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Suda parle de la violence, de ventes et (un peu) de son futur jeu !

Par alexniac - Le 03/05/2013 à 12:32

Suda Goichi alias Suda 51 pour les intimes est un personnage important dans le cœur de nombreux gamers. À l'origine de titres forts comme Killer 7No More HeroesLollipop Chainsaw ou encore Shadow of the Damned en collaboration avec Shinji Mikami, le président du studio Grasshopper Manufacture possède une véritable pâte artistique, l'appliquant sur tous ces jeux avec un univers totalement décalé. Malgré leurs qualités, la plupart de ces titres n'ont cependant jamais su percer auprès du grand public et sont restés à l'état de chef-d'oeuvre souvent compris uniquement par les joueurs. Nous rappellerons d'ailleurs que Grasshopper Manufacture a été racheté par GungHo Online Entertainment en janvier dernier.

Durant la Game Developer ConferenceSuda et le président de GungHo Online avait tenu une petite interview avec GameIndustry International. Tout d'abord concernant leur prochain titre, un Action/RPG qui viserait une sortie pour l'année prochaine.

C'est une licence complètement différente de No More Heroes. C'est même une toute nouvelle licence. [Concernant une sortie sur PlayStation 4], c'est n'est pas du tout encore planifiée, mais le sortir sur cette nouvelle console fait partie de nos discussions.

Nous savons tout de même très peu de chose concernant cette nouvelle création mais selon Suda : 

Pour Grasshopper, le plus gros défi sera de travailler sur de toutes nouvelles fonctions Onlines et ce, pour la première fois ! Et c'est vraiment quelque choses sur lesquelles nous travaillons très dur afin d'être sûrs que toutes les productions Grasshopper proposeront des fonctions Onlines dans le futur.

Actuellement, aucune date ou machine visée n'a été mentionné et seulement quelques artworks du jeu ont pu être dévoilé par Suda

Lors de son interview, Suda n'a d'ailleurs pas hésité à divulguer l'espoir (secret) qu'il entretenait à savoir réaliser un nombre de ventes bien plus important que ses précédentes productions : 

Grasshopper possède une base vraiment très solide. Le problème, c'est que nous étions indépendant et que forcément, les différents éditeurs nous traitaient tous de manière bien différentes. Chacun opérait avec son propre style et avait des idées bien précises donc en terme de ventes, ce qu'ils faisaient était, pour eux, ce qu'il fallait faire. Mais en ce qui concerne l'édition, c'était une stratégie totalement différente. Nous avons donc réfléchi à cette situation lorsque nous étions totalement indépendant sans éditeur et nous nous sommes rendu compte que nous étions incapables de transmettre notre talent créatif directement dans les ventes car il y avait toujours un mur entre la création et la vente.

Nous sommes désormais un grand groupe avec GungHo et nous éditons nos propres jeux. Nous pensons ainsi que le côté créatif et le côté commercial ont une meilleure connexion. Nous pensons vraiment que cela se ressentira au niveau des ventes étant donné que nous choisissons nous même notre propre stratégie.

Bien évidemment, pour Suda, le côté commercial ne doit pas non plus empiéter sur le côté créatif : 

Nous ne nous focalisons pas non plus sur les ventes. Nous nous concentrons vraiment de plus en plus sur le gameplay et sur l'aspect créatif, que ce soit un bon jeu ou pas. Ce n'est vraiment pas un problème les mauvaises ventes à ce niveau là. Tant que nous considérons ce jeu comme un bon jeu, nous serons satisfait. 

Suda a aussi dévoilé qu'il travaillé avec GungHu sur un jeu destiné aux smartphones, considérant ce marché comme l'un des plus porteur. Voici les paroles de Morishita, le président de GungHu Online :

GungHo a toujours été une société multi-plateforme, donc ce n'est pas parce qu'un marché explose que nous allons uniquement nous concentrer sur celui-ci. C'est seulement une idée créative basée sur des choix, qu'elle soit destinée aux smartphones comme aux consoles, c'est toujours une idée basée sur un projet. Nous ne voulons nous focaliser sur une seule machine.

C'est n'est pas la première expérience de Suda en matière de smartphone : rappelez-vous, en 2011, un jeu basé sur la licence No More Heroes avait vu le jour au Japon exploitant l'aspect social si cher à nos téléphones :

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Suda s'est aussi exprimé sur la violence dans ses jeux. Selon lui, ils sont tellement violents qu'ils en deviennent parodiques :

Quand je créé un jeu, je ne veux pas utiliser tout ce qui toucherait à de la violence réaliste. Je veux véritablement créer une "hyper-réalité"  dans laquelle tout va beaucoup trop loin. Tellement loin que l'on arrive à un point où ça en devient drôle. C'est ma vision concernant la violence.

Je ne crois pas non plus que jouer à des jeux violents rend violent. Aux États-Unis, il est de nature culturelle que les films de zombis sont très violents mais beaucoup de gens s'amusent en les voyant ! J'aime vraiment cette idée ironique d'être capable de rire de la violence. C'est quelque chose que j'apprécie et que je trouve très drôle. C'est ce genre de violence que je veux mettre dans mes jeux.

Selon Morishita, la violence ne doit d'ailleurs pas être utilisée pour vendre des jeux : 

Ça fait partie d'un aspect créatif où la violence a une raison d'être là. Il doit toujours y avoir une raison. La violence n'est pas forcément nécessaire et ne doit pas non plus être vendue ! C'est juste que la violence est une coïncidence dans la création d'une idée.

source : GameIndustry International