Nintendo Switch

9 Monkeys of Shaolin

Test Switch

9 Monkeys of Shaolin

Par C-Ptique - Le 16/10/2020 à 22:00

Fruit de l’association entre 4 éditeurs en Autriche, en Russie, en Chine et au Japon, 9 Monkeys of Shaolin se veut comme un jeu de combat à l’ancienne inspiré des films de kung-fu des années 1970, notamment ceux avec les moines Shaolin, ce qui a déjà de quoi susciter la curiosité. Se voulant simple mais rythmé et dynamique, il a su se démarquer lors de la Gamescom 2018. Chose assez rare pour le noter, le titre débarque simultanément sur Switch et sur PC, il mérite donc bien qu’on lui accorde un test.

Telle la goutte d’eau qui s’écoule le long de la feuille, tu t’écraseras plus vite en t’agitant.

Dans la Chine ancienne, des pirates ont attaqué les côtes et comme le gouvernement est rongé par la corruption, les moines Shaolin se sont permis d’agir pour défendre les villageois. Leur action fût couronnée de succès mais à peine un mois plus tard, les pirates sont revenus pour attaquer. C’est là qu’on incarne Wei Cheng, un pêcheur qui recherche son grand-père parti affronter les pirates. Hélas, très vite, on découvre qu’il a affronté un ennemi plus fort que lui et qu’il ne reviendra pas. Cheng, emporté par la colère, va à la rencontre du tueur mais il est battu et est sauvé de justesse par les moines Shaolin.

Lorsqu’il reprend ses esprits, Cheng apprend que son village a été détruit et toute sa famille tuée par les pirates, il n’a nulle part où aller, alors il réclame vengeance. Les moines Shaolin acceptent de l’aider et l’entraînent à utiliser son Q.I. pour assouvir sa vengeance. C’est un scénario cliché mais il a la politesse de ne pas s’en vanter, c’est plus un prétexte pour passer rapidement à l’action, ce qui est appréciable. Ceci dit, les personnages ne peuvent s’empêcher de placer des dictons et autres chinoiseries de temps à autre. Au moins les doubleurs n’ont pas tenté de faire un accent raciste.

Niveau visuel, le jeu s’en sort plutôt bien, la direction artistique est soignée et chaque niveau possède sa propre ambiance. C’est un vrai régal de les parcourir, surtout que chaque niveau possède ses spécificités qui agissent au niveau du gameplay mais nous y reviendrons. Il faut cependant veiller à ne pas trop zoomer sur les visages des personnages au risque d’y voir un ensemble de polygones grossiers.

Il est encore plus étrange de voir des bouts de textes de temps à autre qui n’ont absolument rien à voir avec la narration comme des « <img id « Bouton A »/> » typiques d’un texte de programmation. Il est dommage qu’un tel détail n’ait pas été corrigé alors qu’il est flagrant dans les menus.

Gare aux patates !

Si 9 Monkeys of Shaolin ne brille pas pour son scénario, il regagne en intérêt par son gameplay. Le principe rappelle par certains aspects Virtua Fighter puisqu’il s’agit d’un beat’em all où l’on doit avancer après avoir mis tous les ennemis KO. Cheng se bat d’abord avec un bâton avec lequel il est possible d’attaquer, de bloquer et d’esquiver, ce qui est très pratique face à la horde d’ennemis qui ne tarde pas à apparaître. La sensation de combat est bien présente et aucun temps mort ou incident technique ne vient gâcher le plaisir de jeu.

Il est possible de charger ses attaques pour les rendre plus puissantes mais elles demandent un peu de temps avant d’être déployées, nous rendant vulnérables aux coups de l’ennemi durant ce laps. Vu le nombre d’adversaires qui peuvent se pointer en même temps, elles sont difficiles à placer sans se blesser. L’ardeur à déployer est d’autant plus grande qu’elles ne peuvent être rechargées qu’en combattant normalement.

Le gameplay représente un véritable défi en soi, même lorsqu’on a placé la difficulté en « Normale ». D’abord, on l’a dit, car les ennemis sont nombreux et il est nécessaire de garder la maîtrise du terrain en ne se laissant pas encercler, mais aussi parce qu’on affronte 3 catégories de combattants : les normaux, les « blindés » protégés par des armures et les archers. Les normaux se battent assez facilement en soi mais ce sont les plus nombreux et à peine en a-t-on battu un qu’il en vient deux autres. Les archers sont insaisissables et il est nécessaire de bien calculer son timing afin de renvoyer leurs flèches. Enfin, les blindés sont les plus coriaces car lorsqu’on les attaque, cela ne brise pas leur élan et il faut donc savoir enchaîner les coups et les esquives avec eux.

J’irai jusqu’au sommet des montagnes.

Combattre des pirates, c’est bien mais il faut savoir se reposer. Après chaque niveau, Cheng revient au temple des moines Shaolin, c’est ici que l’on sélectionne les niveaux mais aussi là où on peut s’entraîner, améliorer son équipement, de développer des techniques et même d’inviter un deuxième joueur (en local ou en ligne).

Chaque mission effectuée permet de gagner des médaillons, littéralement des points d’expérience d’un point de vue vidéo-ludique. Ces médaillons permettent d’apprendre de nouvelles techniques ou de renforcer celles que l’on connaît déjà, ce qui augmente notre férocité au combat et vu la difficulté croissante, ce n’est pas du luxe. On peut s’étonner que l’on dispose que de combos peu sophistiqués au début, même si cela s’étoffe rapidement grâce aux bottes secrètes enseignées par les moines Shaolin.

Quant aux niveaux, ils sont très linéaires et ne proposent aucun moment de recherche. Les seuls éléments que l’on peut ramasser sont des bols de thé nous octroyant des petits bonus comme un regain de santé ou une force accrue pendant quelques secondes. On gagne en dynamisme mais malgré la présence de tableaux de scores pour nous inciter à faire toujours mieux (moins de morts, moins de temps, plus de combos…), le potentiel de rejouabilité s’avère assez limité.

Petit élément appréciable, certains niveaux permettent d’exploiter des éléments du décor pour blesser davantage les ennemis (ou nous blesser nous) comme la scierie où des scies circulaires parcourent le plancher ou encore la jungle où les éclairs de l’orage peuvent s’abattre au sol. Cela a le mérite de varier le parcours.
 

 

8
9 Monkeys of Shaolin est un de ces jeux qui se prêtent parfaitement pour patienter jusqu’au prochain AAA ou pour initier un jeune public aux jeux vidéo. Son gameplay dynamique, sa direction artistique poussée ainsi que sa dimension arcade ont de quoi faire tenir plusieurs heures devant la manette. Le jeu propose aussi des niveaux de difficultés plus élevés qui présentent un plus grand défi et qui nécessitent de développer des réflexes accrus, ce qui pourrait convenir aux joueurs les plus aguerris. Pas un incontournable mais assurément une bonne affaire sur l’eShop.

  • Les combats dynamiques et nerveux.
  • Les ennemis nombreux et parfois coriaces.
  • L’exploitation des niveaux.
  • Direction artistique élégante…
  • … Si on ne prête pas attention aux visages.
  • Les combos de départ très basiques.
  • Doutes sur la rejouabilité.
  • Un peu cher.

C-Ptique

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