Philippe Bozoin #11

Résumé de l'épisode précédent : Philippe va prendre le thé (au café) chez la ravisseuse de Philipe.

" Bon Philippe, parlons peu parlons bien. Vois tu, je ne vais pas chercher à te cacher la vérité, car tu es un homme très intelligent. La preuve en est, tu as réussi à venir jusqu'ici...
- Heu, c'est vous qui m'avez donné l'adresse.
- Ouais ouais, mais quand même, j'aurais pu feinter et tout, non non, sérieusement, chapeau !
- lol ^^
- Je disais donc, je suis gravement malade. Un jour que j'étais à l'hôpital, on m'a informé de ma mort imminente, il n'y avait plus d'espoir... Enfin si, il en restait un, mais tellement infime... Si tu savais ce que j'aurais donné pour m'en sortir ! Mais pour cela, il fallait que la prophétie s'accomplisse... Que l'élu rencontre sa destiné et qu'il dompte la bête légendaire. Et par miracle, il y est arrivé. Oui Philippe, c'est de toi que je parle... Tu as réussi ! Tu as fait de P3X-888 mon seul échappatoire...
- Ah d'accord, c'est une blague téléphonique hein? Oué oué, jvois la caméra pfff... eh non, ça marche pas avec moi, jsuis pas votre sardine. Allez, je raccroche.
- Non non, c'est la vérité... mon fils...
- ... Maman?
- Heu non, en réalité, je suis ton père, mais j'ai eu un dérèglement hormonal le jour où je suis devenu fou et où j'ai fait une terrine de ta mère.
- Oh oui je m'en souviens, quel délice !
- Mais maintenant, fils, maintenant que la prophétie est accomplie, je vais pouvoir faire une tarte tatin à la sardine de toi.
- Oh eh, faut pas me prendre pour une quiche non plus? Tu sais, ça va pas être de la tarte, je suis dur à cuir !
- Ahah, très marrant. Mais certainement pas plus dur que P3X-888 qui croupit dans son aquarium piégé ! D'ailleurs, il sera prêt d'une minute à l'autre et je n'aurais plus qu'à te disposer dans le moule et mettre le tout au four. L'heure de la rédemption a sonné ! Dring dring ! Où est ma toque ! Ahah ! AHAHAHAH ! AHAHAHAHHAHAH !!!
- Noooooooooooooon !
- Oh, déjà debout? On peut-dire que vous-avez vraiment de la chance !
- Vraiment?...
- Vraiment ! D'habitude, la plupart des patients ne s'en sortent jamais ! Alors que vous, vous vous êtes tout de suite réveillé.
- Hein? Mais j'ai déjà entendu ça...
- Non non, vous n'y êtes pas ! Vous êtes tombé dans les pommes. Une fois j'avais un oncle...
- STOP ! STOP STOP STOP !
- Oh et bien en voici une drôle de façon de vous remercier, moi qui vous ai logé et soigné, selon les règles de l'hospitalité ! Soigner, hospital, vous saisissez?
- Bon c'en est trop, moi jme tire. "

Très énervé, Philippe sorti de son lit sans se rendre compte qu'il était nu...L'instant d'après, Philippe était vêtu et s'apprêtait à rentrer chez lui, quand Ernest prit la parole :

"Juste une question mon p'tit gars. Pourquoi avoir attenté à votre vie ici, précisément?
- Oh ben ça c'est toute une histoire, vous savez, moi et les sardines ben c'est comme Voltaire et Bruce Willis ! Je... oh mais attendez? J'ai déjà vécu ça aussi ! Non, c'en est trop. Faites ce que vous voulez, mais moi j'arrête.
- Ah, enfin, vous voila réveillé !
- Si seulement... Mais maintenant, je rêve éveillé...
- Ce n'est pas la même chose.
- Pardon?
- Ben oui, être réveillé et éveillé, c'est pas la même chose. C'est sensiblement la même chose, mais c'est pas pareil. C'est différent.
- Bon bien, mais qui vous êtes d'abord?
- Oh bien voyons, Philippe, vous ne me reconnaissez pas? Après tout ce que j'ai fait pour vous?
- Je dois dire que...
- Mais si ! C'est moi qui vous ai appris à marcher, à parler, à faire pipi debout en rebaissant la cuvette après, à lancer des cailloux sur les infirmes et surtout, surtout, à aimer les sardines !
- Hum...
- Oui, même que justement, en remerciement de toutes ces années passées à vos soins, vous alliez me demander en mariage. Même que je vous ai... hum, que vous m'aviez confié la garde de Philipe en signe d'amoureusité !
- Philipe... Hum oui, je me rappel maintenant ! Vous avez raison ! Alors heu... Madame?
- Marie.
- Madame Marie, voulez vous m'épousailler?
- Oui, je le veux. Ah ça fait bizarre de dire cette phrase, ça me rappel une fois où mon cousin m'avait demandé si je voulais bien mettre ses trucs visqueux dans ma bouche...
- Beurk.
- Alors vu qu'à cette époque, j'étais encore assez jeune et naïve, et il faut dire, j'aurais fait n'importe quoi pour attirer ses faveurs, et bien je l'ai dit. J'ai dit cette phrase : Oui je le veux. Ca m'a fait bizarre, ça semblait tellement solennelle, je me voyais en robe blanche, mais à la place de me mettre des vers de terre dans la bouche, il aurait mit sa langue... Ahhhhh ! L'amour ! Et justement Philippe, maintenant que nous en sommes rendus ici... Mais, où qu'il est le con? Philiiiiiiiippe? Où êtes-vous?
- Oh désolé, je suis au toilette, ça me faisait chier ce que vous disez.
- On dit vous dîtes, pas vous disiez. Une fois, j'ai dit vous disez à un périculteur amateur, et vous devinites jamais comment il a réagit... Et bien en réalité...
- OH MON DIEU !
- Que se passe t-il?
- Dans mon caca !! Une sardine invisible !! Je... je crois que... que c'est Philipe ! Oui. Oui, c'est bien lui ! Je vais lui faire du bouche à bouche, il parait bien faible !
- Attendez, il ne serait pas plus sage de consulter un spécialiste?
- Nom d'une sardine, Jenny, arrêtez de me vouvoyer !
- Oh, excusons-moi, c'est un vilain défaut que j'ai...
- Je vous t'excuses. Moi aussi des fois j'ai un peu de mal je dois avouer... Mais nous sommes marié maintenant tout de même ! Oh Fanny, embrassez-moi !
- Alors moi je veux bien, mais déjà, c'est Marie, et puis en plus, y a la porte des vécés juste entre ma langue et notre bouche !
- Sapristi ! Vous voila entrain de me nounoyer maintenant ! Je ne sais plus quoi faire... Peut-être devrais-je vous couper la langue. Et puis je trouve que vous parlez beaucoup, pour une femme, soit dit en passant. C'est pour cette raison que je pense que nous devons arrêter ce long et fastidieux dialogue. Pensez au lecteur, il doit en être las !
- Vous avez raison."

Marie dit à Philippe qu'elle pensait que passer au récit indirect serait la meilleure des solutions. Non. Philippe en était sûr. Le discours indirect libre serait plus convenable. Non mais mince, on va pas commencer à parler de technique alors que jusque là, on a écrit comme bon nous semblait, poursuivons. Philippe ouvrit cette diabolique porte de vécé pour finalement embrasser Marie qu'il prénomma Roger. Cette fois-ci, elle se demanda si elle ne devrait pas coudre son nom sur son pull en laine de sardine, noblesse oblige. Ecoutant les sages conseils de Marie, Philippe alla consulter un spécialiste ès la dématérialisation des sardines de compagnie qui diagnostiqua une ingurgitation de thé au goût café. Cela était peu connu et bien gardé, mais le docteur informa Philippe du fait que ce genre de sardine n'avaient pas trop à traîner près de ce genre de boissons. Un peu nerveux, Philippe acquiesça machinalement (ce qui signifiait généralement qu'il n-y entravait que-dalle) et retourna à la maison. Enfin, c'était pas vraiment sa maison. Il retourna donc à la maison de Marie. Oh rage (orage lol ^^) Oh reur (horreur lol ^^) Oh désespoir (oh désespoir lol ^^), il retrouva Marry les jambes en l'air... Non pas qu'elle le trompait ou qu'elle avait trépassé, mais elle avait prit l'habitude de coudre la tête en bas. Ca lui donnait un meilleur sens des proportions, c'est une technique hamidouenne très peu répandu et pourtant très efficace. Mais ça Philippe il le savait pas. Alors, très étonné, il laissa échapper Philipe du morceau de journal dans lequel il le trimballait. Ce dernier plongea à terre et se démena pour arriver dans la rue (oui oui, Philippe avait pas fermé la porte, cherchez pas la petite bête hein?) et se laisser aller dans les rissoles ruisselantes sur le bord de la route qui le déversèrent dans les égouts.
Oh rage Oh reur Oh désespoir.