La licence incontournable NBA 2K, adulée des fans et développée par 2K Sports, fait son retour avec une nouvelle itération : NBA 2K26. Et cette année, la toute nouvelle Nintendo Switch 2 accueille pour la première fois ce qui constitue le nouvel opus. Après des années de versions allégées, les joueurs Nintendo espèrent enfin une expérience à la hauteur des autres consoles. Mais cet opus parviendra t-il à combler leurs attentes ? Est-ce que le contenu est tout aussi riche, avec des sensations améliorées et une réalisation technique aussi solide que sur les autrs machines ? Voici notre verdict détaillé.
Test fourni à partir d'une version fournie par l'éditeur.
Des sensations de jeu renouvelées
Dès les premières minutes, on sent que NBA 2K26 veut proposer une expérience de jeu plus fine et plus exigeante. Les flops, ces actions qui consistent à simuler une faute en exagérant un contact, s’activent désormais automatiquement, ce qui les rend plus naturels et moins artificiels qu’auparavant. Les passes spectaculaires et les alley-oops nécessitent quant à eux des combinaisons de touches spécifiques, ajoutant une dose de technicité supplémentaire. Ce choix pourra déstabiliser les habitués de la licence, mais il renforce le sentiment de contrôle. La défense bénéficie aussi d’un petit ajout salvateur : la possibilité de cibler un adversaire direct, ce qui permet d’adopter une approche plus réaliste et de limiter les erreurs de marquage.
Les sensations ballon en main ont elles aussi été retravaillées, et cela se ressent immédiatement. Les déplacements sont plus fluides, les changements de direction plus nets et l’impact des contacts mieux retranscrit. Les dunks, jusqu'alors automatiques, reposent désormais sur une jauge de timing à remplir au bon moment, ce qui évite la monotonie et rend chaque action spectaculaire plus gratifiante. Cette mécanique rappelle celle des tirs, ce qui crée une certaine cohérence dans le gameplay global. Au final, il faut quelques matchs pour apprivoiser ces quelques nouveautés, mais l’expérience devient vite addictive. On a l’impression de redécouvrir la série sous un nouveau jour, plus technique mais aussi plus immersive, ce qui tranche assez radicalement avec les habituels versions Switch 1 des précédents opus. La bande-son à base de rap et de hip-hop américains contribue largement à l'immersion, tout comme les commentateurs font largement le job, uniquement en anglais cependant.
Immersion scénarisée
Le mode carrière, baptisé « Hors des sentiers battus », s’impose comme l’un des points forts de cet opus. Il nous place dans la peau d’un jeune joueur du Vermont, également influenceur, qui cherche à se faire repérer malgré son isolement géographique. Le scénario nous emmène en Europe avant la draft et propose des dialogues travaillés qui, même s’ils tombent parfois dans le cliché ou le trash talk forcé, participent à l’immersion. Le personnage principal peut sembler arrogant, mais cette personnalité marquée ajoute une dimension narrative. On retrouve ainsi une progression plus scénarisée et plus réaliste, qui colle bien à l’ambiance de la NBA moderne.
Autour de ce mode central, les autres modes de la licence répondent présents avec quelques ajustements bienvenus. MyTeam, par exemple, réunit pour la première fois joueurs NBA et WNBA, élargissant ainsi les possibilités de création d’équipes avec les équipes féminines. Le mode Mon MG, de son côté, supprime les dialogues inutiles pour se concentrer sur des objectifs crédibles, comme la volonté d’un joueur d’obtenir un titre. Cela force le manager à faire des choix plus difficiles et plus réalistes : faut-il échanger un joueur ambitieux ou lui promettre un avenir incertain ? Même si la complexité de la gestion salariale et contractuelle reste un obstacle qu'il faut appréhender pendant de longues heures pour un nouveau joueur des 2K, un mode simplifié existe pour rendre l’expérience plus accessible. Le résultat est une offre riche, variée et toujours capable de séduire autant les stratèges que les amateurs de narration.
Les limites de la version Switch 2
La grande question était de savoir si la Switch 2 allait enfin offrir une expérience digne des autres consoles, et la réponse est plutôt positive. Visuellement, NBA 2K26 fait un bond en avant avec des modélisations globalement réussies et des animations toujours aussi impressionnantes. Les temps de chargement sont assez courts, ce qui contribue à la fluidité de l’expérience, et le rendu en mode portable comme en mode docké reste agréable. Alors oui, le jeu plafonne à 30 FPS et certains détails graphiques accusent un retard face aux machines concurrentes, mais pour une console hybride qui tend à égaler les performances d'une Serie S, le résultat est satisfaisant. Quelques modélisations de joueurs demeurent assez étrange mais dans l'ensemble il y a une très nette amélioration par rapport aux jeux de la 1ère Switch. A noter qu'aucun bug ou freeze n'est venu entachés les différentes parties nécessaires à l'élaboration de ce test.
Là où le bât blesse, c’est du côté du multijoueur. Cette version n’est pas compatible cross-play, ce qui a pour conséquence directe de vider les serveurs. En pratique, il est quasiment impossible de trouver un match en ligne, que ce soit en carrière connectée ou dans MyTeam. Résultat : une partie conséquente du contenu est tout simplement inaccessible, à moins de connaître quelqu'un qui possède le jeu sur Switch 2. Ajoutons à cela l’espace mémoire colossal requis (70 Go), l’obligation de rester connecté pour certains modes et la présence toujours pesante de micro-transactions de type pay-to-win abusifs, et l’enthousiasme s’émousse. NBA 2K26 sur Switch 2 propose une expérience riche et complète en solo, mais ne bénéficie pas assez de son aspect multijoueur, ce qui limite fortement sa rejouabilité à moyen terme, à moins d'être un addict du ballon orange.