Nintendo Switch

The World Ends With You : Final Remix

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The World Ends With You : Final Remix

Par Saurus_no_Haineko - Le 12/10/2018 à 09:29

Depuis quelques années maintenant, le jeu vidéo sur mobile a explosé (c’est le cas de le dire…). On en trouve différents genres, de Candy Crush, jusqu’au Gatcha, en passant par des RPG à la Dragalia Lost… Mais, ces jeux sont-ils apparus de nulle part ? N’y a-t’il pas eu des signes avant-coureurs qui ont précédés cette envolée ? Sorti originellement sur Nintendo DS, le jeu a ensuite été porté sur smartphone (comme quoi) et bénéficie aujourd’hui d’une version « Final Remix » en exclusivité sur Switch. Mais qu’est-ce que c’est que ce titre si particulier au nom si long?

 

I) Shibuya, me voilà !

The World Ends With You, bien avant Tokyo Mirage Sessions #FE et bien après de nombreux J-RPG, prend place dans un Tokyo tout à fait moderne. Nous suivons les traces du très misanthrope Neku, un jeune adolescent, amnésique (forcément), un brin prétentieux, qui se retrouve perdu dans un monde parallèle. Ni une, ni deux, le voilà se faisant attaquer par une grenouille démoniaque, le forçant à fuir. Suite à cette fuite, le voilà trouvant une jeune fille du nom de Shiki, au caractère opposé à Neku, lui demandant d’accepter d’être son partenaire pour lutter contre ces créatures répondant au doux nom « d’échos ». L’occasion pour Neku d’apprendre de nombreux détails sur ce monde parallèles ressemblant autant à Tokyo. Ainsi, il apprend qu’il a pris part au jeu des Reapers. Chaque jour, pendant une semaine, il se verra attribuer une épreuve, qu’il devra mener à bien. S’il n’y arrive pas, lui et sa partenaire se feront effacer… Bien sûr, comme rien n’est simple, un groupe, répondant au doux nom de Reaper, s’oppose à vous et fera tout pour vous empêcher de réussir votre mission.

Vu d’un point de vue actuel, The World Ends With You propose une ambiance à mi-chemin entre Danganronpa et Persona, ce qui fonctionne très bien. Le travail de remasterisation est d’ailleurs très réussi, le jeu étant très stylisé, autant dans son design que dans ses musiques. Notez que pour celles-ci, le jeu vous propose à n’importe quel moment de passer entre les OSTs remixés, ou les OSTs originales. Cette version Final Remix emporte avec elle une traduction française, ce qui est toujours bon à signaler. En revanche, elle n’est pas forcément très réussie, même si elle fait le travail. En sommes, un très bon travail sur « l’enrobage » du jeu et ça se doit d’être souligné !

 

II) Graffitis, gribouillis, confusion

 

A l’époque de sa sortie sur DS, TWEWY était très original de par le fait qu’il demandait quasiment une double vision. Il fallait gérer un personnage par écran, l’un par le tactile, l’autre par la croix directionnelle. La version Switch, elle, se base davantage sur la version mobile du titre, sorti bien des années plus tard… Et ce n’est pas forcément une bonne chose. D’avance, oubliez le gameplay sur télé : C’est tout sauf pratique. Vous devez utiliser la détection de mouvement pour pointer sur l’écran et faire vos actions. En portable, tout se fait au tactile. Le souci est le suivant : C’est extrêmement brouillon. Pour combattre, vous utilisez des badges qui définissent les actions que vous pouvez effectuer. Bien sûr, une grosse partie de la jouabilité du titre se base sur la collection et l’amélioration de ces sus-dit badges. Le badge de la foudre, par exemple, peut s’activer en appuyant sur un ennemi. Sauf que voilà : Le fait d’appuyer sur un ennemi, c’est aussi ce qui active la capacité de votre partenaire Shiki. Et des mélanges comme ça, il y en a la pelle. Une simple action qui aurait pu éviter un tel cafouillage, ça aurait pu être de permettre de pouvoir se déplacer et d’esquiver avec le stick directionnelle, que la Switch possède, par rapport au mobile…

Enfin, si j’ai souligné la qualité de la refonte graphique, on ne peut pas en dire autant de la refonte ergonomique. Les menus sont extrêmement fouillis, et la carte complètement illisible. Et c’est une véritable gageure que de naviguer entre les mille et un menus du jeu. D’autant qu’il n’y a pas que les badges à gérer, mais aussi un système de « mode », qui correspond à un système d’équipement. Sauf que pour chaque quartier de la ville possède son propre sens de la mode, et que pour débloquer toutes les capacités de vos vêtements, il faut faire ami-ami avec les vendeurs. Et cela se fait… En achetant. Bref, vous l’aurez compris, malgré une esthétique très réussie et un cadre de jeu plutôt intéressant, et malgré ses ajouts scénaristiques, cette nouvelle monture du jeu ne se montre au final que très peu satisfaisante. Davantage qu’un portage remanié de la version mobile, un remake aurait peut-être été plus intéressant…

 

6.5
Sans aucun doute, le jeu original sur DS est un incontournable de la console. Mais sans aucun doute, on ne pourra pas en dire autant du jeu Switch. Si cela n’altère en rien la qualité de la direction artistique (et sonore !) du titre, le fait que tout le reste soit si brouillon, si peu ergonomique, est un véritable frein à toute forme d’amusement. Dommage. On espère tout de même que la suite envisagée, si elle a lieu, saura corriger et revoir toutes ses carences, parce que la licence a un potentiel certain…

  • Direction artistique très réussie
  • Durée de vie correcte
  • Histoire et setting intéressants
  • Personnages attachants
  • A jouer impérativement en mobile
  • Ecriture un poil caricaturale
  • L'ergonomie globale du titre est horrible...
  • ... Notamment dans le système de combat
  • Assez répétitif