Nintendo 3DS

Culdcept Revolt

Test 3DS

Culdcept Revolt

Par ggvanrom - Le 26/09/2017 à 04:02

Aujourd'hui, nous allons nous intéresser à une licence qui fêtant ses 20 ans d'existence,  mais qui est pourtant inconnue du grand public. Osant le mélange de de genre entre un jeu de plateau et un jeu de cartes, ancré dans un univers heroïc-fantasy, Culdcept Revolt est le premier épisode de la licence à paraitre en Europe. Voyons voir ce qui se cache derrière ce jeu pour le moins atypique

1) Tu es un Cepter, Allen !

Développé Par Omiyasoft et édité par NIS America sur notre territoire, Culdcept Revolt est un jeu se démarquant de ses congénères en proposant un gameplay composé de 2 piliers, un jeu de plateau inspiré de Monopoly, et un jeu de cartes inspiré d'univers Heroïc-Fantasy tels que celui de Magic. Notre histoire se déroule dans une ville fictive, où les Cepters, personnes pouvant contrôler les cartes de Culdcept sont traqués et tués par le pouvoir en place, Représenté par un comte et son armée. C'est dans ce contexte que vous incarnerez Allen, un Cepter amnésique qui rejoindra un groupe de rebelles dénommé The Free Bats afin de tuer le comte et obtenir la liberté pour les Cepters. Pour ce faire, vous allez devoir faire appel à vos capacités et faire chauffer vos cartes ainsi que vos dés !

2) Tu poses Descartes et tu lances Dédé

Se jouant jusqu'à 4 joueurs, le jeu se compose de 2 phases distinctes, réunies autour d'un objectif commun : récolter le premier la quantité de magie demandée au début de chaque partie Pour ce faire, les deux gameplay ont chacun leur méthode de récolte. La première au niveau du jeu de plateau vous demandera de vous rendre sur des portails disposés sur le plateau pour récolter les précieux points de magie. Et c'est entre chaque déplacement que le jeu de carte entre en scène.

Dans les grandes lignes les cartes se présentent sous 3 catégories, les monstres, les cartes objets, à équiper sur nos monstres pour obtenir divers effets, et les cartes bonus octroyant à nos personnages et/ou adversaires divers effets, tel que l'augmentation des points de magie, ou un dé supplémentaire à lancer.

3) Un jeu à la fois simple, complexe et redondant

Les règles de Culdcept Revolt sont simple à appréhender, mais la maitrise du titre vous demandera plusieurs heures de jeu. Bien que vous commenciez le jeu avec un deck de 50 cartes prédéfinies, il y a en tout 400 cartes disponibles, pour des centaines de combinaisons et stratégies possibles. Comme dit plus haut, il y a tout un gameplay entre les phases de plateau. Chaque cases sur lesquelles vous tomberez (à l'exception des portails vous rapportant de la magie) pourront abriter vos monstres. Si vos adversaires s'arrêtent sur une case occupée par l'une de vos créatures, deux choix s'offrent à eux : Payer un coût comme dans un jeu de Monopoly standard, ou tenter de renverser le monstre actuellement en place en utilisant les créatures disponible dans sa main ainsi que les items qui apporteront bonus à votre champion ou malus à votre adversaire.

Ajoutez à cela la possibilité d'augmenter le tribut à remettre en cas d'arrêt sur une case occupée par un monstre (comme les maisons du Monopoly), les capacités spéciales de certaines créatures, pouvoir interchanger les monstres déjà présents sur le plateau, et utiliser les nombreuses cartes bonus pour renverser une situation, il y a mille et une façons d’appréhender une partie. En revanche le principal soucis du titre reste dans son équilibrage.

4) Un apprentissage dans la douleur

Le mode Quête faisant office de tutoriel constant, les premières parties vous expliquant les règles du jeu seront rebutantes, d'autant plus que le jeu n'est traduit qu'en anglais. Apprendre des règles de jeu n'est pas souvent chose aisée, mais cela l'est encore moins quand ce n'est pas dans votre langue de prédilection.

La durée des matchs n'est pas en reste non plus. Le moyen de récolte de point de magie le plus intéressant dans le jeu reste les tributs que l'on doit vous remettre si un adversaire tombe sur une case dominée par une de vos créatures. Petit problème, lorsque vous devez récupérer 7000 points de magies, sur un plateau de 40 cases, et que vous n'êtes que deux adversaires, l'essentiel de la partie vous allez vous contenter de placer vos créatures à des endroits stratégiques, et augmenter les droits de passage, en espérant que votre adversaire tombe sur les cases avec lesdits droits les plus coûteux.

Les premiers chapitres risquent de vous paraitre une éternité, et malheureusement, il vous faudra vous y coltiner pour débloquer tout le contenu que le jeu peut vous offrir, dont un mode multijoueur local et online vous permettant de vous affronter jusqu'à 4 joueurs, pour un rythme de jeu déjà plus intéressant.

Une réalisation inégale

Le dernier point sur lequel je m'étendrai sera celui de l'aspect visuel du titre. Le moins que l'on puisse dire c'est que dès les premières minutes de jeu, Culdcept Revolt vous donneras des picotements aux yeux, tant les graphismes du mode plateau sont pixelisés. Heureusement, le Chara Design, géré par Kinu Nishimura sauve l'honneur. Ce dernier ayant travaillé sur des jeux tels que Street Fighter IV, Code of Princess ou encore  les excellents Zero Escape : Nine Hours, Nine Persons, Nine Doors et Virtue's Last Reward parus également sur 3DS. La musique également s'en sort relativement bien grâce aux compositions de Kenji Ito, ayant entre autres travaillé sur SaGa Frontier, et Puzzle & Dragons.

 

6
Bien que Culdcept Revolt se présente avec un concept original, de nombreux facteurs font que l'accroche au titre est plus ou moins difficile. L'absence d'une traduction fera grincer les dents de certains, tandis que pour d'autres, ce sera le rythme du jeu particulièrement inégal. Le gameplay axé sur un mix entre jeu de plateau et jeu de carte est intéressant sur le papier, mais les nombreuses possibilités et options à gérer font que l'on passe à l'insu de notre volonté à côté de plusieurs éléments de gameplay.

  • Un Chara Design soigné
  • L'idée du mix jeu de plateau / jeu de cartes
  • 400 cartes à collectionner
  • Un scénario qui manque de profondeur
  • Le rythme de jeu inégal
  • Modes à débloquer dans le mode Quête
  • Uniquement en anglais