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Wii U : bilan d'une première année compliquée

Par rifraff - Le 24/12/2013 à 17:30 (Dernière modification Le 25/12/2013 à 00:00)

Pour fêter la fin d'année comme il se doit, la rédaction de Nintendo-Master vous propose de revenir sur la première année de la Wii U  en listant ses points faibles mais aussi ses points forts et en essayant de comprendre pourquoi la console n'a pas rencontré le succès escompté... Est-ce irrémédiable ? 2014 sera-t-elle enfin l'année de la Wii U ? Réponses dans l'analyse qui suit. Bonne lecture et encore bonnes fêtes à tous !

Bilan de la Wii U : une première année compliquée

La Wii U a un an. Pourtant Nintendo n'est pas à la fête. Si la 3DS continue de cartonner partout dans le monde, aidé par le succès grandissant de la 2DS (déjà prés d'un tiers des ventes de 3DS) la Wii U peine à s'imposer sur le marché. Sorti il y a un mois à peine, la PS4 et la Xbox One auraient déjà dépassé la Wii U en terme de ventes, selon les chiffres communiqués par le NPD Group, ce qui tendrait à prouver qu'il y a une vraie demande que Nintendo n'arrive pas à satisfaire.

Pourtant Satoru Iwata  persiste. Pour lui, le problème de la Wii U est avant tout un problème de jeux. Avec les grands titres qui arrivent (et dont certains sont déjà sortis) le PDG de Nintendo est persuadé que les joueurs vont suivre. En conséquence, il prévoit toujours de vendre 9 millions de Wii U d'ici la fin de l'année fiscale et de faire des bénéfices de près de 100 milliards de yens...  Lorsqu'on sait que du 1er avril au 30 novembre 2013, Nintendo n'a réussi à vendre "que" 680 000 Wii U, on mesure l'étendue du chemin qu'il reste à parcourir... Surtout que du côté des jeux ce n'est guère plus reluisant puisque dans le même laps de temps ou presque (en fait d'avril à septembre) Nintendo a vendu "seulement6,3 millions de jeux, ce qui, pour atteindre ses objectifs, l'oblige désormais à vendre plus de 32 millions de jeux d'ici mars 2014 ! Allez, on ferme les yeux, on serre... les poings et on y croit tous très fort.

Pour de nombreux analystes c'est clair : Nintendo ne pourra pas atteindre ses objectifs et il faudra non seulement les revoir à la baisse mais aussi changer de stratégie pour l'avenir. Certains vont même plus loin en prétendant que, pour survivre, Nintendo sera contraint à abandonner la Wii U comme Sega a dû renoncer à la Dreamcast... Bon, en même temps, faut relativiser car ce sont bien souvent les mêmes qui prédisaient la faillite de la NDS face à la PSP et qui n'ont pas vu venir la Wii.... De plus, au Japon, les derniers charts sont plutôt favorables à la Wii U et une tendance enfin positive semble se dessiner...

Cependant, il faut rester prudent et on aurait tort de se voiler la face en pensant que la Wii U est condamnée au succès à plus ou moins brève échéance et que ce n'est qu'une question de temps pour qu'elle ne s'impose dans les foyers. Nintendo va devoir batailler sec et effectivement revoir ses plans, ses packs, ses campagnes de promotion, et probablement aussi ses prix.

Les apcks de la Wii U étaient mal pensés à la base

Une spirale infernale

Mais d'ailleurs quel est le "problème" de la Wii U  si tant est qu'il y en ait au moins un pour expliquer ses difficultés ? C'est probablement un ensemble de choses. D'abord, Nintendo n'a semble-t-il pas retenu les leçons du lancement de la 3DS et a commis les mêmes erreurs avec la Wii U. Malgré trois exclusivités assez différentes les unes des autres (New Super Mario Bros. U, Nintendo Land et ZombiU) au lancement de la console, la Wii U s'est rapidement retrouvée sans sortie programmée. La Wii U est alors entrée dans un cercle infernal où moins elle avait de jeux à proposer, moins elle se vendait et moins elle se vendait, moins elle avait de jeux à proposer. 

Mais la console est aussi entrée assez vite dans une autre spirale, celle du "bad buzz", au contraire de la PS4 qui a bénéficié jusqu'à sa sortie d'une tendance très favorable. En fait dès l'annonce de la console, lors de l'E3  2011,  Nintendo a rencontré des difficultés à la présenter, laissant croire à certains que le GamePad était la Wii U ou pire, un accessoire de la Wii.

​Par la suite, Nintendo a quand même réussi à provoquer un début d'excitation auprès des joueurs mais sans réussir à le maintenir puisque rapidement enseveli sous un tombereau de mauvaises nouvelles et de déclarations tonitruantes notamment sur le zonage, les reports et annulations de jeux, la puissance de la console ou encore son GPU soi-disant "horriblement lent". Des déclarations pas toujours vraies et n'engageant bien souvent que leurs auteurs, mais dont la répétition et la fréquence ont eu un impact négatif sur la façon dont a finalement été perçue la console.

Le premier acheteur de la Wii U... Patience... Les autres arrivent...

Alors bien sûr Nintendo a aussi une grande part de responsabilité sur la façon dont la console a été perçue : on a vite eu l'impression que la console n'était prête ni le jour de sa sortie ni même dans ses premiers mois de vie avec un contenu numérique famélique et des fonctions inactives ou manquantes et qui d'ailleurs, pour certaines, le sont toujours...

Le prix (fort) à payer

Avec tout ça, le prix de la Wii U est apparu d'emblée comme trop élevé d'autant plus que les packs proposés étaient mal conçus, voire... incompréhensibles. En effet comment expliquer que la Wii U dans sa version blanche 8 Go soit vendue à 299 euros, sans accessoires et sans jeu (sachant qu'il faudra forcément en acheter un) alors que la console dans sa version noire 32 Go ne coûte "que" 349 euros, soit cinquante euros de plus avec des accessoires, des réductions intéressantes sur les titres eShop et surtout le jeu NintendoLand qui a lui seul coûte cinquante euros !? Quant au pack ZombiU, pourquoi en faire forcément le pack le plus cher du lot (près de 389 euros) en y adjoignant obligatoirement une Manette Wii U Pro alors que ZombiU a été conçu justement pour être utilisé exclusivement avec le GamePad (la Manette Wii U Pro ne servant que dans un mode annexe) ? La console n'était-elle pas suffisamment chère comme cela ? 

Nintendo Land inclu dans la Wii U c'est pour quand ?

Alors bien sûr, comme avec toute nouvelle console, il était possible de bénéficier dès le lancement de rabais plus ou moins importants, en obtenant, par exemple, un jeu "gratuit", une réduction ou un remboursement de cinquante euros selon les enseignes. Mais pour beaucoup d'analystes mais aussi et surtout pour beaucoup de joueurs, Nintendo aurait du prévoir un prix d'entrée plus bas de façon à ce que la prix de la Wii U soit le même que celui de la Wii à son lancement, c'est à dire de 249 euros. Il aurait été sûrement aussi plus judicieux que Nintendo Land soit inclus directement dans toutes les consoles plutôt que d'en faire un jeu à part, de façon à ce que la Wii U ait son "Wii Sports", son jeu emblématique et indissociable. On aurait pu imaginer la place de Nintendo Land remplacer celle de la Wii U et les douze animations du jeu accessibles indépendamment les unes des autres à partir du GamePad de façon à les distinguer, mais aussi à donner l'impression d'un contenu riche et dense. Ainsi l'acquéreur de la console aurait eu dès le départ accès à douze titres différents utilisant chacun à leur manière le GamePad, ce qui lui aurait permis de patienter en attendant la suite. Le seul hic, c'est qu'il aurait fallu trouver un moyen pour faire entrer Nintendo Land dans les 8 Go de la Wii U blanche. Quelle idée aussi de sortir une console avec si peu d'espace de stockage !

Publicité pour la Wii U

Finalement, si le prix de la console a été beaucoup critiqué, il est évident qu'il ne peut en aucun cas expliquer à lui seul les déboires de la Wii U. On le voit d'ailleurs avec le succès annoncé de la PS4 ou mieux avec celui de la Xbox One, vendue près de 500 euros : les joueurs sont prêt à mettre le prix pour "jouer" (même sans line-up de folie) à condition qu'il soit en adéquation avec ce que propose la console ou en tout cas avec l'image qu'elle renvoie. 299 euros au minimum (et sans jeu !) c'était sans doute trop pour ce que la Wii U semblait être aux yeux de l'opinion, mais peut-être aussi pour le public habituel de Nintendo. C'est d'ailleurs une autre problématique de la Wii U : à qui s'adresse-t-elle ? 

Nintendo VS le reste du monde

Au départ, là encore, comme pour la 3DS, Nintendo a prétendu vouloir reconquérir les gamers avec la Wii U, oubliant un peu vite que c'était précisément grâce à l'abandon du marché dit des "gamers" à ses concurrents que Nintendo avait pu retrouver son lustre d'antan dans les charts.

Publicité de la Nintendo 64

Il faut se rappeler qu'avant la Wii, les consoles Nintendo comme la N64 et le GameCube étaient non seulement bien placées dans la course à la puissance mais aussi positionnées sur le même créneau que les consoles de Sony et Microsoft (ou même que celles de Sega). D'ailleurs, à cette époque, la seule perspective de développement pour Nintendo était celle de débaucher les joueurs attachés aux consoles concurrentes en leur proposant plus ou moins le même type d'offre. C'est d'ailleurs aujourd'hui encore la seule perspective de Sony et Microsoft. Chaque marque a sa base de fidèles mais se dispute sinon les mêmes joueurs avec plus ou moins les mêmes jeux et quelques exclusivités censées faire la différence. Le coup de génie de Nintendo avec la Wii, c'est justement d'avoir eu l'intelligence d'abandonner ce marché à ses concurrents pour en défricher un autre totalement vierge de toute référence, et dont la firme va s'assurer l'entière exclusivité, du moins pendant un temps - le temps que Microsoft et Sony ne réagissent...

Alors pourquoi, six ans plus tard, faire avec la Wii U machine arrière et s'adresser tout d'un coup aux "joueurs" en délaissant les "non-joueurs" ? Probablement parce que d'abord c'est plus gratifiant en terme d'image... Mais aussi parce que pour constituer  la base de ses joueurs, Nintendo a sans doute préféré miser dans un premier temps sur une catégorie qui non seulement joue beaucoup,  et donc achète beaucoup de jeux mais qui surtout est encore prête à payer quarante ou cinquante euros pour un jeu ! Le grand public a tendance à se contenter de peu, un ou deux jeux par an, là ou le "gamer" va en acheter plusieurs (parfois) par mois ! Il est vrai aussi que l'explosion du marché des smartphones et des tablettes a profondément modifié les comportements avec ses jeux "gratuits" (même si en vérité rien n'est jamais gratuit) ou peu chers qui sont désormais partout, sur les portables, les tablettes, le net, les télés connectées et chez certains câblo-opérateurs... En visant les joueurs, Nintendo a voulu se repositionner sur le jeu...

Quand Mario rencontre Bowser

La guerre des trois (le retour)

Seulement à vouloir tout d'un coup plaire  aux "gamers", Nintendo s'est retrouvé dans la même situation qu'avant la Wii, à devoir séduire les joueurs des deux consoles concurrentes, Mais pour détourner les joueurs (même potentiels) des  PlayStation et Xbox, il aurait sans doute fallu des titres autrement plus stimulants que de simples portages, aussi réussis soient-ils, de jeux déjà sortis parfois depuis plusieurs mois... Surtout qu'à part ZombiU et Rayman Legends (à l'époque exclusif mais absent du line-up de lancement) il n'y avait pas beaucoup d'annonces susceptibles de dessiner des perspectives alléchantes. Sans compter qu'aucun des "grands" jeux multiplates-formes attendus en 2013 comme Tomb Raider, GTA V ou encore Bioshock 3 n'était prévu sur Wii U (ce qui sera vérifié par la suite) l'empêchant de s'imposer comme la console de référence. Et puis Nintendo aurait dû savoir que pour plaire à cette catégorie de joueurs bien précise, il aurait aussi fallu que les spécificités techniques de la Wii U, qui quoiqu'on en dise sont importantes, apparaissent suffisamment à la pointe pour que l'acquéreur de la console puisse se projeter dans l'avenir et se sentir valorisé par son achat. C'était donc dès le départ un mauvais choix de cible. Mais parallèlement, Nintendo a fait une autre erreur (et encore une) en délaissant les possesseurs de Wii au lieu de les "bichonner" et de les inciter (peut-être avec des packs spéciaux) à passer d'une console à l'autre. Dès fin 2011, Nintendo a même littéralement "abandonné" la Wii, prenant le risque de voir une partie de son audience migrer sur PS3, désormais peu chère et disposant d'un catalogue bien achalandé et régulièrement mis à jour. Finalement, la Wii U n'attirera ni les gamers qui ne s'y reconnaîtront pas, ni les casuals qui n'étaient de toute façon pas invités et pour qui la console était bien trop chère, et Nintendo ne pourra compter que sur sa base de joueurs fidèles (mais aussi sur quelques curieux) pour éviter la banqueroute.

    

Quoiqu'on en pense, avec la Wii UNintendo a pris un vrai risque puisque le GamePad marque une rupture nette avec la Wii en annihilant d'une certaine façon la Wiimote et en mettant un terme à l'ère "motion gaming" (en tout cas à première vue puisqu'entre le GamePad et la Wiimote, il faut choisir). Et si le GamePad apporte un second écran et une myriade de possibilités nouvelles, il renoue surtout avec une jouabilité plus classique utilisant les sticks, les boutons et les gâchettes. Pourtant, d'un autre côté, la Wii U n'est pas si différente de la Wii. Son nom, son apparence ou encore le gros de son catalogue la rattache immanquablement à sa petite sœur. C'est tout le paradoxe de la Wii U qui ressemble trop à la Wii tout en étant très différente ! 

Wii U, 3DS, même combat

Evidemment, Nintendo a rapidement changé de stratégie et a mis en place un plan d'urgence calqué sur celui de la 3DS qui avait connu les mêmes difficultés à son lancement, et qui a énormément de points communs avec la Wii U puisqu'elle aussi marque une rupture avec la console précédente en revenant à une jouabilité plus classique. Nintendo a donc ressorti l'artillerie lourde et les possesseurs de Wii U ont vu défiler le même enchaînement de hits que sur 3DS avec, entre autre, un épisode de Pokemon Rumble (vite fait, mal fait) un remake d'un Zelda (réalisé en six mois) et un nouveau Super Mario 3D ; en attendant le prochain Mario Kart qui aurait dû sortir à la fin de l'année mais qui a été repoussé au printemps prochain. L'idée c'est de faire en sorte que la console accueille au plus vite les grandes licences maison, que l'on s'attend à trouver à chaque génération de console Nintendo mais qu'on ne veut pas passer sa vie à attendre. Seule différence avec le plan de sauvetage de la 3DS, et non des moindres : il n'y aura pas de baisse de prix spectaculaire pour la Wii U...

C'est un point qui fait débat mais si on en croit Reggie Fils-AimeNintendo n'a pas le choix car la Wii U est très chère à produire et elle n'est déjà bénéficiaire qu'à partir du moment où elle est vendue avec un jeu. Baisser son prix équivaudrait à vendre la console à perte et cela, Nintendo ne s'y résout pas.  De plus, une étude de marché aurait révélé à Nintendo que les ventes de la 3DS avaient commencé à remonter avant la baisse de prix et que peut-être celle-ci aurait pu être évitée... Donc, Nintendo fait le pari que les ventes de Wii U vont (re)décoller grâce à son catalogue et à son contenu numérique. Et puis en ajoutant à certains packs, un jeu en version dématérialisée, Nintendo peut donner l'illusion d'une baisse de prix... Alors, est-ce que ce sera suffisant ? Pour le moment, il est encore trop tôt pour le dire. On sait qu'en décembre, la Wii U a repris des couleurs au Japon mais que dans le même temps, en Grande-Bretagne, aucun titre Wii U n'apparaissait dans le Top 40 des ventes de Noël, ou même que Super Mario 3D World était battu par Knack !

Depuis septembre, Nintendo refuse de communiquer ses chiffres de ventes et se contente d'évoquer "une tendance positive" suite à la sortie de Pikmin 3. Reggie Fils-Aime, président de Nintendo of America reconnaît tout de même à demi-mot les ratés de la première année de la Wii U qui a eu du mal à se positionner et a manqué de titres pour affirmer sa différence. Mais lui aussi est adepte de la "méthode Coué" et répète à l'envi que le pire est derrière et que désormais le public sait faire la différence entre la Wii U et la Wii grâce notamment à The WonderFul 101 ou encore The Legend of Zelda: Wind Waker HD qui, selon lui, font la démonstration de ce qu'apporte le GamePad... Cependant est-ce vraiment le cas ?  Comment le public peut-il faire la différence entre la Wii et la Wii U lorsque le catalogue des deux consoles est à ce point ressemblant d'une console à l'autre : New Super Mario Bros. U, Wii Party U, Wii Sports Club, Game & Wario... Jusqu'à quand Nintendo compte-t-il (sur)vivre sur ses acquis ?

La Wii U a des atouts mais Nintendo ne les met pas toujours en avant. Plutôt que de faire la promotion de titres que tout le monde connaît sans mettre en avant leur originalité, pourquoi ne pas mettre en lumière les jeux tiers comme Assassin's Creed IV ou Batman Arkham Origins par exemple (tant qu'il y en a encore), qui sortent du lot en faisant une utilisation judicieuse du GamePad ? C'est aussi le rôle de Nintendo de convaincre le public que ces jeux multi-plates-formes sont mieux sur Wii U (que ce soit vrai ou non) surtout quand  tout le monde est persuadé du contraire ! Nintendo devrait aussi communiquer sur les à-côtés permis par la Wii U : son navigateur Internet très bien conçu permettant de voir une vidéo sur la télé et d'en choisir une autre sur le GamePad, son chat vidéo (dont le grand public ignore l'existence) qui permet de communiquer de console à console, etc. Il serait temps aussi que l'application TVii soit lancée. Annoncée pour 2013, elle est aux abonnés absents depuis des mois alors qu'elle pourrait au moins servir pour regarder la télé en replay... Nintendo aurait pu être pionnier sur le secteur, il est aujourd'hui à la traîne...

Conclusion : 2014, l'année de la Wii U ?

Depuis son annonce, certaines bonnes âmes prédisent l'échec de la Wii U voire "la mort de Nintendo" et si tout est possible dans un marché très concurrentiel, il ne faut pas oublier que la 3DS mais aussi la PS3 ou même dans une moindre mesure la PSP ont toutes eu des démarrages poussifs et des succès tardifs et/ou progressifs. La PS4 et la Xbox One, malgré leurs démarrages en trombe ne sont d'ailleurs pas à l'abri d'un passage à vide. Cependant, c'est un fait, Nintendo a multiplié les erreurs avec la Wii U. Sa console n'était visiblement pas prête à sortir le jour J. De plus, certains choix sur la puissance de la console ou son positionnement étaient mauvais. Parler aux "gamers" n'a aucun sens (surtout qu'il faudrait s'entendre sur le terme) à l'heure ou tout le monde est un joueur en puissance. De toute façon, Nintendo aurait tort de vouloir séparer les joueurs par catégorie et devrait mieux chercher à les rassembler en proposant le plus large choix de jeux possible, à même d'en contenter un maximum.   

En 2014 de grands jeux sont attendus comme Super Smash Bros, Mario Kart 8 et Bayonetta 2, qui devraient aider la Wii U   à renouer le contact avec les joueurs. Mais Nintendo doit aussi se remettre en question  et arrêter de vivre sur ses acquis. C'est aussi à Nintendo de montrer la voie en créant de nouvelles licences. Plus que jamais, Nintendo ne doit pas avoir honte de son héritage et assumer sa différence tout en regardant vers l'avenir. Ce n'est qu'à ce prix que la Wii U pourra écrire une nouvelle page de l'histoire des jeux vidéo et s'imposer en 2014.

Toute l'équipe de Nintendo-Master vous souhaite de joyeuses fêtes !