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[SSSNES] Dossier Super Nintendo 1 - La console en elle-même

Par sharkun - Le 09/03/2015 à 20:07

Introduction et apparences

("Chérie y a un problème dans l'image d'en-tête ils ont mit un personnage 8 bits et Captain Falcon a la tronche de Kirby"). C'est l'Art de placer un maximum de personnages en prenant le moins de place possible mes bons amis. Bien nous voilà donc parti pour une nouvelle Semaine Spéciale NM qui sera cette fois-ci consacrée à la Super Nintendo que nous appellerons plus simplement "SNES" dans cet article, une abréviation désormais connue pour parler de ce petit bijou. Le choix d'une Semaine Spéciale consacrée à une console avait déjà été prévu dès l'annonce de la Semaine Spéciale StarFox comme en témoigne l'introduction de l'article annonçant cette semaine. Ce n'est donc pas une surprise mais cette décision d'avoir pris la SNES pour inaugurer la chose n'était quant à elle pas prévue à la base. Toutefois, j'estime que nous nous devions de rendre hommage à une console pareille qui a bercé la plupart des joueurs de cette communauté. Vous vous doutez que SNES n'est pas la simple contraction de Super Nintendo seulement mais bien du nom complet de la machine : la Super Nintendo Entertainment System que l'on traduit grossièrement par "système de divertissement". Elle prend donc le même nom que sa grande soeur, la NES (Nintendo Entertainment System) en ajoutant le "Super". Un ajout qui est beaucoup moins anodin qu'il n'y paraît, puisque c'est lui qui signe l'information d'une plus grande puissance, d'une avancée technologique sur laquelle nous reviendrons dans la suite de ce dossier et surtout, d'un bond dans une nouvelle génération de console. Il faut savoir que la console est aussi connue sous le nom de Super Famicom au Japon, à l'instar de la NES qui elle est connue sous le nom de Famicom. Egalement, tout comme la console de salon 8 bits de Nintendo, la SNES arbore un design légèrement différent selon les continents. Par rapport à l'Europe et au Japon, la SNES a, aux US, des tons plus violets et des formes moins arrondies. "Hey t'as pas parlé du jaunissement étrange de la console ?" Eh bien, certaines consoles SNES se sont mises à jaunir en raison du temps qui passe et surtout, des composants de la structure de la console qui ne valaient pas bien cher. Toutefois, le défaut n'était qu'esthétique et n'entâchait (haha) en rien les capacités de la console. 

Le succès de la NES puis l'arrivée de Sega

Replaçons-nous dans le contexte de l'époque. Avec la NES, chez Nintendo on était plutôt content : la console faisait de nombreuses ventes (environ 50 millions de consoles vendues au total ce qui en soit, est déjà énorme mais l'est d'autant plus à cette époque, surtout après la période la plus sombre du jeu vidéo : le Krach du jeu vidéo), notamment grâce à Super Mario Bros. (plus de 40 millions d'unités vendues ce qui était donc d'autant plus énorme à l'époque) et plus globalement, grâce à des jeux comme Duck Hunt, Metroid ou encore The Legend of Zelda, le premier épisode de la meilleure série de tous les temps (soyons objectifs). Toutefois, Sega, une compagnie japonaise de jeux vidéo elle aussi, voulait également sa part du gâteau en voyant le succès fulgurant de la NES et plus généralement, le succès du jeu vidéo japonais enchaînant avec la débâcle vidéoludique américaine et c'est pourquoi l'entreprise concurrente lança la Sega Genesis ou Megadrive / Mega Drive en 1988 au Japon et arrivera un an plus tard en occident. Moins connue, l'entreprise NEC avait elle aussi commencé la concurrence avec sa TurboGrafx 16 plus connue sous le nom de PC-Engine lancée un peu plus tôt en 1987. Les deux consoles se présentaient comme des consoles 16 bits par rapport à la NES qui n'était que 8 bits. En d'autres termes pour ceux qui dorment au fond, elles proposaient une plus grande puissance. Plutôt confiant et détendu, Nintendo voyait en ses deux consoles une menace éventuelle mais lointaine. L'entreprise considérait qu'avec ses ventes et son influence sur le marché, elle avait encore beaucoup de marge et de ce fait, continua sur sa lancée avec sa NES, non pressée de sortir un nouveau système. Jusqu'au moment où la compagnie vit sa position dominante chuter en raison du succès de la console de Sega. Tadadadam (c'est les tambours qui annoncent un événement tragique ça en fait. Oui ? Nul ? Bah essaye d'imiter ça par écrit on verra). 

Prémices et succès

C'est donc un peu précipitamment qu'on se met à imaginer et surtout, à concevoir une nouvelle console de jeu vidéo chez Nintendo. Une console qui entretiendrait l'atmosphère des jeux qui ont fait son succès en 8 bits mais avec une architecture 16 bits pour proposer les jeux préférés des fans avec de meilleures graphismes ainsi qu'une meilleure expérience. Peu de gens chez Nintendo à l'époque aurait imaginé qu'une majorité de fans considèreraient plusieurs de leurs séries à leur apogée sur cette console future. On peut citer Super Metroid et The Legend of Zelda : A Link to the Past considérés par beaucoup comme les meilleurs opus de leur série respective. Pour le moment, on s'attardait à imaginer des idées, des jeux, les façons de mettre tout cela en place. Il était prévu à la base de faire une console s'approchant réellement du design de la NES (plus que les similarités finales de la SNES en tout cas) et de la nommer tout simplement "NES 2". Mais on appela Masayuki Uemura pour concevoir la console qui avait déjà oeuvré pour Nintendo en concevant la NES. Si le nom de cet homme ne dira pas grand chose à certains, il faut savoir qu'à l'époque son nom était souvent évoqué, notamment lorsqu'on parlait de la NES et de la SNES puisqu'on appelait ses deux consoles la "Uemura series".

De fil en aiguille, les concepteurs de Nintendo travaillaient dur jusqu'à enfin avoir une version définitive. La SNES, officiellement, vit le jour le 21 novembre 1990 sous le nom de Super Famicom. Vous l'aurez compris, seuls les Japonais avaient le droit à cette petite perle pour le moment. La console était proposée à un prix équivalent 200 euros environ (1310 francs à l'époque donc. Ah non je sais ça tout seul je ne suis pas allé sur un site de convertisseur ahem) et le succès fut aussi immédiat que fulgurant avec 300 000 unités qui partaient comme des petits pains en quelques heures. Le succès est tel qu'un taux d'absentéisme évident au travail se fait sentir et c'est pourquoi le gouvernement japonais imposa aux fabricants de consoles de les sortir en fin de semaine désormais (un peu comme Square Enix qui est obligé de sortir ses Dragon Quest le week-end au Japon pour la même raison oui). La console se vend plus rapidement que ses rivales et Nintendo finit par récupérer sa place de numéro 1 sur le marché des consoles. Le succès est tel que même les Yakuzas s'y intéressent et prévoient d'en voler ce qui entraîne la prise de mesures de sécurité pour éviter les vols de SNES lorsqu'on les envoie à la vente.

Si on devait donner les raisons d'un succès pareil, ça serait tout simplement pour sa puissance, les jeux Nintendo présents nul part ailleurs mais aussi, la présence de nombreux éditeurs tiers connus aujourd'hui mais qui, à l'instar de Nintendo, ont fait connaître l'apogée de leurs séries sur la SNES. On peut citer Capcom avec Street Fighter II ou la continuité de Mega Man avec la série X, Square continuant ses Final Fantasy, Enix avec ses Dragon Quest ou Star Ocean et d'autres encore comme Konami. Tout ça, accompagnant l'explosion de Super Mario World vendu à pas moins de 20 millions d'unités et présent au lancement, dans les années suivantes l'arrivée de F-Zero avec 2,8 millions de ventes et The Legend of Zelda : A Link to the Past vendu à 4,5 millions d'unités. Un énorme succès commercial pour les trois jeux mais également, critique. On peut aussi noter qu'au lancement, le jeu Pilotwings est également disponible et montre toute la puissance de la console en illustrant le désormais cultissime Mode 7 de la SNES permettant de créer des effets de perspectives en jouant avec l'arrière-plan et des zooms (tout comme F-Zero).

Départ timide en occident mais un succès en devenir 

("Chérie, Sharkun a mis une image de Sonic dans un dossier SNES et sur un site Nintendo. Il a fumé la moquette grise de Miyamoto ?") Bien entendu, ses ventes ne concernent pas seulement le Japon vous vous doutez bien que la SNES a fini par arriver en occident (sans blague !?). C'est le mois d'août 1991 que la console arrive au pays de l'Oncle Sam au prix de 200 dollars avec son design modifié dont il était question dans l'introduction. Elle arrive quasiment un an après chez nous, le 11 avril 1992 très exactement et encore une fois, plus que précipitamment puisqu'il était à l'origine prévu qu'elle soit distribuée à partir de 1993. Une décision qu'on changea rapidement pour septembre 1992 pour finalement la sortir en avril, en raison du succès grandissant de la nouvelle mascotte de SEGA arrivée en 1991 avec le jeu Sonic the Hedgehog et ses 4,5 millions de ventes, couplées à la sortie prochaine du deuxième opus en novembre 1992 qui se vendra quant à lui à plus de 6 millions d'unités. Contrairement à l'époque de la NES, Nintendo voit désormais en SEGA une très grande menace, notamment avec Sonic, beaucoup plus charismatique et attractif que l'ancienne mascotte de la firme bleue : Alex Kidd. C'est pourquoi la SNES sort vite en Europe malgré un lancement prévu un an plus tard, et ça n'a pas déplu aux fans, malgré un départ beaucoup plus timide qu'au Japon en raison de l'arrivée de Sonic entre-temps, très certainement. 

Au début, la SNES était proposée dans un pack avec deux manettes et Super Mario World qui était à l'origine à 1490 francs mais encore une fois, Sega fit changer l'organisation de Nintendo et l'entreprise fut contrainte de baisser son prix à 1290 francs (200 euros environ) pour pouvoir concurrencer le nouveau pack des rivaux contenant une Megadrive et Sonic the Hedgehog au prix de 1290 francs lui aussi. Ce n'est qu'à partir d'octobre 92 que l'on peut acheter la console, seule, au prix de 990 francs (150 euros). Toutefois, plusieurs bundle continuent d'être proposés comme un pack contenant la console et Street Fighter II ou encore, un pack composé de la SNES et du Super Scope, l'un des nombreux gadgets de la console dont il sera question dans la suite de l'article. Néanmoins, il convient de préciser que d'autres jeux Nintendo que nous, fans occidentaux adorons n'étaient pas encore présents. Vous imaginez donc à quel point le succès de la SNES sera grandissant et en constante gradation. En effet, si la SNES a déjà son "ultime consécration" avec les jeux précédemment cités, n'oublions pas l'arrivée de StarWing en 1993 qui marque la naissance de la série StarFox avec 3 millions d'unités vendues ou encore Super Metroid en 1994 qui marquera lui aussi sa série. 

La guerre Megadrive-Super Nintendo et le Blast processing

On en a rapidement parlé mais, cette quatrième génération de console a été véritablement marquée par la guerre des prix, des jeux ou plus généralement, la guerre Nintendo-Sega / SNES-Megadrive. Quand on parle de cette période, on parle véritablement de "guerre des consoles".  C'est véritablement au coude à coude que luttaient Sega et Nintendo sur le marché, chacun avec ses arguments : chez Sega on entreprend une communication et une campagne de publicité plus agressive que chez Nintendo. On a une mascotte plus cool qu'un plombier moustachu et surtout, on met en avant le fait que la Megadrive est plus puissante que la SNES même si cette dernière a d'autres avantages (qu'on ne dit pas dans les publicités vous vous en doutez). La technique de Sega, surnommée Blast processing par eux-mêmes, est en effet beaucoup plus agressive : on se retrouve avec des publicités où on voit des jouets détruits par la Megadrive, des slogans qui attaquent directement Nintendo comme "Sega fait des choses que Nintendo ne fait pas" ("Nintendon't") ou le très connu "Sega c'est plus fort que toi". Nintendo répond avec des jeux comme The Legend of Zelda : A Link to the Past (qui aura d'ailleurs eu droit à une publicité culte) et surtout, Donkey Kong Country et StarWing qui prouvent que la SNES a beau être moins puissante que la Megadrive dans les faits, elle en a tout de même dans le ventre.

Le cas Mortal Kombat

La communication de la société du hérisson bleu continue de montrer la Megadrive comme une console plus mâture avec des jeux non censurés et plus "cool". En effet, un événement va largement donner raison à Sega : l'arrivée de la série Mortal Komat sur la SNES. Nintendo censurera le jeu en enlevant le sang alors que Sega permettra aux joueurs le souhaitant de l'afficher par le biais d'un code spécial. C'est principalement de là que naît cette image de console moins mâture qu'aura la SNES pendant un temps et qui sera difficile à effacer. Sega en profitera donc pour continuer à positionner sa console comme réservée à un public plus grand, et ça marche, puisque la version Megadrive de Mortal Kombat a plus de succès critique que la version SNES. Une erreur que Nintendo ne reproduira pas avec Mortal Kombat II qui ne sera cette fois-ci pas touché par la censure contrairement au premier opus et le changement payera : l'épisode SNES se vendra beaucoup plus que l'épisode Megadrive.

Et le troisième ?

De son côté plus discret, NEC persiste avec sa mascotte Bonk sur sa PC-Engine qui a un succès honorable, surtout au Japon. Le hic, c'est que la console est noyée sous la guerre Megadrive VS SNES et est plus difficile à trouver dans les petites villes que ses deux rivales qui sont occupées à se taper dessus. Le succès vient également du fait qu'elle propose un format CD-Rom contrairement aux consoles de Sega et de Nintendo. Ça sera toutefois la fin en 1994 quand NEC arrête de produire des PC-Engine en Amérique du Nord et prévoit une nouvelle console : la PC-FX qui sera finalement annulée à cause de la présence de trop de consoles et de la puissance de la Jaguar et la 3DO pour la génération suivante (autrement dit la cinquième génération, la génération des consoles 32 bits et 64 bits). C'est triste, mais fermons cette grosse parenthèse pour rappeler que la guerre Megadrive VS Super Nintendo est sûrement la plus importante de toute l'histoire du jeu vidéo. Elle sera d'ailleurs amplifiée avec la première guerre vidéoludique portable : Game Gear VS Game Boy dont nous parlerons peut-être un jour dans une future Semaine Spéciale NM. 

Capacités et accessoires

Nous n'avons pas encore parlé de la partie technique, qui n'est pas intéressante, puisque les sources se contentent de les citer sans rien apporter de plus et c'est du chinois. Sachez simplement que la SNES proposait quelque chose de qualité en son temps avec ses différents Modes et la possibilité d'ajouter quelques accessoires. Si le Mode 7 est effectivement le plus connu, il ne faut pas oublier qu'avant le 7, il y a quelque chose (sérieux !?) : il y a bien un Mode 0, un Mode 1, un Mode 2, un Mode 3, un Mode 4, un Mode 5 et un Mode 6 (voilà comme ça je grappille encore quelques lignes de texte ça donnera davantage l'impression que j'ai travaillé et j'aurai des milk-shake). Chacun correspond à un niveau de plusieurs plans utilisant différentes couleurs et différentes positions de pixels permettant de meilleurs rendus et animations. Et puisque nous sommes dans la partie technique, n'omettons pas non plus la puce Super-FX que StarWing illustre parfaitement, offrant la capacité d'afficher des objets et des environnements en trois dimensions. Il en sera un peu plus question dans le dossier numéro deux. 

Parmi les accessoires dont il est question dans le paragraphe ci-dessus, on peut citer à titre d'exemple le Satellaview qui permettait de télécharger des jeux Nintendo gratuitement, ou pour une petite somme (selon les sources encore une fois mais on se doute du fin mot de l'histoire) via une chaîne TV japonaise. Comment oublier l'accessoire qui aura fait le bonheur de nombreux joueurs : le Super Game Boy, vous permettant de jouer à vos jeux de Game Boy sur la SNES tout en leur donnant des couleurs. L'accessoire s'insérait comme un jeu SNES avec le jeu Game Boy inséré dans ledit accessoire. Aussi, beaucoup de joueurs pensent à tort que la console qui a inventé le concept du multijoueurs à 4, c'est la Nintendo 64. Eh bien non mon grand, c'était présent dès 1993 avec le Super Multitap (et encore avant avec NEC si on veut titiller) qui proposait de jouer jusqu'à 5. Il fut créé par le regretté studio Hudson Soft qui fit même une deuxième version intitulée Super Multitap 2. Si c'est Hudson Soft qui l'a créé, ce n'est pas pour rien, puisque le but était de donner encore plus d'intérêt à leur épisode Super Bomberman. On notera que de nombreux autres jeux comme Secret of Mana, FIFA ou Madden NFL l'utiliseront également. On peut également citer ... Euh ... La souris Super Nintendo ? Oui, l'accessoire s'appelait tout simplement comme ça, avait deux boutons (sérieux !? Décidément) et ne fonctionnait qu'avec Mario Paint avec lequel il était fourni. Pourtant, l'idée était à la base d'en faire une souris qui fonctionnerait avec n'importe quel jeu PC mais cela fut finalement abandonnée au cours du développement de l'accessoire.

Parlons également du Super Advantage, descendant de l'Advantage NES qui comme lui, proposait une manette spéciale jeux d'arcade. Comme son nom l'indique, vous disposiez du gros joystick habituel et de deux boutons plus gros que ceux de la manette classique évidemment. L'un des accessoires les plus connus reste sûrement le Super Scope, le premier périphérique de la console, descendant du NES Zapper (avec lequel on jouait à Duck Hunt) et qui a même eu le droit à des apparitions dans la série Super Smash Bros. Les SF Memory Cassettes ne sont quant à elles sorties qu'au Japon. Se présentants comme des cartouches SNES classiques mais blanches au lieu de grises, elles permettaient d'accueillir et de charger des jeux à partir de bornes appelées Nintendo Power. L'idée était d'avoir légalement plusieurs jeux sur une même cartouche que l'on pouvait effacer quand on voulait. Concernant ce qui nous intéresse le plus, c'est à dire la manette, elle n'a pas de nom mais constitue désormais un contrôleur culte ayant inspiré de nombreux autres contrôleurs. Elle est similaire à la manette de la NES mais disons, qu'elle est nettement améliorée. En effet, dites au revoir aux bords carrés de la manette NES et bonjour aux bords arrondis beaucoup plus agréables au touché. Deux boutons supplémentaires sont ajoutés permettant ainsi plus de combos sur les jeux de combat et deux duos "sauter / action" : Y et X ou B et A, selon les préférences. Les boutons ne sont plus rouges mais on a un bouton vert, un bleu, un jaune et un rouge rappelant évidemment le logo de la console. La croix directionnelle propose maintenant 8 directions différentes (avec les diagonales) et la manette est composée d'une grosse nouveauté qui sera sans cesse reprise à l'avenir : les gâchettes L et R au-dessus de la manette permettant également de faire plus d'actions en jeu. A l'époque on aurait pu croire qu'ajouter deux boutons rendraient les choses plus compliquées, mais il n'en est rien (jouez à StarWing).

La SNES contre l'ère 32 bits

Comme dit précédemment, la cinquième génération de console n'était pas composée de consoles 64 bits seulement, mais bien de consoles 32 bits également au départ. Décidément, la SNES aura eu beaucoup de rivales. L'ère 32 bits aura beau arriver dès 1993 avec l'Amiga, la Jaguar et la 3DO, chez Nintendo, comme à la fin de la NES, on ne stresse pas et on continue à sortir des jeux de qualité qui se vendent plus que certains jeux de la cinquième génération de console. Par exemple, Donkey Kong Country de Rareware qui explose et se vend à 9,3 millions d'unités au total. Il est, à l'époque, le jeu le plus rapidement vendu de l'histoire du jeu vidéo (avant d'être détrôné par The Legend of Zelda : Ocarina of Time sur Nintendo 64 plus tard).  Le jeu à lui seul rivalise avec les nouveaux jeux 32 bits, pourtant sur support CD, qui peinent à rivaliser avec la puissance et l'influence de la SNES de Nintendo, une console de la génération précédente. Cette difficulté que rencontre les consoles 32 bits donnera, indirectement, une ouverture vers des consoles 32/64 bits plus puissantes, notamment avec l'arrivée de la Playstation qui n'aurait jamais existé sans la SNES. Les années passent, les consoles 32 bits continuent leur chemin pendant que la SNES continue à rencontrer le succès. Toutefois, devant une petite baisse dudit succès, Nintendo sort de nouveaux modèles de son bébé 16 bits. En effet, arrive en 1997 la SNS-101 aux Etats-Unis. Par rapport à son homologue originale, la SNS-101 est plus fine et plus légère mais perd quelques petits avantages techniques. En 1998 sort la Super Famicom .Jr au Japon, un modèle arborant un design très similaire à la SNS-101 si ce n'est que cette dernière a les boutons aux couleurs violettes de la version US de la SNES et la Super Famicom .Jr a des boutons aux tons plus gris. Autrement, elles sont identiques et constituent la dernière amélioration/sortie majeure de la SNES. On notera aussi que le logo est implémenté de façon légèrement différente également.

Le désaccord avec Sony, la naissance de la PlayStation et l'effet sloppy seconds vers Philips

Revenons un peu sur cette histoire dont nous avons brièvement parlé juste avant. Nintendo avait beau ne pas perdre la face face à ses concurrentes nouvelle génération, le géant japonais réfléchissait tout de même très sérieusement à la possibilité d'avoir un support CD. Pour cela, Nintendo passa un accord avec Sony et les deux entreprises travaillèrent ensemble dans l'élaboration d'un support CD pour la SNES à l'instar de la Sega CD. Au départ, il s'agissait tout simplement d'un support CD qu'on attacherait, placerait au-dessous de la console de Nintendo mais progressivement, des tensions se sont fait sentir entre les deux compagnies. Le premier gros désaccord, c'est la volonté de Nintendo à encastrer les CD dans un carré en plastique, chose que Sony refuse. Mais le principal désaccord viendra du fait de décider qui aura les droits principaux sur ce futur support CD. Nintendo décide donc d'annuler le contrat en 1991, à la vue d'une présentation de la Playstation (qui est à l'époque le projet pour la SNES) au CES de la même année montrant une console autonome sur laquelle Sony aurait en réalité tous les droits.

Une situation que Nintendo refuse donc, bien évidemment, puisque l'entreprise veut avoir les pleins droits sur ses séries cultes. Tout cela incite la compagnie a, en une journée (vraiment en une journée ce n'est pas une façon de parler) couper les ponts avec Sony pour aller voir Philips (un véritable épisode des Feux de l'Amour vous voyez). Nintendo et Philips décident donc de commencer à développer un projet qui n'aboutira finalement pas mais donnera tout de même le droit à Philips de créer cinq jeux de série Nintendo (parmi lesquels figure le fameux Super Mario's Wacky Worlds). Tout ça ne se fera pas sans conséquences puisque pendant ce temps, de nombreuses menaces de procès contre Nintendo seront faites par Sony mais seront finalement abandonnées progressivement. Finalement, Sony a de son côté continué à développer la Playstation et en a fait ce qu'on connaît aujourd'hui. Nintendo a donc annulé le projet avec Philips qui eux, ont aussi fait leur propre console : la Philips CD-i qui n'aura toutefois pas eu le succès escompté. En résumé : Nintendo n'aura pas eu son support CD pour sa SNES, sera retourné au point de départ et surtout, aura fait naître une série de grande rivale parmi lesquelles on compte surtout la PlayStation, qui réduira définitivement au silence le succès de la SNES à partir de 1994. Ah et puis tout ça aura donné naissance à trois Zelda trèèès médiocres ne m'obligez pas à en parler, monstres. Oui j'aurais dû faire une Semaine Spéciale Philips CD-i je le savais. 

Fin de vie

Frogger fut le dernier jeu à sortir sur la console. Le soft aura beau être sorti en 1998, ce n'est que l'année qui suit, 1999, soit quasiment 10 ans après sa sortie, que Nintendo of America stoppe la production de SNES et qu'il est temps de lui dire au revoir. Au Japon en revanche, la production de SNES continue jusqu'en 2003 (pour vous donner une idée, la GameCube est déjà disponible depuis deux ans à ce moment-là) et le dernier jeu à voir le jour sur la console 16 bits de Nintendo parait en 2000 sur le sol nippon. Toutefois, la console continue à vivre, non seulement à travers les esprits des joueurs, mais aussi à travers de nombreux remake (notamment parus sur Game Boy Advance avec l'excellente série des Super Mario Advance ou le remake de A Link to the Past) et les différentes Consoles Virtuelles disponibles depuis la Wii et la Wii U. En conclusion, la SNES s'est donc écoulée à 49 millions d'unités et est la console la plus vendue de sa génération, devant la Megadrive avec ses 29 millions de ventes ou 39 millions selon les sites (dans tous les cas cela ne change rien au classement) et la PC-Engine et ses 10 millions d'unités vendues. La gagnante de la quatrième génération de console reste encore aujourd'hui très admirée par de nombreux joueurs et définitivement ancrée et influente dans la culture vidéoludique. 

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