Philippe Bozoin #4

Résumé de l'épisode précédent : Philippe est pas mort, il s'est fait repêcher comme une vulgaire sardine et fait offert un poste.

Philippe rentra chez lui tout content. Il avait déjà oublié pourquoi, heureusement qu'il l'avait noté sur un petit bout de papier. Mais il ne savait plus où il avait mit son petit bout de papier... Heureusement qu'il se l'était noté sur le bras ! Mais il ne savait plus sur quel bras, heureusement qu'il... ah ben non, il avait rien fait pour se souvenir sur quel bras il avait marqué où il avait mit son petit bout de papier. Après un effort surhumain, il parvint à se remémorer la scène où il avait marqué que le petit bout de papier se trouvait dans la poche droit de son imper. Mais sur quel bras, il ne s'en souvenait pas, et cela le perturbait... Il fallait pourtant absolument qu'il retrouve ce papier, il en était persuadé ! Tout troublé, Philippe décida de trouver le sommeil dans son lit et d'y réfléchir plus calmement le lendemain matin.

Le lendemain matin, Philippe ne se rappelait plus qu'il était content la veille et eu la bonne idée de prendre une douche. Une fois nu, il se regarda dans le miroir et découvrit à son grand effroi qu'on lui avait écrit sur le bras droit pendant qu'il dormait ! Qu'était il écrit? Impossible de le lire, c'était écrit à l'envers ! Tout déçu, Philippe alla prendre son petit déjeuner, des Miel Pops beurrés au Nutella trempés dans son café au lait. Encore un peu la tête dans l'anus, Philippe décida d'aller faire quelques courses. Il enfila son imper, et fila directement au super market du coin de la rue. Quand subitement, dans le rayon produit laitier, il fut prit d'une irrésistible envie de déféquer ! Il se précipita à la caisse, une chance, il n'y avait personne en ce jeudi matin. Il se courut donc chez lui, et rentra en trombe dans ses toilettes sans même fermer la porte, c'est pour dire ! Car même vivant seul, Philippe fermait toujours la porte des WC, une simple mesure de précaution se plaisait-il à se dire. Une fois sur le trône, Philippe concentra tout ses efforts en un seul et unique but, faire sortir ce gros paquet par n'importe quel moyen. Au bout d'une heure d'efforts, Philippe comprit qu'il n'arriverait à rien sans donner un petit coup de main. Il pencha donc sa tête entre ses cuisses, et aperçut une queue. Enfin, pas n'importe quelle queue, une queue de poisson ! Enfin, pas n'importe quel poisson, et ça, il le savait très bien... Il s'agissait d'une queue de sardine ! Et elle frétillait ! Ecoutant son instinct, il la prit à deux main et tira dessus énergiquement. Ce n'était pas très beau à voir, cet homme dans la force de l'âge agitant frénétiquement la queue frétillante de cette sardine dans un déluge de selles. finalement, elle sortit, d'un coup. C'était la tête qui bloquait depuis le début. Il décida de la laisser dans les waters, mais au vu de l'eau souillée, il préféra la mettre dans l'évier, où il fit couler un fond d'eau. Procédant méthodiquement, il décida de tirer la chasse une première fois. Ensuite, il décida de s'essuyer, mais il n'y avait plus de papier. Mais oui ! Il n'avait pas eu le temps d'en acheter au super market, l'envie était trop pressante ! Il décida de se trouver du papier toilette de fortune, et trouva dans la poche droite de son imper un morceau de papier, avec lequel il s'essuya. Mais au lieu de le jeter dans les waters et de tirer la chasse une deuxième fois, il le mit dans la poubelle.
Se remettant à peine de ses émotions, il alla chercher un bocal où il put installer son nouvel ami. Il prit avec soin la sardine et la déposa dans le bocal, mais un détail attira son attention, une petite étiquette accrochée à une de ses branchies portait l'inscription P3X 888. C'était donc son nom d'élevage... Elle était drôlement belle pour une sardine d'élevage se dit-il sans faire le rapport avec la sardine avec laquelle il avait eu une petite discussion. Mais un autre détail attira son attention, son bras ! Il put lire le message maintenant qu'il ne le percevait pas à travers le miroir :

"Poche droite imper"

Ce message avait un sens, il en était sûr... Il mit donc ses neurones à rude épreuve pour comprendre qu'il manquait un article ! Ce qui donnait donc :

"Poche droite de l'imper" !!

Mais c'était bien sûr ! Il se remémorait son état de béatitude de la veille. Il fouilla donc dans la poche droite de son imper, et se rappela de ce qu'il en était advenu... Il se rendit donc dans la salle de bain où il ramassa le papier couvert de caca du bout des doigts et le déplia pour pouvoir y lire à peu près ceci :

"Jeudi, 8H30, usine SM&co"

Il était midi.