Sixième aventure du Blue Bomber sur la même plateforme, Mega Man 6 ne figure pas parmi les titres les plus emblématiques de la série. Pour autant, il s'agit d'un titre qui a son charme et son petit lot de nouveautés. Désormais disponible sur la plateforme Console Virtuelle de la Wii U, il est temps de se replonger directement en 1994... l'année de l'ouverture du tunnel sous la manche, l'année de sortie du film Les Évadés... et surtout, événement majeur dans l'histoire de l'humanité, la sortie de Mega Man 6 aux Etats-Unis. 20 ans plus tard, le poids du temps aura-t-il épargné ce jeu ? Réponse dans le test.
Monsieur et Madame X ont un fils...
Fait plutôt commun aujourd'hui mais très impressionnant à l'époque, le jeu s'ouvre sur une introduction pseudo animée expliquant le scénario du jeu. Pour faire simple, Mister X, sorte de génie du mal, organise un tournoi dans lequel s'affronteront les 8 robots les plus puissants de l'univers. Mega Man, accompagné de son fidèle Rush, est envoyé sur place pour s'assurer que tout se déroule dans le calme. Mais à la surprise générale, Mister X en décide autrement, puisqu'il s'empare du contrôle des robots afin d'exécuter son plan de super méchant des années 90. Simple, efficace, vu et revu, nous sommes sur NES en 1994, inutile de préciser que la narration en prend un coup. On pourrait cependant pester sur le manque d'originalité... mais soyons honnête, le tout n'est qu'un prétexte pour enchaîner les tableaux et envoyer 8 robots aux facultés unique à la grande casse céleste. Il serait prétentieux de pester contre le scénario d'un jeu sorti sur NES, d'autant que celui-ci fait tout de même un effort sur la présentation avec la présence de cette intro. Rappelons tout de même que certains titres sortis sur le support n'avaient que pour seule et unique intro un scrolling du titre pour enfin laisser apparaître un « Press Start ». D'autant que le jeu réserve tout de même un petit twist scénaristique, certes prévisible, mais toujours le bienvenu à l'époque.
Mega Man et les 40 Robots
En terme de gameplay, ce sixième opus est très similaire aux cinq premières itérations. Ainsi, vous avez un écran de sélection au début de chaque partie vous permettant de choisir quel robot vous allez affronter et comme dans chaque opus, on retrouve la même terminologie pour le nom des boss, à savoir un élément/une arme affublé du suffixe « Man ». Sont à combattre dans cet épisode : Blizzard Man, Centaur Man, Flame Man, Knight Man, Plant Man, Tomahawk Man, Wind Man et Yamato Man. Une fois vaincu, chacun de ces boss vous octroiera son pouvoir que vous pourrez alors utiliser à votre guise, ou presque, puisqu'une jauge est présente et viendra limiter cette utilisation. Sachant que certains boss sont sensibles à certaines armes, le but sera bien évidemment de faire un choix spécifique avant de vous lancer à l'assaut d'un boss. Petite nouveauté dans cet opus, le « Rush Adapter ». Comme son nom l'indique, il s'agit de pouvoir faire intervenir Rush, le compagnon de Mega Man, afin de fusionner avec lui, permettant au choix d'obtenir un Jet Pack (ce qui fait perdre le tir chargé) ou bien d'obtenir une armure plus puissante, dotée d'une puissance de feu plus élevée. Nouveauté légère certes, mais qui est la bienvenue. Pour le reste, c'est du Mega Man, à savoir de l'action et surtout de la plateforme... avec une difficulté de taré, du moins au début. C'est simple, les sauts sont souvent coton, les ennemis sont parfois de véritables éponges à PV et surtout les points d'apparitions sont foireux : les ennemis réapparaissent si vous reculez de quelques pas de leur point d'apparition. Par conséquent, si vous la jouez prudent ou bien que vous avez le malheur d'esquiver en arrière, il y a de fortes chances que votre ennemi réapparaisse. Complètement fumé !
Beau comme un robot... ou pas
Mega Man 6 n'est pas un jeu moche, il est même très similaire à Mega Man, plutôt joli pour un jeu NES... sorti en 1989 soit 5 ans auparavant. Je veux bien croire que Capcom mettait peut-être la console à genoux dès 1989, mais il est tout de même déplorable qu'en 5 ans, il y ait eu si peu d'évolution technique entre les deux opus. Au mieux on pourrait espérer une meilleure optimisation, mais le jeu souffre parfois de sévères baisses de framerate quand l'écran est chargé. Bien entendu cela reste rare, mais tout de même gênant. Mais ce n'est pas seulement sur le plan technique qu'on aurait pu attendre plus du jeu. Ainsi, le design des boss n'est pas franchement le plus inspiré de la série et la bande-son du jeu ne figurera pas parmi les plus emblématiques de la série...
