Philippe Bozoin #13

Résumé de l’épisode précédent : Philippe, blanc comme un linge blanc, s’est fait prendre au piège comme un bleu par Philipe, sa sardine grise rouge de rage qui broie du noir. Lisez la suite pour une aventure haute en couleur !

« Hey Philipe, c’est bizarre, y’a un piège qui m’a tombé d’ssus ! Boudu, j’ai eu la trouille de ma vie ^^ Tu peux m’aider à sortir steuplait ?
- (C’est Algo qui mettra les répliques de Philipe dans le prochain article, comme ça, il s’ennuiera moins et pis ça peut être rigolo, ça laisse du suspense et ça donne envie de lire sa partie…)… .
- Ah bon, vraiment ?
- … .
- Oh que tu es bien vilain ! Moi qui t’ai élevé comme un ascenseur, voila comment tu me remercie ?
- … .
- Quoi, tu peux répéter s’il te plait ? J’ai compris que ‘salade’, ‘participiale’, ‘hécatombe’, ‘subséquemment’, ‘gyrophare’, ‘Antéchrist’ et ‘cucurbitacée’.
- … !
- Ah oui, j’avais donc bien entendu, mais ça n’a aucun sens dans la conversation actuelle. A moins que… Hun ? Un message caché ? Oh, les initiales de tous ces mots forment une phrase ? Ah mais oui c’est exact ! Oh… ça ressemble à une devinette… C’est comme si la réponse me permettrait de sortir de ce piège ! Mais, diantre ! Qu’est-ce donc ? Voilà pas que y’a de l’eau qui commence à monter ? … Ah non, je me suis fait pipi dessus. Bon heu où en étais-je ?
- … …
- Ah oui, merci ptite boule de poil.
- … ?
- Oui oui, deux fois. Bon c’est pas tout, mais moi j’ai pas mes heures de sommeil. Et quand j’ai pas mes heures de sommeil, je m’endors. Et quand je m’endors, je récupère mes heures de sommeil, et quand je récupère mes heures de sommeil, ça me fatigue, et quand je suis fatigué, je m’endors, mais si je m’endors pendant que je rattrape mes heures de sommeil, je rattrape plus mes heures de sommeil, et quand je me réveille, il me manque mes heures de sommeil, et quand il me manque mes… *Bruit de ronflement bestiale*
-…Ahahah !!...Ahah !...ahah.

Evidemment, ce gros porc de Philippe s’était endormi dans sa propre pisse. Décidément, il peut pas s’empêcher d’imiter Algo. Enfin, après avoir avalé deux-trois gorgées de travers, il se réveilla, pis comme il s’était endormi, fallait qu’il rattrape ses heures de sommeil maintenant. Cinq-six gorgées plus tard, revoilà notre héro en forme de Zoro (pour la rime, hoho. Jsuis fatigué moi…) qui dut concentrer tous ses efforts pour se rappeler les 30 dernières secondes précédents son heurederattrapagement. Malheureusement, il ne se souvint que de son sommeil. Dans ces cas là, il avait l’habitude d’aller jouer avec Philipe, mais apparemment celui-ci n’était pas (plus) de la partie ! Ah effectivement, il se rendit compte qu’il n’était pas chez lui. Mais comme ça avait la même odeur et la même composition des meubles, il s’en était pas rendu compte de suite. Cela lui revint petit-à-petit : le tricotage, les égouts, la télépathie, le fantasme sur la plaque d’égout (oubliez-ça, j’avais pas le droit de le dire), les neufs esprits chelou, mais tout de même bien kiffant ! La fumée verte et toussa, méga classe quand même, ça fait nouvelle fantastique, ou pièce de théâtre pourrite, comme on veut. Aussi se demanda-t-il où était passé Philipe. Bien évidemment, il ne put se donner la réponse, sinon il ne se serait pas posé la question. Quoique, avec Philippe… M’enfin, quand il comprit qu’il était piégé dans les égouts, seul de surcroît, avec cette plaque d’égout si attirante qui lui faisait de l’œil… il ne pût s’empêcher d’assouvir un de ses besoins les plus primaires. Après avoir à nouveau souillé l’eau, déjà pas très nette, comme il disait à chaque fois qu’il mangeait une danette (Je cite : « hum, pas très nette cette danette ! ROFL), il décida de s’échapper. Sage décision. Mais il ne suffit pas de vouloir pour pouvoir (©Jack_White). Il réfléchit sur sa condition actuelle. Il était enfermé dans une cage faite de barreaux en bois qu’on pouvait trouver au Shopi du coin. C’est d’ailleurs de ce bois que Marie lui avait confectionné le slip qu’il portait. Les barreaux étaient solidement ancrés dans le sol et s’élevaient à une cinquantaine de centimètres au dessus du niveau de l’eau, qui arrivait aux chevilles de Philippe. Pourquoi diable ne les enjambait-il donc pas ? Sans doute que par une savante illusion d’optique, il percevait lesdits barreaux de telle sorte qu’ils soient surdimensionnés ! Sans doute cela était dû aux propriétés qui régnaient dans cette atmosphère égoutueuse. Ou sans doute était-il tout simplement con. En tout cas, au bout d’une dizaine de minutes, il commença à grave s’emmerder et se gratta le téton gauche…

« Quoi encore ?
- Oh coucou Philipe. C’est Philippe. Tu devineras jamais ! Je crois que tu m’as enfermé dans un piège.
- Oui, c’est fort possible.
- Ah bon. Comment que je sors ?
- Demandes aux 9 esprits…
- D’accord. Aplusse.
- Essulpa.
- Oh, tu parles le nain !
- Non pas du tout. Ca vient du verbe essuler.
- Ah oui ? Bon ben essules pas alors.
- Bon Dieu qu’il est con…
- Lol, je t’entends ^^
- Télépathie à la con !
- Toujours ahahah !! T’as dit deux fois con, t’iras en enfer.
- Hum, j’espère qu’il ne va pas se gratter le téton droit, sinon il y’aura une plaque d’égout géante qui lui fera un strip-tease…
- Héhé, je t’entends encore ! Et puis en plus, je vais le faire gnahahah ! Ola, je suis bien fougueux de braver tous les interdits… Bon, je me lance ! *gratte gratte*

Décidemment, cette sardine était pleine de ruse. Enfin faut dire qu’elle avait à faire à Philippe aussi, donc y-a pas de mérite. Philippe attendit trois heures sa plaque d’égout, s’endormit, rattrapa ses heures de sommeil, se fatigua, se rendormit pis se réveilla épuisé. Dans son épuisature, il crut apercevoir comme un brouillard épais qui se matérialisait, une fumée verte plus précisément… Et pis PAF, d’un coup, les neuf esprits condamnés des égouts maudits, sans prévenir !

« Qui ose nous déranger durant notre éveil, dirent-ils d’une seule et même voix ?
- Heu ben c’est certainement pas moi parce que je vous ai pas appelé et que j’aurais jamais osé ! Et pis en plus ça tombe bien, j’avais justement besoin de votre aide.
- Insignifiant mortel, nous allons t’aider.
- Ah cool. Donc heu, on m’a dit (ma sardine parlante en fait, mais c’est une longue histoire) que si je me grattais le téton gauche, y’aurait une plaque d’égout géante qui me ferait un strip-tease, mais en fait de cela, rien du tout !
- Hum, c’est le téton droit en fait, pov’ tache.
- Oh. (Après avoir abusé du pouvoir de son téton droit et de celui de sa main située du même côté) Ah ben ça, je vous remercierai jamais assez ! J’suis vidé.
- On peut faire quelque chose d’autre pour vous peut-être ?
- Ah heu oui, un mouchoir ?
- Tenez. Rien d’autre ?
- Ah ben heu en fait si, je suis coincé ici et…
- AH ! Vous auriez bien besoin d’un coup de main ! Pas de problème, on va vous aider.
- Ah, chouette merci.
- Souvenez-vous de la première énigme de votre sardine… La réponse se trouve deux places après dans le petit Larousse. Il vous suffira de prononcer le mot deux fois à l’envers pour que vous puissiez enfin sortir d’ici, bonne chance. 3, 2, 1, DISPARITION ! *Tchouk* (nuage de fumée verdâtre).
- Fantastique. Me manque plus qu’un petit Larousse et l’énigme de Philipe. Ahhh… Si seulement un oiseau pouvait m’apporter un petit Larousse avec l’énigme de Philipe par cette bouche d’égout… »

Ainsi ces mots prononcés, un magnifique oiseau s’élança au travers de la bouche d’égout. Il tenait en son bec merveilleusement ciselé un petit Larousse ainsi que l’énigme de Philipe. L’oiseau semblait être la grâce même tant ses mouvements et toutes ses ondulations paraissaient être ceux mêmes d’un ange venu du ciel apportant un message de paix. D’ailleurs, le pelage immaculé d’un blanc épatant de l’être semblait être le symbole même de la paix et de l’amour. Les lieux dans lequel évoluait l’oiseau n’altéraient en rien la puissance morale qu’il émanait. Philippe crût que son cœur s’était arrêté. Mais cette fois-ci, c’était bien juste une impression. En réalité, il battait toujours, mais Philippe était tellement attiré par la divine colombe qu’il ne s’en rendait pas compte. Celle-ci, ne se souciant guère des regards importuns de l’homme, lui livra les deux précieux artefacts dont-elle était en possession et partit, sans même se retourner, ni dire mot. Mais bon, c’était qu’un oiseau quand même.
Hun ? Je dois faire un corpus, et le thème que j’ai choisi, c’est les oiseaux. D’ailleurs, si mon professeur de français passe par ici, je l’invite chaleureusement à me donner une très bonne note. Fin du fayotage.
Philippe s’empressa de relire l’énigme. Cette énigme même qu’Algo se fera un plaisir de nous donner dans Philipe #13…


Tam dam dam… *suspense insoutenable*