Le gameplay et les items récupérés restent drastiquement les mêmes d’un personnage à l’autre et s'accumulent dans un inventaire commun. Pour suivre l’histoire, il faudra noter que le jeu Switch ne comprend pas de langue française, mais les dialogues pourront se suivre dans la langue de Shakespeare. De plus, les échanges sont plutôt limités et réservés la plupart du temps à des dialogues de fin de niveau. La compréhension de l’histoire, des événements et des missions ne posent donc pas de réelle difficulté au joueur.
Une exploration captivante
Le jeu nous propose une aventure riche d’exploration, composée de plusieurs niveaux sur lesquels il faudra venir à bout de quelques objectifs pour avancer. Les différentes missions ne seront pas toutes accessibles au même moment, car il faudra récupérer certains items sur les niveaux suivants et ainsi revenir sur un ancien niveau pour débloquer de nouvelles zones. Il sera également possible de compléter les objectifs en suspens comme retrouver la mémoire de Keegan, trouver la sortie des lieux explorés ou encore déverrouiller des systèmes informatiques à partir d’ordinateurs spécifiques. Ces ordinateurs donneront d’ailleurs sur un mini-jeu d’adresse et de réflexion, rappelant le concept du jeu du snake, il faudra diriger une flèche qui avancera à son rythme en récupérant l’intégralité des éléments collectables de l’écran. Prenez garde, cela semble simple mais demande une vraie concentration, ainsi que quelques gouttes pour les yeux pour en venir à bout après de multiples tentatives, car un seul clignement peut être fatal.
Pour les traversées nocturnes de la ville de nos personnages, des ennemis très sombres peuvent venir vous attaquer. Ils peuvent prendre trois apparences différentes avec un niveau de difficulté propre à chacun d’eux. Le premier à une forme humanoïde et se contente de marcher vers nous, le second possède une silhouette à quatre pattes et sprint dangereusement vers nous pour attaquer. Enfin, le dernier qui ressemble à un oiseau, effectue des charges depuis les airs de manière plongeante pour se débarrasser de nous. Dans les trois cas, le simple fait de se faire toucher sera un game over nous amenant à reprendre le niveau au dernier checkpoint atteint. Les checkpoints sont répartis intelligemment sur chaque niveau joué et nous permettent de reprendre la partie dans les meilleures conditions en cas de mort. Le jeu nous incitera à explorer les lieux au peigne fin afin de trouver, actionner ou récupérer les éléments nécessaires pour avancer dans l’histoire et compléter les objectifs de chaque endroits.
Pour nous aider dans les déplacements, il sera possible de débloquer les différentes stations de métro pour voyager d’un endroit à l’autre d’un niveau lancé. Toujours pour simplifier nos déplacements, la disposition des objets déplacés comme les caisses pour atteindre certains lieux sera sauvegardée pour les prochains passages. Enfin, des interactions supplémentaires avec d’autres éléments secondaires de l’environnement seront proposés pour une complétion totale de chaque niveau. Tout cela est riche de découvertes et permet au joueur de vivre à fond les différents lieux explorés, en se sentant acteur et responsable de chaque évènement découvert et à découvrir. Cela donne en intérêt à la rejouabilité de chaque endroit, garde l’attention du joueur et rend intéressant la réussite totale de chaque niveau. Ainsi les découvertes supplémentaires resteront en bonus sans influence sur la suite de l’aventure, mais ajouterons un intérêt à l’exploration des lieux. L’aventure, volontairement pensée pour être une courte expérience immersive, ne demandera pas plus de 5h pour en venir à bout, dans une qualité de jeu qui reste respectable.
Une atmosphère perturbante
L’ambiance générale est visiblement réussie et pesante tout au long de l’aventure, avec des effets de son et de lumière allant dans le même sens. La bande son est riche et qualitative tout en contribuant à la bonne immersion dans le jeu. Les décors sont travaillés et comblent chaque espace qui aurait pu faire vide, sans donner l’impression de trop encombrer l’environnement. Les éléments importants restent visibles et accessibles, la plupart étant même notifiés par un effet de brillance en s’en approchant. Les interactions avec l’environnement sont nombreuses et laissent constamment le joueur en recherche de nouveaux éléments dans les décors en 2D dans lesquels nous sommes plongés. Les personnages de figurations en arrière-plan jouent également un rôle dans l’ambiance, dont l’apparence semble terne voire éteinte par rapport au personnage principal.
Certains ont l’air de simplement vivre leur vie pendant que d’autres ont l’air possédé en nous pointant du doigt dans un cri effrayant lorsque l’on passe près d’eux. Et parce qu’un jeu sans ennemi angoissant en aurait déçu plus d’un pour l’immersion, nous croiserons bien évidemment le chemin d’êtres à l’apparence humaine et dont la transformation en monstre sera soudaine afin de nous attaquer. Il faudra anticiper les déplacements de ceux-ci et leur tirer dessus afin de les mettre momentanément hors d’état de nuire, passer derrière eux et poursuivre notre aventure. Leur apparition et leur apparence se feront de manière aléatoire d’un écran à l’autre de la zone visitée. Néanmoins, l’utilisation de l’arme du personnage peut se révéler fastidieuse dans la visée plutôt approximative des ennemis dont les mouvements sont rapides et qui plus est, prendra un certain temps avant de pouvoir faire feu.