Philippe Bozoin #14.5

Résumé de l’épisode précédent : Philippe a pas ses lunettes. Mais en réalité, Philippe n’a jamais eu de lunettes. Alors on continue comme si de rien n’était.

En fait, si Philippe a cru qu’il n’avait pas ses lunettes et qu’il ne pouvait donc pas lire, c’est qu’il avait l’impression de ne pas pouvoir lire les lettres sur le message que Philipe lui avait gentiment écrit. Et pour cause, c’était du sardine. Et il ne savait pas le lire. Mais pour une fois, c’était pas vraiment sa faute, bien qu’il soit très con. Ca me fait un peu mal au cœur de vous l’avouer, mais moi non plus je sais pas lire le sardine. Enfin bref. Toujours est-il qu’une fois après avoir vaincu les neufs esprits condamnés des égouts maudits et être rentrés sains et saufs chez eux, Philippe et Philipe ne se doutèrent pas de ce qui allait leur arriver. Et bien je vais vous le dire, moi, ce qui leur est arrivé, mais avant tout ça, je vais essayer de gagner du temps, parce que ça risque de pas vous faire plaisir, parce que vous êtes encore un peu prude. Vous vous souvenez de la pub royal canin avec le berger allemand ? Et bien c’était mon oncle. Il est mort dans un accident de croquette. Pet à son âme. Lol. (non vous inquiétez pas, il est pas vraiment mort, il est empaillé, mais c’est pour vous préparer mentalement, ssétou). Oui bon, c’est peut-être pas encore assez triste pour que je puisse vous annoncer la suite… Alors heu, vous vous souvenez du berger allemand dans la pub Air-France ? Ben c’était ma tante, il est morte. Et on l’a pas empaillé cette fois (on l’a mangé en fait ^^). Bien. Vous êtres maintenant prêt à accueillir la vérité. Alors que Marie avait décidé de fêter le retour des deux sardines, qui étaient tranquillement entrain de regarder « 2007 Odyssée MBDTC », en leur apportant un somptueux plat de moule-nutella, elle le fît. Et ben si elle savait que ce qui allait se passer allait se passer, elle l’aurait sans doute pas fait, ou alors ce fût qu’elle fût vraiment maso ou qu’elle ait eu deviendra folle pour qu’elle sût qu’elle fera ce qu’elle était après ce qui arrivera. Parce que ce qui dut arrivera arriverit. Et elle en fera forte étonnée. Je vais vous le narrer, mouvement par mouvement. Marie avance avec le plateau de moule-nutella dans les bras. Philippe cligne des yeux. Philipe s’étouffe avec un petit caillou blanc. Marrie avance un pied. Puis l’autre. Elle trébuche. Renverse tout sur le tapis. Philippe s’indigne. Il crie. Il rigole. Puis il va jouer avec Philipe. Philipe, prit dans les grosses mains toutes pataudes de Philippe expulse son petit caillou blanc. Philippe croit que Philipe vient de cracher son cerveau par les narines, comme dans « Le Retour de la Sardine Mort-Coulante à l’Huile ». Philipe regarde Philippe qui s’écroule parterre en chialant comme capteine. Marie jette le reste de moules nutellées à la poubelle. Philipe commence à trouver ça drôle. Philippe commence à se morver dessus. Marie ouvre un autre sachet de moules au nutella Proutobeur. Philipe frétille de ses petites nageoires de pédé en expulsant de petits bulles de tafiole par les branchies. Philippe essaye tant bien que mal de faire sortir un son de sa bouche, mais rien n’y fait, la morve remplie son orifice de telle façon qu’on croirait les chutes du Niagara en miniature. Il sent son heure proche. Marie renverse du vinaigre sur son string. Elle sent son heure proche. Philipe se réétouffe avec un petit caillou blanc homosexuel. Il sent son heure proche. Philippe se relève, sort un mouchoir, se mouche, refait le col de sa chemise et enlève la hache plantée dans son dos qu’il s’était enfoncée en s’écroulant à terre. Marie essuie la tâche avec du dissolvant et s’arrache le cul. Philipe avale le petit caillou blanc homosexuel et le chie. Ca fait un petit caca gay. Marrie semble mal en point.

« Hé Marie, ça arrive ces Nutella à la moule ?
- Moule au Nutella !… argh…
- Oui bon osef, j’ai faim moi. Et plus vite que ça. Avec un peu d’huile tant que tuié. Feignasse.
- (silence)
- Oui bon, fais pas semblant d’être morte steuplait, je sais très bien que le narrateur a dit tout ces trucs pour me faire flipper.
- (continue à être morte)
- Ben quoi, tu veux m’obliger à me lever ?
- T’es déjà debout.
- Ah oui c’est vrai, merci, Marie, de m’avoir dit que j’étais déjà debout, si tu me l’avais pas dit, je m’en serais peut-être jamais rendu compte. Heureusement que t’étais là, et je me demande même comment t’as fait pour le savoir, de la cuisine qui se trouve de l’autre côté des toilettes. Ahah, comme si les neufs égouts aux esprits mystérieux avaient profités que tu sois morte pour prendre possession de ton corps, lol. Jetem. Bon ben puisque je suis déjà levé alors, ben je viens te voir, attention à tes fesses. Et je dis pas ça parce que je veux jouer au garagiste comme la dernière fois avec les playmobile, non non. Rholala, avec le ptit crabe, mdr ^^ et puis en plus… Hé ! Mais qu’est-ce que tu fais allongée parterre Marie ? Tu cherches ton cerveau ? (olol²)
- (se relève péniblement)
- Oh mais… OH MON DIEU ! MAIS OUI ! Mais on dirait bien que tu t’es arrachée le cul avec du dissolvant en essayent d’enlever une tâche de vinaigre sur ton string ! Mais boudu, qu’est-ce que j’ai fait pour avoir une bon sang de copine aussi conne que Philipe…
- N’insulte pas les esprits supérieurs, vieille bouse moisie.
- Oh éh me parle pas comme ça hein ! C’est pas parce que madame elle sait imiter le crabe avec ma ket qu’elle a le droit de dire n’importe quoi sur ma vie privée. Non mais ho. De la tenue. Et de la rigueur. Je les xige.
- Je l’exige.
- Oui je l’exige. Sait ceu keuj Eddy.
- C’est ce que j’ai dit.
- Pff, pitoyable. Le perroquet là, tu sais ce qu’on dit hein ? Toi, t’es un drôle de perroquet. Toc.
- Bon, en deux mots. Depuis notre défaite dans les égouts, nous avons errés des milliards d’années dans les eaux souillés par l’humanité, nous avons appris de nos erreurs et comblés nos lacunes, mais pour pouvoir avoir une deuxième chance, une chance de détruire toute forme de menace qui nuirait à nos plans de destruction de la planète, il nous fallait acquérir une enveloppe humaine assez puissante et résistante pour accueillir nos neufs esprits combinés. En clair, il nous fallait une femme avec le cul dissolvé.
- Ca fait plus de deux mots.
- Crève charogne. »

Han !!! Philippe va-t-il crever ? Philipe mangera t-il son petit caca gay pour survivre seul dans son bocal ? Ou alors non, Philipe crèvera pas, et c’est lui qui mangera la caca gay ! Ahah, ce serait vraiment très le comble. Enfin bref, Philippe il meurt même pas, car au moment ou les vilains esprits en possession du corps de Marie veulent abattre une soupière sur sa tête, ben en fait, ils trébuchent dans leur string. Pis paf, la soupière. Sur la figure. Profitant de leur instant de répit, Philippe les attache à la cuisinière avec les menottes en plastiques qu’il avait achetées pour ses jeux érotiques avec Philipe. Après s’être détendu dans son bain en essayant d’introduire son shampooing dans le plus d’orifices possibles (son jeu préféré après la décapitation sans préavis des produits électroménagers). Quand il revint à la cuisine, Marie possessionnée était éveillé.

« Coucou ! Vous avez failli vous tuer vous.
- Que diable, vous nous avez encore une fois bien eux !
- L’eusses tu cru ! Heu au fait, pourquoi vous vouliez me tuer ? Moi j’ai rien contre vos plans de domination de la planète.
- Taisez-toi jeune insolent ! Nous savons tous de tes plans démoniaques ! Après avoir vaincu Boar la maléfique, tu vas t’en prendre à la conspiration des milles esprits urbains. Un mouchard nous a prévenus. Nous devons t’exterminer avant que tout ça ne soit trop tard, et nous obtiendrons la distinction suprême de la part de nos pairs. L’esprit le plus maléfique ahahah ! Maintenant, l’élu, tu dois mourir ! »

Les menottes se brisèrent et l’enveloppe charnelle se décomposa dans un éclair foudroyant qui parcouru toute la salle, et ils se trouvèrent téléportés dans un lieu qui ressemblait fort aux enfers. Enfin j’y suis jamais allé, mais j’ai dormi avec Algo, alors je vois à peu près le truc. Ah désolé de parler de ma vie alors que le suspense est insoutenable, mais il le faut, je suis quelqu’un de bon.

« L’élu ? Hein ? Quoi ?
- Mais oui, inutile de continuer à jouer ton rôle d’humain, nous savons très bien qui tu es…
- Mais je suis Philippe Bozoin ! Alors c’était donc ça ce sentiment, je suis l’élu ? C’est moi qui mènerais les sardines à la conquête du monde ? Whôa batard, j’étais sûr qu’il y avait un sens à ma vie !
- Dis tu sais, esprit N°3, il est peut être tout simplement con hein. Non esprit N°7, c’est l’élu, c’est obligé, on peut pas être aussi con. Tu sais N°3, peut-être qu’en fait nous sommes dans l’erreur depuis le début. L’erreur est surhumaine hein, comme on dit. Roh N°9, la ferme, c’est bien l’élu, c’est tout. Non, N°1, je pense bien qu’il s’agisse de Philippe Bozoin. Mais alors, dirent N°2 et N°5 en même temps, qui est l’élu ??
- Ah ben entouka c’est pas moi. Allez voir sur le blog à Alog peut-être que vous le trouverez. Mais heu en fait, tout ça, ça veut dire que je suis pas l’élu ?
- Heu ben techniquement, non.
- Jsuis quoi alors ?
- Con.
- Oh… Mais dans le fond de mon âme, je suis pourtant persuadé que c’est moi qui devrait aider ces pauvres sardines, accablées de toute l’ignominie des hommes ! Je consacrerai toute ma vie à cette entreprise.
- Ah ben peut-être, on peut-être con et faire des trucs con tu sais, ça va ensemble.
- Ok, merci, bonne chance et à plus.
- Essulpa, lâchèrent les 9 d’une seule et même voix.
- …Ho hé attendez, comment je rentre chez moi, hein ?
- Tu n’as qu’à monter sur ce petit poney magik, il connaît le chemin, tu n’auras qu’à te laisser guider. Bonne chance dans ta ket. Lol.
- A bientôt, murmura Philippe, les regardant s’éloigner, filants à l’horizon tels 9 esprits dans le corps d’une femme morte à poil. De chics types ces bonshommes, qu’il se disait Philippe. Il faudra que je les invite à prendre un thé au café un de ces 5. »

Philippe chevaucha le dada ainsi qu’un lémurien chevauche un ragondin. A sa grande surprise, sa monture était rose. Et de surcroît, elle avait une corne au milieu du front. –Tiens, ça me fait penser à une vidéo. Et il partit, se laissant guider jusqu’à chez lui. Une fois de retour, Marie décida de le fêter (son retour, parce que c’était pas la Saint Philippe, dommage.) en lui faisant un plat de moules nutellés. Mais comme Marie était morte et qu’elle était partie pour tuer l’élu, ben elle ne pût préparer le mets. Alors Philippe se prépara tout seul une tartine de marmelade à la sardine, et en proposa une miniature à Philippe, qui déclina l’invitation, n’étant pas cannibale. Pis ensuite, il alla se coucher, devant la télé. Maintenant que Marie était morte, il pouvait dormir avec ses chaussettes, c’était plutôt cool. Et en plus, maintenant qu’elle était morte, elle aurait plus à les laver, ses chaussettes, elle qui râlait tout le temps quand elle avait à les laver. Comme quoi, c’est cool pour tout le monde de mourir.
Le lendemain matin, Philippe ne se réveilla pas. Il avait pris l’habitude de se réveiller au bruit des flatulences de Marie, qui allait toujours aux toilettes après s’être lavé les dents. Ce qui n’était pas très malin, parce qu’elle devait ensuite retourner se les laver. En tout cas, il fallait que Philippe aille s’acheter un réveil. Il consacra d’ailleurs sa journée à cette tâche (pas lesteire, hein ? L’achetage de réveil). Alors qu’il s’apprêtait à sortit, un courrier vînt se glisser comme poussé par une force surnaturelle au travers de la porte d’entrée. En fait, c’était certainement le concierge qui distribuait le courrier, mais Philippe lui avait toujours attribué un pouvoir mystique, allez savoir pourquoi. Philippe ne prit pas la peine de l’ouvrir, se sentait trop important pour accomplir une tâche dont seule Marie en avait la charge. Il partit donc, non sans avoir tenté en vain d’embrasser Philippe sur les deux joues, se contentant de lui lécher les branchies et par la même occasion de lâcher un filet de bave qui les obstrua. Une fois dans la rue, tout était différent. Philippe avait pris l’habitude de regarder le bout de ses chaussures quand il marchait, à tel point qu’ils s’usaient de manière fréquente. Enfin c’est ce qu’il pensait, mais en fait, c’est juste que Marie était fétichiste. Enfin bref, inutile de préciser aux plus jeunes d’entre vous que cela signifiait qu’elle prenait son pied en urinant sur les bouts de chaussures de Philippe pendant que celui-ci préparait de la purée avec des patates shopi vu que maintenant elle le fera plus jamais. Alors que Philippe se dirigeait vers le shopi (le seul endroit où il se rendait quand il allait pas au boulot, mais en fait, il y est allé qu’une fois au boulot, parce qu’il a cru que c’était cts, à usage unique) quand soudain, rien n’attira son attention. C’était signe de louchitude ça. D’habitude, y’avait toujours une petite connerie qui attirait son attention. Mais là, rien. Pas même un arbre qui penchait bizarrement, un nuage rigolo, une voiture multicolore ou une fille qui se faisait éventrer. Bizarre. Il continua son chemin, observant çà et là des passants tout à fait anodins qui passaient comme si de rien n’était. Décidément, quelque chose louché. Jusqu’à ce que Philippe l’aperçût. L’, c’était une femme exhibitionniste. Bon, tout se déroulait comme prévu alors. Philippe se rendit au shopi. Il recroisât l’ au rayon nourriture américaine. Faisant comme si de rien n’était, il continua sa route en direction du rayon réveils. Une fois arrivé à destination, il jeta son dévolu sur le modèle à l’huile après avoir longtemps hésité avec le modèle Jesus Xrist 2000. En repartant vers la caisse, Philippe crut revoir l’ au rayon grosse moustache. Mais en fait, c’était bien elle. A mieux la regarder, il comprit ce qu’elle faisait dans ce rayon. C’était un bûcheron type québécois. Il aurait juré qu’il s’agissait d’une péripatéticienne Suisse. Dommage. Après avoir réglé ses commissions à la caisse « handicapés », Philippe reprit le chemin de son appartement. Devant le seuil de la porte, il fut pris d’une terrible impression. Comme s’il s’était écorché le bout du doigt sur ses clefs. En fait il avait réussi à se sectionner le pouce. Il se baissa pour le ramasser et fut repris d’une terrible douleur. Mais ça il aurait du s’y attendre, parce qu’à chaque fois qu’il se baissait pour ramasser quoi que ce soit, y’avait le concierge qui surgissait de nulle part. C’est sans doute à cause de ce phénomène que Philippe lui attribuait des pouvoirs surnaturels. Et aussi certainement des vertus aphrodisiaques. Après ce petit entretien, Philippe put à nouveau ressentir un sentiment étrange, juste avant d’ouvrir la porte. Il l’ouvrit. Premier réflexe, Philippe était toujours là. Deuxième réflexe, la cuvette des WC était bien abaissée. Rien, absolument rien. Si ce n’était cette lettre, posée là, en plein milieu de la table, dans le salon, ou tout du moins ce qui pouvait servir de salon dans un appartement comme celui-ci. Il le savait, il ne fallait pas lire cette lettre. Quelque chose de pas bon se réaliserait autrement…. Oh non, quelque chose de vraiment pas bon… Au moment où il allait la décacheter, la porte s’ouvrit en grand fracas. Et pis qui c’est qu’apparût, à la grande surprise de Philippe ? Une péripatéticienne Suisse. Enfin, une fois l’effet de surprise dissipé, il révisa son jugement pour concevoir qu’il s’agissait en fait d’un bucheron québécois. Celui-ci ne prit pas la peine de décliner son identité et prit la parole en ces termes :
« Hé ! » Ce qui montrait une certaine incapacité à commencer une conversation d’une manière civilisé. Si cela eut été le cas, il aurait plutôt été s’agit d’entamer le discours comme ceci : « Bonjour. » Ou encore : « Enchanté d’avoir défoncé votre porte. » Mais en aucun cas « Hé d’avoir défoncé votre porte » Ni moins de « Bonjour d’avoir enchanté votre porte. » Donc la manière dont s’entamaient les choses n’était peut-être pas la plus pire. Ni la moins bonne. Mais pouvait-on vraiment juger les intentions d’une personne sur un simple « Hé ! » Assurément non. Philippe ne le pût donc pas. Il répondit du tac-o-tac :

« Bonjour, enchanté de m’être fait défoncer la porte.
- Oui oui c’est ça on me la fait pas à moi. Je suis le bucheron Scandinave.
- Ah bon ? J’aurais juré que vous étiez Québécois.
- Ah ?
- Ou Suisse à la limite, enfin bon.
- Ah ben ça, c’est sans doute parce que j’ai vécu en Mauritanie. Enfin bon, je suis pas venu pour parler de mon passé, mais de ton futur.
- Oh ben vous savez, je l’ai déjà dit à chéplutroki, mais c’est pas mon fort le conjugaison. Moi c’est plutôt le Boyard.
- Ahah, excellente. Je vais te tuer. Et moi avec toi.
- Ah ben vous, on peut dire que vous y passez pas par quatre chemin.
- Oui on peut dire ça.
- Ah ? Et heu, on peut pas dire que vous avez froid aux yeux de débarquer comme ça chez les gens !
- Non on peut pas dire ça.
- Bien bien. Et pis pourquoi que vous auriez envie de me tuer d’abord ?
- Pour Marie. Sa perte me fait bien trop souffrir, il faut punir le coupable. Et ensuite, je pourrais quitter ce monde sans regrets.
- Ah oui, tiens, vous êtes au courant. Les ragots vont vite dans le coin. Pff, encore la faute à Philipe je parie, quelle truite s’huile a. Mais bon, vous savez, c’est pas tout à fait ma faute ! Elavékapa…
- Silence ! Et moi qui l’aimais tellement… Je lui aurais apporté tellement plus. Mais je l’aimais tellement que je ne pouvais m’opposer à son bonheur. Quand elle m’a rejeté, ce fût une chose terrible, mais j’ai pu surpasser mon malheur pour son bonheur. Ce fut un autre choc quand vous vous installèrent ensemble, mais j’ai eu tout le loisir de vous espionner, et voyant que Marie était heureuse, je n’ai pas eu à intervenir. Mais un jour (hier), sans prévenir, tout a changé. C’est fini maintenant, je l’ai perdu à jamais… Et dire que je lui avais écrit une lettre où je lui apprenais tout, et où j’avais pris la décision de la laisser vivre en paix avec vous, j’aurais pu vivre sereinement à couper des arbres en Mauritanie (c’est là que je l’ai rencontré, elle faisait l’amour avec Roger, mon sapin fétiche. Vous imaginez pas ma haine, cocu depuis le départ lol.)… Mais au lieu de cela, rien du tout.
- Ah ben tiens, justement, cette lettre, j’allais l’ouvrir quand vous êtes entré sans que je ne vous y aie convié.
- Quoi ? Mais ? Cette lettre… ici ? Mais alors… Ca voudrait vraiment dire que ? Oh mon dieu ? OMFG ! Je… Oh non, c’est terrible ! Il faut agir, et vite ! Nous nous recroiserons très certainement plus tard Philippe, très certainement plus tard… Oh oui, très certainement plus tard, vous pouvez compter sur moi… Gnhahahahaha ! »

C’est sur ces bonnes paroles que Bucheron (appelons-le comme ça) prit ses jambes à son cou, sans oublier de dérober Philipe au préalable. Il fallait bien faire exemple de cruauté, tout de même, sinon c’était pas drôle. Et ça, c’était vraiment pas drôle, ni pour Philipe, qui commençait un peu à avoir le mal du pays, à force. Et ni pour Philippe, qui pourrait pas regarder la télévision la conscience tranquille ce soir. Qui lui préparerait ses petits encas ? Qui c’est avec qui il pourra aller taper la causette pendant la pub ? Bien sûr, il restait toujours ses chaussettes beiges, mais c’était quand même nettement moins excitant. Alors, tout à fait pas content, Philippe donna un coup de poing dans le mur, puis un autre, et un autre, et un autre. Puis là, il a un peu mal alors il s’arrête, se rendant compte que de toute façon ça sert à rien. Et qu’il ferait mieux d’allumer la télé sans perdre de temps plutôt que de se lamenter sur son triste sort. Ohlala, maintenant qu’il s’était habitué au régime « Marie », il ne pourrait plus survivre seul ! Un peu comme les animaux domestiques livrés à eux même. En pire. Un un soupir éreintant, Philippe chût dans son fauteuil tel une personne très ivre qui chercherait la télécommande coincé sous son postérieur prude en tâtonnant tel une taupe creusant son terrier. Pas cool tout ça, pauvre Philippe. Il s’endormit devant les programmes, livré en victime des temps moderne devant une proie qui ne lâcherait sa prise pour rien au monde.
Le lendemain, Philou le terrible (un peu de fantaisie que diable !) s’éveilla aux cris de la cité. Il lui semblait qu’elle pleurait la disparition d’une personne très chère. Ahah, Philippe se sentait fleur de rose ce matin. Après avoir jeté son morceau de PQ souillé dans les chiottes et tiré la chasse, Philippe alla faire la toilette. Brossage de dents, nettoyage d’oreille, brossage de cheveux, rien à signaler. Mais lors du fatidique rasage, Philippe ne se coupa pas. Loin de là. C’est en contemplant (faute de vocabulaire) son reflet que l’idée germa en son sein (genre c’est une fille ^^) : Chercher une nouvelle femme ! Et puis tant qu’à faire, pourquoi pas prendre celle avec qui il avait tant de points communs… Oui, c’était décidé. Philippe allait retrouver Philipe et l’épouser. Et puis des fois on peu se dire : dis donc, qu’est-ce qu’on peut avoir des idées drôlement connes quand on se rase. Et puis on a sûrement raison ? Sûrement oui. Mais ça, Philippe, il l’était, connes. Mais l’important, c’est de l’assumer, et ça, personne d’autre que lui ne pouvait mieux le faire vu qu’il s’en rendait pas vraiment compte, et tant mieux pour lui. Pis tant pis pour nous. Quoi que ça nous amuse quand même de rigoler de sa connerie vu que vous êtes en train de lire ça, et que moi-même, je vous narre son histoire. Hin hin. Nous sommes malhonnêtes… Philippe sortit en trombe de sa salle de bain, sans même prendre la peine de s’essuyer la mousse qui restait à son visage. Quand il sortit dans la rue à demi-nu pour exprimer sa joie, les gens ne prirent même pas la peine de le regarder, pensant qu’il s’agissait encore d’un de ces père-noël exhibitionniste qui couraient tant les rues durant les périodes de Noël. En parlant de rues, il fallait bien qu’il en fasse quelque chose du cadeau de Marie qu’il avait déjà acheté. Mais c’était bien sûr, il l’offrirait à Philipe ! Ah dis donc, c’était bien pratique d’avoir une compagne, comme ça on pouvait lui offrir les cadeaux qu’on lui avait acheté à l’avance. Enfin, encore fallait t-il avoir une compagne décédée entre temps pour que ce raisonnement tienne la route. Mais osef, est-ce qu’un thermomètre bleu allait-il vraiment convenir à Philipe ? Oh ça, Philippe douta, serait-il un bon mari ? Un aussi bon mari qu’il avait été avec Marie ? En tout cas, il savait que ses sentiments à l’égard de Philipe était tout aussi profond, sinon plus, cmbdtc. Une fois que la ket de Philippe ressembla à un mister freeze, il décida qu’il était temps de rentrer au chaud et d’attendre sagement des nouvelles de Philipe. Et puis pendant ce temps là, il pourrait peut-être même la lire cette lettre qui avait causé tant de bizaritude à Bucheron. Oui décidément, il arrivait plein de choses en pas beaucoup de temps à ce pauvre Philippe. C’était bien légitime qu’il se repose un peu. Il aura qu’à se débrouiller tout seul Philipe hein, pour une fois. Si lui aussi il veut vraiment épouser Philippe, il y arrivera, c’est ça la force de l’amour. Quand Philippe rentra chez lui, la lettre avait disparu. Quand Philippe alla aux toilettes avant d'aller se coucher, il se rendit compte qu’il n'avait pas vraiment tiré la chasse en fait. Ou plutôt, si. Mais quelque chose avait obstrué le trou d’évacuation. Il s’agissait de son morceau de PQ usagé. Mais à vrai dire, à mieux y regarder, Philippe se rendit compte qu’il ne s’agissait pas d’un morceau de PQ usagé, mais d’une lettre usagée. C’était un signe du destin si elle avait survécu à cette chose. Il fallait qu’il la lise, au plus vite.