Philippe Bozoin #7

Résumé de l'épisode précédent : Philippe s'est fait empoisonner par sa sardine Philipe à son insu.

Il se demanda d'abord ce qu'il faisait, allongé dans son vomi devant la télé, puis il se dit ensuite que comme les fois dernières, il avait encore du s'endormir sur son canapé après avoir ingéré une quantité trop importante de chips à la sardine accompagnée de jus de sardine concentré tout en morfallant les programmes débiles d'un œil vitreux. Quand il y réfléchissait, il avait un peu honte de s'être laissé allé comme ça... Maintenant qu'il avait une situation, il fallait prendre la vie au sérieux, bien ranger ses affaires, manger équilibré, ne pas se coucher trop tard pour se lever très tôt, prendre une douche à l'eau froide pour ne pas gaspiller trop d'eau (et puis c'est bon pour la circulation sanguine, à ce qu'il paraît), boire le café devant son journal le matin (sans le tremper dedans), aller au travail avec un cartable marron qui contient son déjeuner et se trouver une copine. Comment avec toutes ces choses à faire et à respecter, il avait bien pu se laisser aller, encore? Décidément, il était incorrigible, mais il allait prendre les choses en main, à ce qu'il venait de se promettre. Les poules au poulailler et les œufs seront bien gardés. Oh, il ne fallait pas oublier, il avait aussi à prendre soin de son ami, son meilleur ami (par défaut). Philippe il se disait qu'il n'avait peut-être qu'un seul ami, mais qu'au moins, il pouvait compter sur lui. Et qu'il pouvait lui en donner plus, d'amitié. C'est tellement faux, mais ça, Philippe il peut pas le savoir. Moi je le sais, parce que je suis le narrateur, que je suis externe, et que j'ai de l'expérience. Mais revenons-en à nos sardines... Après avoir vainement tenté d'inculquer les bonnes manières à Philipe, Philippe sortit faire un petit tour, dans le blizzard de Janvier. Son père lui disait souvent qu'un bon froid de canard, y'a rien de tel pour engaillardir une lopette comme lui. Le voila donc, une vingtaine d'année plus tard, à écouter les conseils périmés de son père. Puis ses conseil, ils sont vraiment pas terrible quand on y pense... Philippe ne vois même pas où il met ses pieds, il pourrait très bien se faire écraser par un inconscient même pas conscient de mettre fin à notre histoire ! Et puis il n'aurait même pas pu l'entendre cette voiture avec ce vent qui souffle. Mais pourtant... oui pourtant, il lui semblait entendre une voix. Une voix qui l'appelait, lui. Impossible, il ne connaissait personne, et encore moins quelqu'un qui connaisse son prénom (à part Théophile Rugnaux et ses parents, parce que Philipe, ça compte pas). Et en plus, pour ne rien arranger, c'était une voix de fille ! Qui était-ce? Comment a t-elle pu le reconnaître sous ce blizzard? Que lui voulait-elle?
C'était Mary, qui l'avait reconnu grâce à son grand chapeau en forme de sardine et elle voulait l'épouser.