La porte infranchissable

La densité de la forêt sans cesse grandissante gênait notre progression, de plus, se repérer était une tâche qui, dans ce lieu, s'avérait de plus en plus complexe.
Après un long moment, que je ne saurais déterminer, mes jambes furent saisies par la fatigue et par l'impression de marcher vainement. Je voulus alors demander à Jlitten de faire une pause, mais je ne pu entendre la moindre réponse, il avait disparu.
Je ne l'avais pas vu partir, j'étais trop occupé à me soucier de mes jambes, et maintenant, je suis dans une forêt hostile dans une autre dimension, sans savoir où aller et s'en savoir comment j'allais faire pour rentrer. Je sentais également que Jlitten préparait un mauvais coup, cette impression venait du fait que lors de notre première rencontre il m'avait semblé fourbe.
Mais je ne pouvais m'en soucier pour l'instant, je devais avancer sous peine d'être condamné.
Ma pensée me laisser imaginer toute sorte de pièges que pouvait me tendre Jlitten, quand je me souvins de quelque chose. Corrent avait indiquer une direction : le nord. Je continuais donc dans une direction qui me semblait être celle qui fallait.
Mais je me rendis vite compte que je me trompais, durant tout ce temps que je passais à marcher, je ne vis que flore. Je m'assis par terre en proie à un désespoir intense, en outre, je ne reçevais aucun signe de mes coéquipiers restés derrière. Soudain je repensais aux paroles de Jlitten disant que le sac de Sartem ne servait pas qu'à soigner les blessures. Hésitant, je me mis à penser que c'était un piège, puis comme je me dis que je n'avais pas d'autre solution, je l'ouvris.
Un court moment après, je vis de la fumée s'échapper du sac, elle était de couleur blanche. Cette fumée montait haut, très haut, à l'altitude des nuages. Quand j'eus levé ma tête, je m'aperçu que la fumée avait donné naissance à un nuage, mais que ce dernier avait la forme d'une épée.
Me souvenant du guerrier grecque, je décidai de continuer dans la direction de la pointe.
La densité faiblit un peu, jusqu'à ce que j'arrive en face d'une porte d'acier. Je voulus donc l'ouvrir, mais juste avant j'entendis une voix : "Viens par ici..." restant sur mes gardes je pris la direction de la voix, je vis alors, à ma grande surprise, Lubie.
Elle me dit de m'assurer que personne ne soit aux environs de la porte.
J'attendis, je ne vis personne franchir cette porte, j'approchais mon oreille, aucun signe sonore. Je guettais chaque bruit, je ne sentis rien.
Confiant, je voulus demander à Lubie si elle n'avait vu personne et si je pouvais entrer, or, en la cherchant je m'aperçu qu'elle avait disparu.
Ses pouvoirs psychiques lui avait permis de transférer son image et ses pensées jusqu'à moi. Mais comme ce doit être un gros effort pour pouvoir effectuer cet acte, elle ne pouvait pas le faire à l'infini.
Et si ils m'attendaient calmement à l'intérieur, si Jlitten ou quelqu'un d'autre avait pris conscience de la venue de Lubie et leur a dit de ne pas se faire remarquer.
Vincent nous avait dit qu'un nombre conséquent de nazborkes avaient attaqué Sucri et Jlitten, cependant je n'en vis aucun.
Mais avant toute chose, je dois franchir cette porte, malheureusement, il n'y avait ni poignée ni autre chose qui permettait son ouverture.
Je devais donc continuer à chercher aux alentours, et je m'apercu que ce qui se trouvait derrière la porte était sous terre, car il n'y avait que des arbres plus loin. Par la suite, je vis par terre un papier, facile à repérer car le blanc ne se confond pas avec le vert. Dessus il y avait écrit : "Sayen, Lubie a vu que tu étais seul, fais attention car, une fois à l'intérieur, il faudra que tu puisses te défendre, va cent mètres plus loin pour que l'on t'envoie un nouvelle arme".
Je me hatais donc d'aller dans cette direction.