Nintendo Switch

Bayonetta 1 & 2

Test Switch

Bayonetta 1 & 2

Par rifraff - Le 14/02/2018 à 10:42

Si la Wii U n'a pas eu le succès escompté par Nintendo pour 1001 raisons, son catalogue n'en regorge pas moins de pépites vidéo-ludiques comme ces deux Bayonetta sortis sur la console au GamePad en 2014 et qui sont déjà des classiques inscrits au panthéon des meilleurs jeux vidéo jamais créés. Si vous n'y avez jamais joué et que vous êtes en âge (rappelons que le premier est classé PEGI 18 et le deuxième PEGI 16) pas besoin d'épiloguer, vous pouvez y allez les yeux fermés : c'est du grand art. Shut up and take my money.

Notez que les jeux étant identiques aux versions Wii U vous pouvez lire les tests écrits pour ces versions ICI qui correspondent à 99% aux versions disponibles sur Switch. Retrouvez sinon ci-dessous la critique des versions Switch des deux Bayonetta agrémentée de passages de tests écrits pour les versions Wii U  et un focus sur les différences entres les versions.

Ma Sorcière Bien Switchée

Le premier Bayonetta est initialement sorti sur Xbox 360 et PS3 en 2009. Edité par SEGA et réalisé par Hideki Kamiya (le papa de Devil May Cry, d'Okami ou encore de Viewtiful Joe- excusez du peu) le jeu y est instantanément devenu culte et y a rencontré un certain succès. Pourtant lorsque PlatinumGames s'est lancé dans une suite quelques années plus tard, SEGA s'est rapidement désinvesti du projet et beaucoup d'éditeurs ont refusé de le remplacer... Le projet a alors été à deux doigts de capoter. Heureusement, Nintendo est entré en scène. La firme au plombier cherchait alors un jeu avec une "image gamer" forte pour promouvoir sa Wii U et PlatinumGames y a vu une occasion en or de sauver son titre.. Au départ prévu sur plusieurs plateformes, Bayonetta 2 est ainsi devenu une exclusivité Wii U et son héroïne une nouvelle égérie des consoles Nintendo à côté de Zelda, Peach et Samus Aran.   Malheureusement les faibles ventes de la  Wii U ne vont pas permettre à Bayonetta 2 de rencontrer l'audience qu'il aurait mérité mais au moins, comme avec d'autres titres Wii U, cela permet aujourd'hui à la Switch d'ajouter un titre fort de plus (et même deux) dans son catalogue sans trop d'efforts.

Wii U / Switch, même combat

Il faut d'ailleurs être bien clair : si vous avez joué aux jeux sur Wii U, il ne faut pas s'attendre à de quelconques changements. Les portages proposés sur la Nintendo Switch sont quasi identiques aux titres sortis sur Wii U. Ce sont non seulement les mêmes jeux  avec les mêmes modes (ou presque) mais ils se jouent exactement de la même façon. Il faut se souvenir que contrairement à d'autres exclusivités Wii U, les deux Bayonetta n'utilisent pas l'écran du GamePad en même temps que celui de la télé.  Pas de gameplay asymétrique donc ni de carte ou d'inventaire affichés en permanence sur l'écran du GamePad. C'est à dire que déjà sur Wii U, on jouait aux deux jeux comme on y joue aujourd'hui sur Switch, c'est à dire soit sur la télé soit sur l'écran du GamePad / l'écran de la Switch  en mode OffTV/ mode portable et même sur table avec une manette Wii U pro / Switch Pro.On retrouve aussi cette incroyable gameplay alternatif qui permet de faire le jeu entièrement en tapotant l'écran tactile !  Un gameplay un peu vain (car on se demande à qui il s'adresse) mais un vrai tour de force surtout que tout est très fonctionnel.  

Plus belle la Switch !

Evidemment en arrivant sur Switch, les jeux ont vu leur qualité d'image s'améliorer. Il est clair que la résolution est meilleure sur Switch (que ce soit sur la télé ou sur l'écran portable) mais bon, en même temps Bayonetta 2 (bien plus que le premier) était déjà magnifique sur Wii U et il l'est juste un petit peu plus aujourd'hui sur Switch. On note aussi que les temps de chargement se sont considérablement réduits entre les niveaux.... Mais en réalité, ce qui change surtout c'est que désormais les jeux sortent sur une console qui a du succès et on peut espérer que Bayonetta 2 (sans parler du premier qui a déjà eu l'occasion de rencontrer plusieurs fois les joueurs sur différentes plateformes) rencontre enfin le succès populaire qu'il mérite. 

Bayonetta 1 :  c'est 8 !

Mais avant de s'attarder sur Bayonetta 2, on va commencer par évoquer le premier épisode même si comme sur Wii U, sa sortie sur Switch s'apparente à un bonus à côté de l'épisode 2 surtout qu'en Europe, le jeu n'est disponible qu'en version dématérialisée sur l'eShop ou sous forme de code inclus dans la boîte de Bayonetta 2 ! Pour rappel, lorsque Nintendo s'est associé avec PlatinumGames pour Bayonetta 2, Big N a très vite décidé de financer aussi un portage du premier opus sur Wii U de façon à bien coordonner les deux titres (qui en réalité se suivent) entre eux mais aussi à proposer aux joueurs les deux opus sur la même console... On conseillera d'ailleurs aux newbies qui ne connaissent pas la licence et qui décideraient d'acheter les deux jeux (en attendant le troisième) de commencer par le premier pour mieux apprécier le second même si les deux titres peuvent clairement se suffire à eux-mêmes. Le gameplay et les commandes de Bayonetta ont, dans tous les cas, été revus pour coller avec le second opus et la bande son a été retravaillée, de sorte qu'il s'agit de la version de référence.. 

Cinéma, cinéma...

Le premier Bayonetta est un jeu véritablement "too much" qui part dans tous les sens en proposant toutes sortes de gameplay  et un patchwork d'ambiances et de personnages stéréotypés. C'est un titre très cinématographique avec une mise en scène outrancière, des cinématiques inspirées et des dialogues parfaitement ciselés. L'image du jeu est volontairement terne et légèrement voilée comme une production Toho des années 50. Le jeu rend d'ailleurs un hommage appuyé aux vieux films de genre et plus particulièrement aux séries B pour ne pas dire aux séries Z. D'une séquence à l'autre, on pense aux films de fantômes chinois, de monstres,  de Kung-Fu mais aussi à ceux de Russ Meyer (comme Faster Pussycat Kill Kill) et au cinéma érotique des années 70... C'est un jeu très irrévérencieux et, osons le dire, carrément cochon.  Il y a pas mal d'allusions salaces dans ce titre et de séquences grivoises dans le plus pur style Kamiya (ce n'est pour autant pas porno). En fait,  plus que sa réalisation, ses ambiances délirantes, ses monstres dégénérés, son gameplay original ou encore sa mise en scène complètement foutraque, la qualité première du jeu, c'est son personnage principal : Bayonetta une femme forte dotée de pouvoirs extraordinaires. 

Balai de sorcières

Bayonetta est une sorcière issue d’un  ordre ancien dont le rôle est de veiller au bon équilibre entre le bien et le mal et plus particulièrement entre les créatures de l’enfer et celles du paradis, afin d‘empêcher que les unes ne prennent le dessus sur les autres. Bayonetta est une princesse guerrière. Elle aime se battre et son plaisir est aussi jouissif que communicatif. Ainsi sur la Terre, même si les êtres humains ne le perçoivent pas,  chaque jour se déroulent des combats sanglants au cours desquels Bayonetta  met la fessée déculotée à des armées d’anges dans la joie et l’allégresse avec une pointe de blasphème et en réalisant des cabrioles défiant les lois de l’attraction et faisant références aux films de kung-fu. Toujours classe et n’affichant jamais (ou très peu) d’états d'âme, Bayonetta est un personnage très fort qui semble, au départ ne jamais pouvoir être pris au dépourvu.  Pourtant, Bayonetta cache une faille : son passé dont elle n’a pratiquement plus aucun souvenir.  Bayonetta a perdu la mémoire et ne sait plus ni d’où elle vient, ni même qui elle est.  Bayonetta étant le nom qu’elle s’est choisie, le jeu va consister à l’aider à retrouver la mémoire et surtout son identité, pour ne pas dire son humanité. 

 

Le voyage fantastique

Pour ce faire, Bayonetta va entreprendre un  périlleux voyage, qui va la conduire jusqu’aux portes du paradis où elle va devoir défier des myriades de créatures toutes plus étranges et déjantées les unes des autres (dont on reconnaît la pa-patte de Kamiya) qui n’ont d’angéliques que le nom  et faire face à la vérité sur son passé.  

Maîtrisant les arts de la sorcellerie, Bayonetta dispose aussi d’une palette d’attaques magiques qui lui permet d’invoquer des démons ou des engins de torture et même de se transformer en animal.  Bien que classique, la mécanique de jeu est imparable et suffisamment subtil pour rendre chaque combat intéressant, en évitant l’effet du push-machin même si celui-ci pourra se faire sentir surtout chez les novices qui auront peut-être du mal à appréhender toutes les subtilités du gameplay. D'ailleurs le jeu a un côté jeu d'arcade avec de scores à la fin de chaque combat (que l'on peut ainsi tenter d'améliorer) des pénalités et une somme d'argent allouée. Cet argent est indispensable pour pouvoir acheter de nouvelles armes, techniques et autre items qui permettent de personnaliser sa partie.

Des combats non-stop

Le jeu joue la carte de la surenchère permanente et parfois, on peut être un peu lassé lorsque par exemple on vient de se défaire d’une vingtaine de monstres récalcitrants après dix bonnes minutes et qu’il en apparaît de nouveaux (les mêmes)  voire un seul mais gigantesque et hyper long à corriger,  qui en cache après, encore d'autres, etc...Il est vrai que l’on peut ressentir une certaine lassitude à voire ces nuées incessantes de monstres à détruire surtout  lorsque, mal préparé,  Bayonetta passe l’arme à gauche et trépasse.

Recommencer plusieurs fois de suite ce genre de passages surchargés de monstres sans y arriver peut vraiment décourager sans même parler de ses pouces éclatés dont les chairs maltraitées peuvent finir par laisser apparaître les os (je n’abuse jamais).  A contrario, lorsque l'on réussit après plusieurs échecs, quelle satisfaction !

Le premier Bayonetta est un jeu qui multiplie les séquences "Die and Retry" mais aussi qui a quelques soucis récurrents de caméra, notamment dans les endroits exiguës, ce qui parfois rend l’action confuse et brouillonne. Rien de bien grave  sauf peut-être lors de rencontres avec certains boss contre lesquels on perd faute de visibilité et de bonne compréhension de l'action. C'est aussi un jeu qui s'amuse entre deux combats et cinématiques à proposer des séquences de gameplay différentes avec plus ou moins de bonheur : jeu d'arcade, jeu de course, séquences de plateforme voire même de rythme. A l'arrivée cela donne un jeu à l'action parfois confuse et brouillonne... Cependant,  son style, sa bande son, ses personnages et surtout sa Bayonetta en font malgré tout un titre d'exception. 

>Le test complet du premier Bayonetta sur Wii U est à lire ici<

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Bayonetta 2, c'est 10 !

Bayonetta 2 est la suite direct du premier opus mais ce n'est plus Hideki Kamiya qui réalise mais Yusuke Hashimoto et Atsushi Inaba. Hideki Kamiya n'est plus que superviseur. Le jeu perd ainsi un peu de son style et de son irrévérence... Mais c'est bien la seule chose qu'il perd car à part ça, il améliore à peu près tout : réalisation, gameplay, bestiaire, personnages, histoire (même si vous n'êtes pas assuré- comme pour le premier, de tout comprendre...)

 

Un amour de sorcière

 Comme son aîné, Bayonetta 2 est, dans le fond, un beat'em all 3D « classique » dans lequel il faut simplement dégommer des nuées d’ennemis délirants qui tombent du ciel en trombes incessantes. Et comme son aîné encore, il se distingue par sa mise en scène extravagante, son univers fantasmagorique et son bestiaire déglingué mais aussi et surtout par son personnage principal, une sculpturale sorcière portant le doux nom de Bayonetta. Issu d’un ordre ancien, le rôle de Bayonetta est de veiller au bon équilibre entre les forces de l’Ombre et celles de la Lumière de façon à préserver la paix sur la Terre. Moulée dans une combinaison en cuir (chevelu) mettant bien en valeur ses formes généreuses et ne dissimulant rien de son anatomie parfaite, Bayonetta, c’est un peu Mme Peel qui aurait botté l’arrière train à John Steed. c'est à dire une femme forte et indépendante qui a du sex-appeal et du répondant, et qui n'a de comptes à rendre à personne et surtout pas à un homme. C’est en outre une combattante redoutable capable de se battre aussi bien sur Terre que dans les airs, en défiant les Dieux et les lois (de la gravité) que ce soit en utilisant des invocations magiques ou des armes, avec une nette préférence pour les armes à feu. Bayonetta en a d’ailleurs toujours quatre en permanence sur elle, une dans chaque main et deux autres à chaque pied en guise de talons aiguilles (logique)  qu’elle manie toujours avec classe et dextérité. Loin d’être anecdotique ou même folklorique, cette configuration permet à Bayonetta non seulement d'être une véritable machine de guerre mais surtout de faire littéralement corps avec le gameplay du jeu. Un bouton de saut, un bouton d’esquive et trois boutons d’attaques (correspondant aux pieds, aux poings et au tir à distance) à alterner pour provoquer des combos : Bayonetta incarne le gameplay du jeu comme aucun autre personnage ne l'avait fait jusqu'à présent  et tout l’intérêt du soft consiste à le ou plutôt la maîtriser sur le bout des doigts de façon à en obtenir le meilleur.

Une nouvelle Bayonetta 

Par rapport, au jeu précédent, le look de Bayonetta a été revu et corrigé de très belle façon. Sa coiffe bigouden a été remplacée par une coupe courte et de belles boucles d'oreilles triangulaires. Et si  Bayonetta garde ses lunettes et reste toujours parfaitement gainée dans son "emmapeeler" en cuir chevelu, elle arbore à présent une tenue moins décolletée et plus offensive avec des épaulettes pointues et une cape fendue en vrais cheveux, lestée d'étoiles scintillantes. Lors de sa présentation, cette nouvelle Bayonetta avait divisé les joueurs, certains regrettant sa longue chevelure à la Morticia Addams qui était autant un signe distinctif qu'une arme de destruction massive, la belle pouvant s'en servir à volonté pour invoquer et matérialiser des démons géants. Pour autant,  une fois le jeu lancé, ce nouveau look s‘impose comme une évidence. La nouvelle Bayonetta  est aussi explosive et aérienne que belle et désirable. En regardant sa pomme vous risquez de tomber sur les fesses- ou l’inverse.

Plus belle et forte que jamais

Ce n’est pas tant sa nouvelle coupe de cheveux (ou sa pomme) renvoyant à Audrey Hepburn et donc au hit surrané Moon River de Henry Mancini tiré du chef d’œuvre de Blake EdwardsBreakfast at Tiffany (qui sert de thème musical au jeu) ni même ses courbes rebondies et bien plus voluptueuses qu’auparavant qui emportent l’adhésion que ses mimiques, ses postures et surtout son animation. Il y a eu un vrai travail fait autour du personnage que ce soit dans le jeu proprement dit ou dans les cinématiques pour rendre  Bayonetta « vivante ». Une impression renforcée par l’actrice (que ce soit en japonais ou en anglais) qui l’interprète et lui donne véritablement corps, bien aidée aussi, il faut bien le dire, par des répliques toujours bien senties. Qu’elle court, marche, minaude ou prenne une pose lascive et équivoque ou même qu'elle saute d’un avion en plein ciel, Bayonetta apparaît comme un pur fantasme masculin échappé d’un film de Fellini sous acide.

Au rayon des nouveautés, Bayonetta se dote parfois d'une magnifique paire d'ailes qui lui permet de virevolter autour des gros affreux. Elle se transforme aussi en panthère noire (d'entrée de jeu)pour fendre la poussière, et prend une autre forme encore, lorsqu'elle plonge dans l'eau...  Naturellement, malgré ses cheveux courts,  le mode "Climax" qui s'apparente à un coup final dévastateur, est toujours présent, donnant lieu à des scènes toujours plus spectaculaires, avec la possibilité d'invoquer certains ennemis terrassés dont notamment Ghaméra, tout droit sorti d'un kaij eiga.

Les jeux vidéo ont enfin leur Mme Peel

Contrairement à la tendance du moment qui veut absolument montrer la face sombre et "humaine" de ses héros, notamment en les voyant pleurer, souffrir et en prendre plein la tronche,  Bayonetta est toujours impeccable, lumineuse, presque féerique. Elle est d'ailleurs toujours entourée d'une nuée de papillons et des fleurs multicolores poussent à chacun de ses pas comme Amaterasu dans Okami. Quelle que soit la situation,  elle reste éminemment classe et élégante. Bayonetta ne saigne jamais et sa peau ne marque pas malgré les coups qu’elle reçoit.  C’est un personnage de jeu vidéo et c’est d’ailleurs grâce à cette évidence  que la violence du jeu devient acceptable, ou tout du moins, n'est pas déplaisante comme dans tant d'autres jeux où elle est banalisée et où l'on finit par ne plus la voir...  Le jeu est de toute façon légèrement moins violent et irrévérencieux que le premier titre- sûrement, là encore, une influence de Nintendo. Alors attention, il reste toujours très gore. Le jeu est encore éclaboussé de gerbes de sang et les attaques sadiques sont toujours là. Les créatures démoniaques (qui sont les seules "victimes" de Bayonetta) se font une nouvelle fois déchirées, transpercées, écartelées, martelées et tout ce que vous voulez mais dans un esprit très « comic book » rendant la violence purement graphique. 

 

De subtiles améliorations

 Bayonetta 2 ressemble énormément au premier mais il s'en distingue sur certains points même s’ils ne se voient pas forcément du premier coup d’oeil. Le premier Bayonetta était un jeu clairement destiné si ce n’est aux « gamers », tout du moins aux habitués du pad. Il pouvait d’ailleurs être parfois un peu frustrant sur certains passages bien chargés en monstres ou nécessitant une action précise sous peine de "game over".  Bayonetta 2 a l'ambition de toucher un public beaucoup plus large et tout le jeu a donc été construit en conséquence. Que cela soit son intrigue, son gameplay ou encore son habillage, sa mise en scène ou sa difficulté, rien n'a été laissé au hasard de façon à ce que le jeu puisse plaire aux habitués du pad comme aux novices sans que les uns aient l'impression d'être favorisés ou défavorisés par rapport aux autres. A première vue, cela ne change pas grand chose : c'est juste une question d'équilibre. On note quand même que sur Switch, le niveau de difficulté de base a été sensiblement baissé. Le jeu est donc encore un peu plus facile. Si vous cherchez un challenge un tant soit peu relevé, il vaudra donc mieux commencer à jouer en mode Difficile. C'est d 'ailleurs un peu dommage de s'être cru obligé de baisser (encore) le niveau de difficulté... C'est dommage car le jeu se traverse désormais extrêmement vite (en mode normal) sans qu'il y ait de véritable résistance... Pourquoi n'avoir pas tout simplement ajouté un mode facile ? 

D'une manière générale, c'est tout le gameplay du jeu qui a été revu et très sensiblement « corrigé » de façon presque subliminale… Par exemple, dans le premier jeu, les combats n'étaient pas toujours très lisibles et il y avait parfois de gros problèmes de caméra. Pour remédier à cela, les phases d'action ont été repensées et réorganisées de façon, notamment, à éviter que les joutent se déroulent dans des couloirs ou des endroits trop exigus, ou encore que trop d’ennemis surpuissants surviennent en même temps. Ce ne sont que des petits détails mais le résultat c'est que l'action est désormais bien plus lisible et les enchaînements se font de manière plus fluide, et surtout il n'y a quasiment plus de problèmes de caméra ce qui était l’un des rares points faibles du premier.  Là encore, on sent que le fameux « Seal of Quality » de Nintendo est passé par là. Le premier Bayonetta avait tendance à multiplier les phases de jeu différentes pour mieux surprendre les joueurs :  shoot, course, plateformes… Bayonetta 2 se recentre sur son personnage principal et donc (si vous avez bien suivi) sur son gameplay, assumant désormais pleinement son genre, le beat'em all. Les séquences de shoot entre les niveaux ont donc disparu et les phases de plateformes ont été réduites. Pour autant la diversité des séquences et des situations est toujours de mise mais en gardant toujours le même gameplay puisque c'est Bayonetta qui le symbolise et que le jeu est construit autour d'elle. Ainsi, le joueur ne se retrouve pas sommé d’être tout d’un coup bon au tir ou au jeu de course- ce qui est bien plus agréable.

 

>Le test complet de Bayonetta 2sur Wii U est à lire ici<

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Comme dans le jeu original, Bayonetta 2 inclut un mode deux joueurs basique qui est désormais jouable en ligne et en local à deux sur une même console ou entre amis  avec deux Switch. Un petit plus sympathique à prendre comme tel.   Bayonetta 2 sur Nintendo Switch est désormais compatible avec les amiibo. Dans la boutique de Rodin, le joueur peut utiliser tous les amiibo (chaque amiibo une fois par jour et pas plus de 32 amiibo par jour) qui permettent de gagner pas mal d'argent sans se fouler mais aussi des tas d'items très facilement. Si vous avez pas mal d'amiibo, c'est vraiment une aide qui vous permet très vite d'obtenir toutes les techniques et les items importants. Avec les amiibo Peach, Zelda, Daisy, Link, StarFox et Samus, vous pouvez débloquer directement les costumes des personnages pour habiller la sorcière. Des cosplays que vous devez sinon acheter- ce qui sera forcément beaucoup plus long vu leur prix. 

 

 Voir la galerie des artworks de Bayonetta 2 ici

 Voir la galerie des artworks de Bayonetta 2 ici

 

9.5
Le premier Bayonetta est un très grand jeu à l'esprit anar et irrévérencieux en diable mais Bayonetta 2 est un chef d'oeuvre. Un titre magistral, maîtrisé de bout en bout tant dans la forme que dans le fond. Plus grand public (mais PEGI 16 tout de même) Bayonetta 2 est un titre lumineux dont chaque seconde réserve son lot de surprises. Dommage que Nintendo ait cru bon devoir revoir la difficulté du jeu à la baisse... Pour autant, déjà culte, le personnage de Bayonetta s'impose avec cet épisode comme l'un des personnages incontournables des jeux vidéo. Et avec Bayonetta 3 qui se profile à l'horizon, la légende ne fait que commencer...

  • Bayonetta, sublime
  • Un gameplay qui fait corps avec le personnage
  • L'imaginaire de malade
  • Le bestiaire incroyable
  • La réalisation magistrale
  • Un jeu délirant
  • Une superbe aventure
  • Un contenu conséquent
  • Jouable désormais partout
  • Un peu de confusion dans le premier...
  • ... Et une surenchère parfois fatigante
  • Le gameplay identique d'un jeu à l'autre
  • Entre la Wii U et la Switch peu de différences
  • L'univers peut déplaire
  • Le jeu est plus facile encore que sur Wii U
  • Bayonetta 3, ça sort quand ?