Développé par Dee Dee Creations LLC, Squirrel with a Gun est un jeu indépendant au concept pour le moins WTF. Vous incarnez un écureuil ayant investi un bunker et ingéré un appareil en forme de gland, ce qui lui confère une intelligence supérieure. Désormais traqué par des agents, il dispose néanmoins d’un pistolet récupéré sur l’un d’eux pour semer le chaos dans le quartier. Proposé actuellement sur les supports concurrents, cette version Nintendo Switch 2 propose-t'elle de solides arguments ? La réponse ci-dessous.
Test réalisé à partir d'une clé fournie par l'éditeur.
Un écureuil, des glands, des flingues… et du chaos
Le jeu ne s’embarrasse clairement pas d’un scénario. Après avoir infiltré un bunker secret par un velux, l’écureuil met la main sur un dispositif électronique qui, une fois ingéré, augmente considérablement son intelligence. Bien décidés à récupérer l’appareil, des agents se lancent à sa poursuite, déterminés à l’éliminer. Malheureusement pour eux, le premier agent tombé au combat (dans tous les sens du terme) laisse échapper son arme au pied de l’écureuil, qui s’en saisit pour se défendre et s’échapper du bunker.
Une fois à l’air libre, vous débarquez dans un quartier tranquille en apparence, mais submergé d’agents et de glands dorés qui n’attendent qu’à être récoltés. Le jeu prend alors la forme d’un bac à sable chaotique où toutes les situations surréalistes vous attendent à chaque coin de rue.
Un gameplay déjanté
À l’échelle d’un écureuil, tout paraît démesuré, à commencer par les armes à feu. Outre un puissant recul à chaque tir qu’il faut apprendre à maîtriser, ce même recul peut vous permettre de sauter plus haut, voire de planer selon l’arme utilisée. Cela sera utile pour résoudre les énigmes menant aux glands dorés, mais aussi pour terminer les phases de plateforme chaotiques des bunkers. Cependant, l’aspect plateforme accuse une imprécision gênante, couplée à des bugs de collision et à une caméra parfois frustrante.
Reste alors les phases de combat complètement surréalistes et la collecte des glands pour progresser dans l’aventure. Au fil de vos pérégrinations, vous trouverez de nombreux cosmétiques pour personnaliser votre écureuil et débloquer des bonus additionnels, comme des animations atypiques ou des améliorations de caractéristiques. Le principal défaut du bac à sable est que l’on erre dans le quartier en espérant tomber sur un point d’intérêt ou sur des glands à récolter, en passant par la case « tabassage d’agents » ou « braquage de civils ». Comptez entre 2 et 5 heures pour voir le bout du jeu, si le côté WTF est votre dada et que vous êtes prêts à faire l’impasse sur ses défauts.
Et la qualité dans tout ça ?
Dès sa sortie initiale, Squirrel with a Gun n’était pas réputé pour son aspect graphique ni technique. Le jeu reste en deçà des normes actuelles, mais son côté rocambolesque et son petit prix (<20 €) compensaient largement. Pour la version Nintendo Switch 2, on retrouve une version dématérialisée à 19,99 € et une version physique à 39,99 €. Le jeu inclut tous les DLC, déjà disponibles gratuitement sur les autres supports. Le seul argument pour justifier cette hausse tarifaire serait la nouvelle version de la Varmint Collection annoncée par le développeur, et le coût des cartouches de Nintendo Switch 2. Ajoutez à cela un habillage moins qualitatif que la version Steam et des bugs persistants (caméra qui part en vrille, écureuil qui se fige au respawn, se bloque dans le sol ou tombe dans le vide après avoir encaissé des dégâts) et cette version n’apparaît clairement pas comme l’une des mieux abouties de l’opus pour le moment.

