Nintendo 3DS

Etrian Odyssey Nexus

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Etrian Odyssey Nexus

Par ggvanrom - Le 24/02/2019 à 18:28

Licence débutée en 2007 au Japon (et 2008 dans nos contrées) sur Nintendo DS, Etrian Odyssey a su au fil des ans se placer comme une des références du genre Donjon Crawler de par sa difficulté, son gameplay et autres éléments. 2019 signe pour les joueurs occidentaux la fin de la licence sur les consoles portables de la famille Nintendo, et pour finir cette aventure comme il se doit, Atlus nous a donc servi sur un plateau Etrian Odyssey Nexus, 10ème épisode de la licence. faisant une synthèse des opus principaux.

Bienvenue à Lémuria

L’histoire de Etrian Odyssey Nexus prend place à bord d’un dirigeable en route pour l’archipel de Lémuria, en tant que membre d’une toute nouvelle guide que vous aurez pris soin de prénommer, votre objectif sera de recruter une équipe afin de vous enfoncer dans les différents labyrinthes dont est composé l’archipel, afin de vous accaparer de leurs richesses, et découvrir les mystères de cet endroit atypique. Comme chaque opus de la licence, vous commencerez votre aventure au hall de la guilde des explorateurs, et devrez composer votre propre équipe pour arpenter les différents labyrinthes qui vous seront demandés d’explorer. Votre guilde pouvant recruter jusqu’à 60 membres, seuls 5 pourront partir à l’aventure, à vous de choisir judicieusement la composition de votre équipe… car l’univers d’Etrian Odyssey sait se montrer dur… très dur…

19 classes et pourtant…

Afin de remplir les missions qui vous seront données par la princesse Persephone le hall de guildes sera le lieu le plus important de la ville de Maginia puisque c’est ici que vous allez composer votre équipe d’aventuriers. A noter que si Etrian Odyssey Nexus ne propose cette fois-ci qu’une seule nouvelle classe (Héros), ce n’est pas moins de 19 classes différentes qui vous attendent, chacune avec leurs caractéristiques et compétences propres. En dépit de l’absence du choix de race et de caractéristiques instaurés dans le dernier épisode Etrian Odyssey V, nous pouvons tout de même modifier nos héros en passant par la couleur des cheveux, de la peau et des yeux, et également leur attribuer une voix parmi une sélection prédéfinie, de quoi vous faire passer de longues heures à personnaliser vos héros si vous vous prenez au jeu.

L’évolution de nos personnages se fait quant à elle en éliminant des monstres dans les labyrinthes, et en accomplissant les quêtes principales et annexes. Chaque gain de niveau vous permettra d’augmenter vos statistiques, et vous bénéficierez également de points de compétences, vous permettant d’apprendre de nouvelles techniques, ou d’améliorer celles déjà acquises. A vous donc de bien répartir vos points pour que vos équipiers soient le plus efficace possible en combat, et également penser à débloquer des capacités de récupération pour vous permettre de récupérer des objets bonus sur les points de collectes disséminés dans le jeu, fort utiles pour avoir accès à des équipements supplémentaires dans la boutique, et surtout avoir de l’argent pour acheter tous ces objets.

Ne reste plus qu’à faire votre choix parmi les 19 classes pour créer une équipe suffisamment équilibrée pour pouvoir affronter les dangers des donjons, et bien préparer vos première et arrière-ligne, privilégiant les spécialistes du corps à corps et autres paladins à l’avant tandis que l’arrière sera composé de mages, sniper et autres soigneurs. La diversité des classes fait que même si on retrouvera souvent 1 ou 2 classes identiques chez chaque joueur vu leurs caractéristiques élevées, chacun aura ses propres classes fétiches pour arpenter les différents donjons en fonction de votre objectif fixé à la sortie de la ville.

Une difficulté toujours aussi punitive

Etrian Odyssey fait partie de ces jeux où le moindre faux pas peut vous conduire au game over en deux tours minimum. Une fois à la sortie de la  ville, vous vous retrouverez sur une carte du monde où sont indiqués plusieurs points-clés du jeu ainsi que les donjons que vous aurez à explorer. L’exploration se fera comme dans chaque épisode, en vue à la première personne avec un déplacement en case par case. En bas à droite de votre écran, un indicateur de présence ennemie, qui vous donnera une idée du risque de rencontre aléatoire au prochain mouvement que vous ferez.

Une fois le combat enclenché, nous retrouvons une interface somme toute classique : Attaque / Technique / Défense / Objet / Fuite, une option pour changer un personnage de ligne, ainsi que la technique *Force* instaurée dans les opus précédents, vous permettant de bénéficier de capacités temporaires, et de déclencher une attaque spéciale propre à chaque classe. Chaque classe possède sa ou ses armes de prédilection ainsi que des techniques / magie vous demandant plusieurs TP pour être lancées, à vous donc de savoir jauger vos TP pour éviter de vous retrouver à cours suite à une attaque de monstre. Car si les ennemis standards apparaissent de manière aléatoire, divers petits événements peuvent se déclencher durant votre exploration, débouchant sur des combats qui auront vite fait de vous punir en cas de mauvaise préparation.

Quant à la difficulté du jeu, Basic qui se présente comme le niveau « normal » aura déjà de quoi vous faire transpirer, avec des créatures qui pourront sans soucis rétamer en deux coups un membre de votre équipe pas suffisamment entrainé ou bien équipé. les FOEs, seuls monstres visibles dans les donjons auront une force qui saura mettre votre équipe à l’épreuve, ainsi qu’un nombre de PV parfois abusifs. Et que dire des boss gardant chaque donjon, qui seront un véritable challenge pour les mêmes raisons que les FOEs. A noter que cet épisode vous incitera bien souvent à user des buffs et debuffs, puisque vos adversaires n’hésiteront pas à en abuser contre vous. Et là, nous ne parlons que du niveau de difficulté Basic. Imaginez donc les deux niveaux au-dessus : Expert et Heroic. Pour ceux voulant privilégier plutôt une expérience sans prise de tête, mais dont l’intérêt se trouve drastiquement diminué, le mode Picnic est de la partie. Si ce dernier affaiblit considérablement le niveau des monstres, et vous octroie des bonus d’XP non négligeables, il ne vous sera en revanche plus possible de repasser sur un niveau de difficulté supérieur si l’aventure vous semble trop simple.

Un jour je serai cartographe !

Chaque épisode d’Etrian Odyssey possède un point en commun : la cartographie. S'il n’est pas rare dans un dungeon-crawler d’avancer dans des lieux inconnus en révélant la map petit à petit, ici vous devez tracer vos propres cartes via l’écran tactile de la console. En plus d’être utile pour récupérer des récompenses auprès de la princesse Persephone, ou encore accomplir des quêtes annexes qui vous seront données à la taverne, le fait de prendre le temps de cartographier soi-même les niveaux, points d’intérêts et autres dangers comme des sols piégés, permet d’accentuer le côté exploration du jeu.

L’aventure vous proposant plus d’une vingtaine de donjons, dont la majeure partie étant composés de plusieurs étages, la cartographie sera une part importante de votre expérience de jeu. Cependant, se voulant comme un épisode regroupant le meilleur des opus précédents, Etrian Odyssey Nexus réutilise un grand nombre de labyrinthes déjà explorés par le passé, en y ajoutant 2-3 embranchements pour y disposer les quêtes d’aventuriers, de mini-évènements mettant en avant vos personnages, leur donnant un aspect plus « vivant ». Car comme la plupart des jeux vous demandant de créer vos héros de A à Z, ces derniers ne disposent généralement pas de background, de caractère propre, et encore moins d'histoire propre. 

Avec un nombre aussi important de labyrinthe à disposition, Etrian Odyssey Nexus est logiquement l’épisode le plus long de la licence à ce jour, avec une durée de vie dépassant aisément les 100 heures de jeu si vous souhaitez accomplir la quête principale, les quêtes annexes, et les mini-labyrinthes plus courts mais beaucoup plus corsés. Mais une nouvelle fois si vous avez opté pour la difficulté Picnic, ce temps de jeu peut être facilement divisé par 2, tant l’exploration et l’accumulation d’expérience s'en trouvent facilité. A noter également que bien que l'histoire soit bien souvent en retrait comme la plupart des autres épisodes, le titre propose beaucoup de textes, et le fait que le jeu ne soit proposé qu'en anglais sur notre sol risquera de rebuter ceux ne maitrisant pas la langue de Shakespeare. 

8.5
Concluant la saga Etrian Odyssey sur consoles portables de Nintendo, Etrian Odyssey Nexus a puisé dans les opus précédents pour nous offrir un épisode "hommage" regroupant bon nombre d'éléments des anciens épisodes, que ce soit les classes, labyrinthes, ou encore la musique. De ce choix deux avis s'opposent au sein des joueurs, d'un côté ceux qui pensent qu'Atlus a fait preuve de fainéantise avec cet ultime opus, et de l'autre ceux qui pensent qu'il n'y avait pas mieux comme choix pour conclure une aventure commencée il y a plus de dix ans sur Nintendo DS. Si vous êtes un fan invétéré de la licence, Etrian Odyssey Nexus aura forcément un gout de déjà vu, mais pour ceux qui souhaitent se lancer dans l'aventure, nous avons là entre les mains l'épisode le plus complet de la saga, et ce même malgré l'absence de quelques fonctions intéressantes parues dans Etrian Odyssey V.

  • 19 classes pour partir à l'aventure
  • Plus de 20 labyrinthes à explorer et cartographier
  • Une durée de vie dépassant aisément les 100 heures de jeu
  • Cartographier les labyrinthes est toujours aussi plaisant
  • Une difficulté qui saura vous mettre à l'épreuve
  • Le retour des classes secondaires...
  • une trop grande différence entre les modes Picnic et Basic
  • Le mode Picnic qui gâche tout l'intérêt du titre
  • Uniquement en anglais
  • ... absence remarquée des races et titres légendaires