Seamus Blackley : certains chez Microsoft voulaient racheter Nintendo

Dans une récente interview avec gamesindustry, le co-créateur de la première console Xbox, Seamus Blackley, revient sur les moments fous qui ont précédé l'entrée de Microsoft dans le monde des consoles et de l'entertainment en salon. On apprend notamment lors de cette interview que certaines personnes chez Microsoft avaient avancé l'idée avec l'équipe de développement de la Xbox d'aller jusqu'à racheter la firme japonaise. Apparemment, l'une des grandes préoccupations à Microsoft était de s'assurer de se faire une place dans ce marché, à une époque où Microsoft n'était pas dans tous les coeurs, même si Windows était dans tous les foyers.

Voici deux extraits frappants de l'article qui donne les points de vue de Lorne Lanning, le créateur de Oddworld ainsi que Seamus Blackley sur cette période importante.

Lorne Lanning, sur Microsoft les approchant pour leur demander de se joindre à eux sur la Xbox, qu'ils voulaient rendre gratuite à l'époque :

C'est pour ça qu'ils nous ont approché parce qu'ils ont dit « nous pensons que vous avez quelque chose qui rivalise dans cet espace pris par Mario et nous pensons que Mario est la chose à tuer... Nous voyons cet espace. Nous voulons cette audience. Nous adorons Oddworld alors pourquoi ne vous joignez-vous pas à nous ? Et on pense à rendre la Xbox gratuite »

Donc là vous vous dites « Bon, si vous allez donner votre console gratuitement, vous allez gagner. Si vous allez gagner, nous voulons être avec vous. »

Et Seamus Blackley, sur la difficulté et l'incroyable brainstorming que ça a été de préparer la Xbox pour Microsoft :

Tout le monde nous a dit qu'elle devrait être gratuite. Un nombre incroyable d'autres idées ont été avancées dans Microsoft également. Certains ont dit que la Xbox devrait se concentrer sur les films, ou que tous les jeux devraient être réalisés par Microsoft. Certains ont même été jusqu'à dire que Microsoft devrait opérer un gros coup et juste assimiler Nintendo. Imaginez n'importe quelle mauvaise idée et c'était une chose que nous devions endurer.