Philippe Bozoin #10

Résumé de l'épisode précédent : Philippe porte plainte, mais en vain...

Où en était-il? Oh ça, et c'était bien triste à admettre (non non, pas dtc), il n'en était pas très loin... Il avait même un peu reculé pour tout dire. Mais une chose était sûr, sa vie ne pouvait pas continuer sans Philipe ! S'il en était obligé, il n'hésiterait pas à rectifier le tir du premier épisode. Mais on en était pas encore là. En réalité, Philippe décida d'agir méthodiquement, de bien analyser la situation. Les forces de l'ordre ne lui seraient d'aucune aide, comme il avait pu s'en rendre compte, il ne compterait donc que sur-lui même. Le coupable était une coupable, il en était persuadé, et il savait même très bien de qui il s'agissait... Enfin, quand je dis très bien, c'est qu'il en savait assez sur sa vie, autant qu'on pourrait en savoir rien qu'en ayant une petite conversation avec elle, ce qui est donc, autant le dire, énorme. Il importait donc à Philippe de découvrir le logis de la-dite criminelle, et pour cela, il lui fallait tout d'abord connaître son nom. Il replongea dans ses souvenirs pour se rendre compte qu'elle lui avait tout dit sauf l'essentiel...

" Merde ! "

C'était un tort, en effet. Mais à n'en pas douter, Philippe était un détective hors-pair et il disposait de technologies ultra-modernes ! Il entreprit donc quelques recherches sur internet. Quel sacré bout-en-train celui là alors !

" Heu : Gens nés le vendredi 13. Hop. Ho? Ho ben dit donc, elle a plein de famille ! Encore quelque chose qu'elle m'avait caché... Bon, resserrons la recherche : Filles nées le vendredi 13. Ah ben voila : Dominique Tricoti. Ah ben non, flûte, Dominique c'est un nom de garçon... Oh ben dis donc ! Elle m'aurait menti sur sa date de naissance ! Alors ça, on me la fait pas, si elle me retrouve... heu, si je la retrouve, elle verra de quel bois je me chauffe (et pas de celui qu'on trouve à Shopi hein?) !
- Dring Dring
- Roh mais vous voyez bien que je suis occupé voyons !
- Dring Dring
- Mais puisque je vous dis que je parle aux lecteurs !
- Dring Dring
- Bon j'arrive (veuillez m'excuser, téléphone)...
- *Kroch* Allo?
- A l'huile? Hihihi
- Oh Philippe, je croyais que vous étiez guérit !
- Oh, vous savez Dr., moi et les rhumes, ça va ça vient...
- ... Oui bon, j'ai Philippe en otage, et surtout, surtout, ne venez pas le chercher au 118 allée des Robinsons !
- Oh, Docteur ! C'était donc vous...
- Ah non flûte, ça c'était ma vraie adresse. Je disais donc, surtout, surtout, ne venez pas le chercher au 76 impasse de la sardine, bâtiment B.
- Oh, ben ça alors, c'est chez moi !
- Ah? Oh oui, mince. C'est le trac, vous êtes tellement charmant, avec votre petite voix de flutine... Enfin, surtout, surtout, ne venez pas le chercher au 1 Rue du Huns.
- Parfait, c'est noté. J'aurai bosoin (Philippe ne savait pas dire besoin) de mon carnet de santé?
- Tutttt, Tutttt, Tutttt...
- Allo? Allo? ALLOOOO? ... A l'huile? hihihi... Oh ben zut, on dirait qu'elle a raccroché. Bon, vous êtes toujours là? Oh oui, c'était mon docteur. Quoi? Vous avez entendu? Hé mais vous savez que c'est pas poli que d'écouter qu'est-ce que les gens ils disent? Oh? Non... Vous-êtes sûr? C'était donc elle? Oh ben crotte, je lui demanderai sa date de naissance une autre fois alors... Oh? Ah oui, vous avez raison, rendons nous au 1 Rue du Un ! "

Le vaillant Philippe enfila ses moufles (en poil de sardine, bien entendu), ajusta son couvre-chef, sortit dans la rue, rentra à son appartement, mit un pantalon, et ressortit, les yeux rivés vers l'infini. Enfin, c'est ce qu'aurait pu croire n'importe quel passant quelque peu distrait, car en réalité, il cherchait désespérément la Rue du Un... Quelques heures plus tard, il allait abandonner quand il se résigna à demander de l'aide à un drôle de monsieur farfelu.

" Excusez moi drôle de monsieur farfelu, pourriez vous m'indiquer le chemin pour la Rue du Un je vous prie?
- La Rue du Huns? Et bien vous y êtes mon brave !
- Oh merci. "

Décidément, les apparences n'étaient pas trompeuses... Mais prit d'un doute, Philippe revérifia le panneau qui indiquait Rue du Huns.

" Rue du Huns... du Huns du Huns mais pas de un ! Hein? Bingo ! "

Après s'être rendu compte de sa grave connerietude, Philippe alla toquer au 1.

" Toc Toc.
- Oui c'est bon, pas la peine de Tocer, vous avez déjà toqué ! Que puis-je pour vous?
- Je viens délivrer ma sardine !
- Ah, Philippe, je ne vous attendez pas de sitôt.
- Oh, si vous voulez, je repasserai plus tard. Mercredi après-midi ça vous irait?
- Heu...
- ah non, je peux pas en réalité, il y a 'Des Sardines et des Hommes' à la télé...
- Non mais de toute façon, on vous avait dit de ne pas venir, donc puisque vous êtes là, autant rentrer !
- Puisque vous insistez. "

La porte s'ouvrit dans un grincement grinçant pour laisser apercevoir une pièce démunie de meuble, si ce n'est une chaise en plein milieu, munie d'une petite table où était déposée une théière.

" Faites comme chez vous.
- Heu, d'habitude, chez moi, je bois du café.
- Oui ben ici y a du thé.
- Mais j'aime pas le thé.
- Mais il a goût de café.
- Ah ben d'accord alors ! "

Philippe alla s'installer sur la chaise en rotin, qui était tout ce qu'il y avait de plus inconfortable au monde (alors qu'il était persuadé que les chaises qui se trouvaient chez le gynécologue du coin l'étaient) et entrepris le breuvage de la boisson. En réalité, ça n'avait pas vraiment goût de thé au goût café, mais plus à du thé standard. A bien y réfléchir, il put quand même y déceler un autre goût... Un goût de ... Sardine.