J’ai pu tester en avant-première la version Nintendo Switch 2 de Pokémon Écarlate, qui sera disponible gratuitement à partir du 5 juin, soit le jour même de la sortie de la nouvelle console de Nintendo. Pour rappel, le jeu était initialement sorti sur Nintendo Switch 1 le 18 novembre 2022.
À l’époque, il avait fait beaucoup parler de lui pour ses nombreux problèmes techniques. Cette nouvelle version entend les corriger, mais est-ce vraiment le cas ? Pour y répondre je vous ai préparé une petite preview, points par points, avec en illustration des images maison du jeu capturées en 4K 60 Fps avec HDR activé directement depuis la Nintendo Switch 2. Suite à une petite erreur d'encodage, j'ai préféré privilégier la qualité vidéo au détriment du son, je m'excuse pour la gêne occasionnée mais ces courts extraits vous permettront de voir la future claque qui vous attend pour ceux qui découvriront ou redécouvrirons le jeu avec cette mise à jour gratuite.
Un framerate enfin fluide, même en monde ouvert?
À sa sortie sur Nintendo Switch 1, Pokémon Écarlate souffrait de performances particulièrement décevantes. Les chutes de framerate étaient fréquentes, et il n’était pas rare de passer sous la barre des 20 fps dans des zones pourtant peu complexes visuellement. Cela impactait directement le confort de jeu, rendant certains passages presque désagréables.
Sur Nintendo Switch 2, on profite enfin d’un jeu fluide : les 60 fps sont globalement constants, même en exploration. Il peut arriver, lors de scènes très chargées visuellement ou dans certains environnements complexes, que la fluidité chute légèrement, mais cela reste très ponctuel et n'affecte pas la jouabilité.
Pop-in atténué : l’immersion enfin préservée?
Le pop-in, c’est ce phénomène où les éléments du décor ou les personnages apparaissent brusquement à mesure que le joueur s’approche. Et sur Nintendo Switch 1, Pokémon Écarlate était un véritable festival en la matière. Pokémon, objets, textures, tout surgissait sans transition.
Sur Nintendo Switch 2, ce problème est encore présent mais beaucoup moins visible. Le pop-in se manifeste à une distance plus lointaine et de manière plus discrète, ce qui fait qu’en exploration normale, il ne gêne pratiquement plus l’expérience. Ce n’est pas parfait, mais on sent qu’un effort a été fait.
Une distance d’affichage nettement améliorée
L’un des reproches majeurs sur Nintendo Switch 1 concernait la distance d’affichage très courte. Les éléments du monde étaient visibles à quelques mètres à peine, ce qui nuisait à l'immersion et à la sensation de grandeur du monde ouvert.
La version Nintendo Switch 2 améliore largement ce point : les Pokémon sont visibles à bonne distance et se déplacent naturellement dans le décor. Cela donne enfin l’impression de vivre dans un véritable écosystème vivant, et cela rend les balades plus intéressantes et dynamiques.
Des textures enfin dignes de la série
Sur Nintendo Switch 1, les textures étaient l’un des gros points noirs : floues, répétitives, ternes… Elles trahissaient un moteur graphique dépassé et un jeu visuellement à la traîne.
Sur Nintendo Switch 2, on découvre un jeu visuellement beaucoup plus propre. Les textures ont été retravaillées sur la majorité des surfaces, que ce soit les sols, les murs, les végétaux ou les personnages. Le tout reste dans les limites d’un remaster et non d’un remake, mais le résultat est enfin digne de la qualité qu’on attend sur une console moderne.
Le support du HDR, lui aussi de la partie, apporte un vrai supplément d’âme : les contrastes sont mieux gérés, les transitions de lumière plus naturelles, et certaines scènes en extérieur gagnent nettement en relief, notamment quand la lumière traverse la végétation ou au lever du jour. Rien de spectaculaire comme on pourra sûrement le voir sur le prochain vrai jeu Pokémon pour la Nintendo Switch 2, mais c'est un vrai pas en avant pour l’ambiance visuelle.
Des animations et modèles 3D plus convaincants grâce à cette nouvelle fluidité
Les animations rigides et les personnages qui bougeaient à 5 images par seconde dès qu’ils étaient un peu éloignés du joueur faisaient tache dans un jeu de cette envergure. Cela donnait un aspect « jeu pas fini » qui a largement alimenté la frustration des joueurs.
Sur Nintendo Switch 2, sans que tout soit révolutionné, l’ensemble est bien plus cohérent. Les animations sont plus fluides, les PNJ sont plus vivants et les Pokémon interagissent mieux avec leur environnement. Ce n’est pas encore un saut générationnel digne des consoles concurrentes, mais c’est enfin correct.
Des chargements rapides qui ne cassent plus l’aventure
Les transitions sur Nintendo Switch 1, qu’il s’agisse de téléportation, d’entrée dans un bâtiment ou d’un simple changement de zone, pouvaient être longues et saccader le rythme de jeu.
Ici, le bond en avant est clair : les temps de chargement sur Nintendo Switch 2 ont été drastiquement réduits. On se déplace plus librement et plus naturellement d’un point à l’autre, ce qui renforce l’immersion.
Adieu bugs visuels gênants?
La version originale de Pokémon Écarlate était truffée de bugs graphiques : des personnages qui traversaient les murs, des ombres mal gérées, des effets de lumière incohérents, etc.
Lors de ma session de 1h30 sur Nintendo Switch 2, aucun bug n’a été observé. C’est toujours à confirmer sur le long terme, mais cette stabilité retrouvée inspire confiance.
Une optimisation enfin à la hauteur
La version Nintendo Switch 1 donnait l’impression d’un jeu sorti trop tôt, avec peu de temps consacré à l’optimisation.
La version Nintendo Switch 2, sans transformer Pokémon Écarlate en un jeu nouvelle génération, le rend enfin agréable à jouer techniquement. Ce n’est pas une refonte complète, mais bien une version propre et aboutie, celle qu’on aurait aimé avoir dès le départ.
Et puis il ne faut pas oublier que Pokémon Écarlate, c’est aussi ça…
... une aventure immense et généreuse, qui vous emmène explorer la vaste région de Paldea dans un monde ouvert inédit pour la série.
C’est une liberté de déplacement totale, des combats de dresseurs plus dynamiques, une narration plus mature que dans les épisodes précédents, et une grande variété de quêtes et de Pokémon à découvrir.
Le jeu avait su séduire par la richesse de son contenu, sa direction artistique inspirée et son envie de renouveler la formule classique.
Même avec ses défauts, Pokémon Écarlate proposait une vraie bouffée d’air frais dans une série qui en avait besoin.
Cette version Nintendo Switch 2, débarrassée de ses handicaps techniques, permet enfin de profiter pleinement de toutes ses qualités.