Jeu d’aventure signé Kaleidoscube, A Juggler’s Tale s’apprête à nous dévoiler toutes ses aptitudes.
Pièce de théâtre narrée en vers, nous nous plongeons ensemble dans cet étrange univers.
Petite jongleuse dont la vie est reliée à des fils, voyons quel avenir pour notre protagoniste se profile.
Avoir un fil à la patte
L’histoire débute dans le fond d’une taverne animée, un marionnettiste attire l’attention des curieux, leur promettant une histoire des plus émouvante. Le calme prend place, le petit théâtre lève son rideau, nous voici à présent dans le monde de A juggler’s Tale. Le saltimbanque, faisant également office de narrateur, tire les ficelles tout en étant hors-champs pour donner vie à son univers en carton des plus élégant.
Nous faisons ainsi la rencontre d’une marionnette répondant au nom de Abby. Jongleuse dans un cirque et réalisant des tours d’adresse aux côtés d’un grand ours, il s’avère qu’une fois le rideau tombé cette petite et son ami l’ursidé sont détenus en cage par le vil Monsieur Loyal. Rêvant de liberté, Abby trouve un moyen de s’échapper des griffes de son geôlier, en quête de liberté, et d’aventure. Hélas comme toutes les marionnettes, Abby limitée dans ses déplacements par les fils qui lui permettent de se déplacer. A vous donc de vous creuser les méninges pour permettre à la petite d’avancer sans se retrouver coincée.
Une aventure sur le fil du rasoir
Tout juste évadée de son cirque, Abby part désormais en quête de liberté. Seulement M. Loyal n’est pas du genre à laisser partir sa propriété, et va tout mettre en œuvre pour retrouver la petite jongleuse, quitte à payer des bandits qui la traqueront une bonne moitié de l’aventure. Réalisé comme un jeu d’aventure en plusieurs actes, Abby devra à diverses reprises réaliser diverses énigmes pour pouvoir avancer dans sa quête. La plupart des énigmes viendront du fait que Abby ne peut pas passer certains endroits à cause de ses fils s’emmêlant avec le décor. Pour avancer, elle devra donc interagir avec les éléments pour pouvoir avancer.
Si la plupart des énigmes seront rapidement résolues, il m’est arrivé plus d’une fois de me retrouver coincé comme un idiot à cause d’un détail crucial. Si les objets avec lesquels on peut interagir sont censés émettre une petite lueur, plusieurs d’entre eux n’en ont tout simplement pas. La caméra relativement éloignée ne permettant pas de distinguer au mieux tous les éléments du décor, notamment en mode portable, la solution se trouvera la plupart du temps sous votre nez. Hélas, si l’idée des fils empêchant l’avancée de Abby est sympathique, le titre se boucle bien trop rapidement pour pouvoir l’apprécier pleinement. Personnellement, j’ai à peine dépassé les deux heures de jeu pour en voir le bout. A noter que le jeu n’est pas exempt de bugs visuels et de caméra, dont un particulièrement fâcheux qui peut tout simplement nous faire sauter toute une énigme à cause d’un souci de collision. Malgré sa si petite durée de vie, on donnera tout de même un bon point au jeu concernant le rebondissement survenant vers les 2/3 du jeu, ainsi que la fin qui se veut assez jolie et digne d’un spectacle de marionnettes.
Une ambiance poétique
Bien que la Nintendo Switch ne soit pas la meilleure plateforme pour lui rendre hommage, il faut avouer que l’univers de A Juggler’s Tale est superbement modélisé, et que l’aspect théâtre de marionnettes est bien retranscrit à l’écran, malgré cette caméra trop souvent en retrait. La partie son n’est pas en reste avec des musiques captivantes, un soin apporté aux bruitages, et surtout la narration du jeu. L’histoire étant contée en ver par le marionnettiste lui-même, on apprend à l’apprécier, mais aussi à le détester au fur et à mesure de notre avancée. S'il est dommage de ne pouvoir apprécier la voix du narrateur dans la langue de Molière, les sous-titres en français font toutefois bien le travail, et essayent au maximum de conserver la narration en vers.