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Inazuma Eleven GO Chrono Stones : Brasier

Test 3DS

Inazuma Eleven GO Chrono Stones : Brasier

Par speedwagon - Le 29/05/2015 à 00:22

Deuxième opus de la deuxième trilogie Inazuma Eleven (ce qui en fait le cinquième jeu), Inazuma Eleven GO : Chrono Stone a la lourde tâche de renouveler une série qui, si elle reste de qualité, s'enchaîne a une fréquence hallucinante, histoire de rattraper son retard sur les sorties japonaises. Concept, formule, si chaque opus a su apporter de sa petite touche pour parfaire son art footbalistique, on se pose alors la question : Inazuma Eleven GO : Chrono Stone réussit-il a apporter un peu de fraîcheur sur le terrain ?

TIME PARADOX

inazuma eleven go 2Avant de lire ce qui suit, Nintendo-Master conseille à ses très chers lecteurs et très chères lectrices de se munir d'une aspirine et d'un grand verre d'eau. J'ai dévoré les séries Ace Attorney, Metal Gear Solid, Zero Escape... et pourtant, je n'étais pas préparé à ÇA. Reprenons voulez-vous : après avoir réinstauré une éthique dans une fédération mondiale du football complètement corrompue, Arion Sherwind, protagoniste de la série GO, entraîne désormais bénévolement de jeunes joueurs à l'autre bout du monde. De retour à l'académie Raimon, c'est le drame ! Personne ne reconnaît notre héros, qui se met alors à la recherche de son cher club de football... pour finalement apprendre qu'il n'y a pas de club de Football à Raimon ! Comment est-ce possible ? Et bien à peine remis de toute ces interrogations que le jeu se décide alors à vous bombarder de plot twists plus WTF les uns que les autres en à peine 10 minutes de jeu. En résumé : un type prénommé Alpha débarque du futur grâce à son ballon qui lui permet de voyager dans le temps. Il annonce alors à Arion qu'il compte supprimer le futur dans cette timeline. Il téléporte Arion dans le passé, à l'instant de sa vie qui le rendra passionné de foot. Après une tentative de créer un paradoxe temporel en supprimant cet événement, Alpha est déçu de constater qu'Arion ne se résigne pas et se souvient alors de sa passion du football. inazuma eleven go 2 test alphaIl décide alors de le provoquer dans un match à 7 contre 1 dans lequel Arion se fait littéralement passer à tabac à coup de ballon par l'équipe adverse... c'est alors qu'un autre protagoniste débarque d'une autre dimension avec une équipe histoire de rééquilibrer le match. Et là, l'inconnu fait apparaître une armure tout droit sortie de Saint Seiya pour le match. On apprend alors qu'Alpha est envoyé par une organisation secrète du futur qui observe notre timeline et qui a pour projet de supprimer purement et simplement le football. Bien... j'espère que l'aspirine aura aidé. Vous l'aurez compris, la trame de Inazuma Eleven Go Chrono Stone est encore plus whathefuckesque (néologisme déposé) que le précédent épisode. Cet art de donner des proportions aussi grandes pour un RPG ayant comme thème le football est à la fois ridicule... mais aussi fascinant. La trame reste, bien entendu, destinée à un jeune public et pourtant... on se laisse emporter, certes dubitativement passé un certain âge, mais le jeu a le don de gratter sur cette petite croûte de nostalgie, à base d'animés sur le sport et sur l'importance de l'amitié et du travail en équipe. Voyage dans le temps, organisation secrète, ours robot... un scénario certes tiré par les cheveux mais qui a le mérite, cependant, d'oser... mais quid du gameplay ?

 

Après les Stands de JoJo, les armures de Saint Seiya

inazuma eleven go 2 armureRetour au terrain et force est de constater que les règles du jeu restent fondamentalement les mêmes. Inazuma Eleven GO : Chrono Stones reprend sa formule, forgée à travers 4 précédents opus. On se retrouve donc avec un délicieux mélange entre Football et RPG. L'écran du bas sert à gérer votre tactique, faire vos passes, diriger vos joueurs, tandis que l'écran du haut affiche les données ainsi que l'action. Pas de changement majeur donc, cependant, les matchs paraissent, cette fois-ci, un poil plus dynamique. Comme dans un RPG, vos joueurs disposent de stats et surtout d'une barre d'endurance et une barre de magie. La première n'est pas vraiment une barre de vie, cependant, elle influe sur les performances et la course de vos joueurs, quant à la deuxième, elle permet d'enclencher les super tirs. Introduits dans l'opus précédent, les Esprits Guerriers font leur retour dans cette suite. Petit rappel, certains de vos joueurs ont maintenant la faculté de faire apparaître une manifestation physique permettant des techniques encore plus puissantes... seulement voilà, les développeurs se sont dit « On a des esprits surpuissants, que faire à présent ? ». La réponse ? Les armures ! Ainsi, vous pouvez désormais fusionner avec votre esprit, qui se transforme alors en armure et qui vous rend encore PLUS puissant. inazuma eleven go 2 super shot lame des ténèbresRappelons l'échelle de base du jeu, basé je vous le rappelle sur le football : vous avez le joueur de base, qui se contente de dribbler et shooter. Vous avez, ensuite, les joueurs que l'on appellera dopés, puisqu'ils sont capables de tirer des frappes si puissantes qu'elles pourraient décapiter un joueur... et puis avec Inazuma Eleven GO, on est passés à la vitesse supérieure : des esprits surpuissants qui apparaissent sur le terrain et qui combattent ! Et bien maintenant, on passe presque au statut de demi-dieu puisque ces mêmes joueurs peuvent fusionner avec ces esprits et devenir surpuissants. Autant vous dire que la Champions League ne fait pas le poids dans ces matchs de collégiens. Pour le reste, le jeu reprend avec plaisir les composantes du RPG, notamment avec l'exploration. Vous vous déplacerez sur la map à votre guise et ferez la rencontre de plusieurs NPCs qui ont énormément de choses à dire... même si tous n'ont pas de choses importantes en tête. En ce qui concerne votre équipe, rebelotte : on recrute des joueurs, chacun ont des stats spécifiques comme dans tout RPG, on reprend le système de triangle des éléments pour les affrontements et vous aurez l'occasion d'équiper vos joueurs avec des équipements au choix, gagnés ou bien achetés en boutique. Pas de changement fondamental donc, mais des additions qui sont plutôt bienvenues et des matchs qui semblent plus dynamiques qu'auparavant.

 

Deux ans et pas une ride

inazuma eleven go 2 arionPour la partie technique, il faut reconnaître une chose à Level-5 : leurs équipes ont toujours été douées. Qu'il s'agisse de Dragon Quest VIII sur PS2, Ninokuni sur DS et PS3, Dragon Quest IX sur DS, la partie technique de leurs jeux laisse rarement à désirer. Et Inazuma Eleven GO : Chrono Stone ne fait pas exception. Rappelons tout de même que le titre est sorti il y a déjà plus de deux ans au Japon ! Décembre 2012 pour être exact ! Et les environnements, les modélisations 3D, les effets graphiques et même les environnements restent toujours aussi jolis sur le support, le tout avec un framerate irréprochable. Un titre véritablement agréable à regarder en somme. Pour ce qui est de la partie sonore... le doublage français n'est pas génial à mon sens, le doublage anglais ayant plus de charme. Les musiques, quant à elles, sont vraiment belles et accompagnent chaque moment du jeu de manière synchrone. Pour ce qui est de la durée de vie, on se situe dans la moyenne de la série, à savoir entre 20-25 heures pour l'aventure principale. Comptez quelques heures de plus pour les quêtes et activités annexes. De quoi tenir un petit moment en somme.

 

En conclusion...

Une belle petite pioche qu'est ce Inazuma Eleven GO : Chrono Stones pour ce mois de mars. Si le scénario est l'exemple même du « Mais qu'est-ce qu'ils vont pas chercher franchement !? », le jeu reste une aventure agréable à suivre avec une réalisation de qualité. Si les mécaniques restent globalement les mêmes, les quelques améliorations et même les armures sont plutôt bienvenues. Méfiance cependant Level-5, car il semblerait que la formule ne soit pas extensible indéfiniment. Pour les fans de la série, il s'agit d'une bonne opportunité de se relancer dans l'univers de Inazuma Eleven... et pour les nouveaux venus, le jeu est assez accessible et agréable pour se laisser tenter. Et même si le public visé est clairement jeune, se laisser tenter n'est pas un crime pour les plus âgés, en dépit de la niaiserie du titre, ne serait-ce que pour le côté over-the-top du jeu.

7.5
Pas de conclusion.

  • * Toujours aussi fun * Les affrontements plus dynamiques * Les armures complètement fumées * La réalisation graphique et sonore * Le contenu
  • * Un scénario niais et tiré par les cheveux * Une formule qui commence à tirer sur la longueur * Les doublages français...
Pas d'images pour ce test.