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Les DLC et Nintendo, une romance qui date vraiment d'hier?

Par Saurus_no_Haineko - Le 25/04/2015 à 10:00

Le grand spectre du DLC est effrayant. Symbole d'une industrie en pleine perdition pour les uns, marque d'une volonté de saigner toujours plus le joueur pour les autres, ils avaient cependant jusque là pas touché au grand manitou Nintendo. Vraiment ? Peut-on vraiment dire que ce n'est seulement maintenant que Nintendo se soit lancé dans le contenu téléchargeable ? Et si je vous disais même que Nintendo fait partie des pionniers de ce qu'est aujourd'hui cet effrayant spectre ? Et pourtant c'est le cas. Bien avant Microsoft et sa Xbox au live payant, Nintendo proposait déjà des formes de contenu téléchargeable. Explication.


 


Mais avant même de se lancer dans un débat (parce que oui, ceci est un débat, je ne prétends pas vous imposer ma vision des choses, juste vous apporter des éléments), il faut définir ce qu'est un DLC. Littéralement, cela se traduit par « Downloadable Content », soit contenu téléchargeable. Il est passé par différentes forme, et on considère aujourd'hui que les extensions de jeu sur PC sont des anciennes formes plus « saines » que le DLC tel qu'on le connaît. Comme dit plus haut, il est aussi admit que c'est Microsoft et sa première Xbox qui ont lancé cette mode, avec le live payant de la Xbox en 2003 sur le sol européen (2002 aux Etats-Unis). Avantage ? Pour l'entreprise, c'est un moyen de rentabiliser à moindre coup le développement d'un jeu et pour le joueur, c'est une manière de donner quelques heures en plus à son jeu. Inconvénient, les abus sont désormais légion et il est désormais courant qu'un jeu sorte désormais incomplet. Sans rentrer dans les détails, on se souvient tous d'Assassin's Creed 2 sur lequel plusieurs missions de la campagne étaient proposées à l'achat, une honte indigne d'une entreprise qui était alors aimé pour ses Rayman ou son Beyond Good and Evil.


Ubisoft, l'une des sociétés qui représentent le mieux le problème du DLC, à la fois productrice d'excellents DLC (Far Cry 3  Blood Dragon par exemple) que de véritables escroqueries (Les missions d'Assassin's Creed 2) .


 

Mais que vient faire Nintendo là dedans ? C'est très simple. Le premier contenu téléchargeable le plus connu de chez Nintendo date de… 1996 ! Mais oui, souvenez-vous (si vous le pouvez, moi, je n'étais pas né…), le 27 février 1996 sortait au Japon le premier opus d'une série qui sera pour les consoles portables ce que Mario est pour les consoles de salon : Je parle bien évidemment de Pokémon version Verte et Rouge (La version bleue ne sortira officiellement que le 15 octobre). Et je sens que vous voyez déjà où je veux en venir : et oui, le pokédex est impossible à compléter en l'état dans lequel le jeu est sorti ! Quoi que vous fassiez, il vous manquera toujours au moins un Pokémon, le légendaire Mew. Et comment peut-on obtenir ce Pokémon rarissime ? En le téléchargeant à des évènements bien précis. C'est donc déjà bien une forme de contenu téléchargeable, pas si éloigné que ça des DLC que l'on connaît aujourd'hui. De cette manière, la licence Pokémon a ainsi toujours fonctionné sur ce modèle, proposant toujours un contenu téléchargeable qui sera sorti bien après le jeu, et ce jusqu'à aujourd'hui, ou le Pokémon Hoopa sert de promotion à un film en même temps qu'évènement rythmant des jeux qui ne manquent pourtant pas de Pokémon légendaires.

Non ne pleure pas Pikachu, promis j'ai pas dis du mal des premiers jeux Pokémon...
 


 


 

Pour autant, si Mew s'apparente dès 1996 comme une première forme de DLC, ce n'est que bien plus tard que Nintendo fera son premier véritable essai en la matière. Le 19 avril 2012 sortait au Japon ce qui aurait dû être le dernier jeu d'une licence pourtant aimée des communauté de gamer, j'ai nommé Fire Emblem Awakening. Avant cela, même des licences comme Monster Hunter avaient du changer leur modèle pour s'adapter aux conditions des plate-forme de Nintendo : Ainsi Monster Hunter Tri sur Wii effectuait des quêtes évènementiels sur un roulement hebdomadaires, tandis que d'habitude, il s'agissait bien de quêtes et de contenu téléchargeable à des dates fixes, un modèle qui reviendra dès Monster Hunter 3 G sur 3DS et qui fera complêtement disparaitre son homologue par la suite. Mais revenons à Fire Emblem : Pour la première fois, un jeu de chez Nintendo propose un contenu facultatif payant, et quel prix ! C'est plus de 30 euros qu'il vous faudra dépenser si vous souhaitez posséder l'intégralité du jeu. Un prix quelque peu abusif si on considère que c'est deux tiers du prix du jeu à son lancement. Cependant, là aussi il faut nuancer : le contenu supplémentaire de Fire Emblem est entièrement facultatif : Le posséder ne change rien à l'expérience de jeu qui est très satisfaisante sans ces DLC. Des DLC chers donc, mais qui restent optionnels.

Fire Emblem Awakenig est l'un des jeux les plus importants quand on parle de l'histoire des DLC chez Nintendo.
 


On imagine alors que cette opération, aussi critiquable soit-elle, est un succès, puisque on en arrive aujourd'hui à une troisième vague. Elle commence avec New Super Mario Bros sur Wii U. Vivement critiqué à sa sortie le 30 novembre 2012 pour son manque d'inspiration et d'originalité (au choix), le jeu va se voir doter d'un stand alone/DLC nommé New Super Luigi proposé au téléchargement pour 20 euros et en boite pour 40 euros (!) le 20 juin 2013 , soit presque un an après la sortie du jeu original. Là aussi, grande holà : Si la presse salue la difficulté relevé du DLC qui compense son absence chez Mario, elle critique toujours une absence de prise de risque qui rend le prix un peu trop élevé à leur goût. On en arrive alors à Pikmin 3. Sortie le 26 juillet 2013, la presse est alors unanime sur le jeu : Elle salue un univers enchanteur et un level design parfaitement maîtrisé. A contrario, un critique émana des joueurs, qui s'insurgeront contre une durée de vie ridiculement basse (La campagne pouvant se finir en ligne droite en moins de 8 heures, mais on se demande si ceux qui font ça ont compris l'intérêt du jeu…). Nintendo dévoile alors… Des DLC ! Et, miracle, pour la première fois (vous allez beaucoup l'entendre celui-là) ceux-ci semblent être plutôt bien accueilli. Il s'agira de trois packs de cinq missions proposés à très bas prix (Au final, moins de 10 euros pour les 3 packs qui sortiront à un mois d'intervalle chacun).



 

Et puis on en arrive à Mario Kart 8. Il est difficile de porter un regard purement critique, en sachant que le deuxième pack n'est pas encore arrivé à l'heure ou j'écris ses lignes, cependant, on peut imaginer que les réactions à sa sortie seront les mêmes. Encore une fois, rappel des faits : sorti le 30 mai 2014, le jeu rend particulièrement honneur à la Wii U avec des effets de lumières tout simplement magnifique et une réalisation graphique au top. Certaines critiques apparaissent toutefois contre l'absence d'un véritable mode arène, allant jusqu'à dire que le jeu a été rushé pour sortir plus rapidement (votre serviteur fait parti de ces personnes là). Passons rapidement sur l'annonce du partenariat avec Mercedes, qui permettra à Nintendo de mettre trois voitures de la marque dans ce jeu. Une tentative qui, si elle remporte un vif succès du côté de Mercedes, sera très mal vu du côté de chez Nintendo, et on qualifie les voitures de « ridicules ». Forcément, Mario Kart 8 se démarque des autres jeux de courses de part un univers décalé, l'apparition de Mercedes laisse trop voir les enjeux économiques qu'il y a eu. J'ai dis qu'on passait rapidement sur les Mercedes, parce que c'est là que ça devient intéressant, avec les vrais packs de DLC Mario Kart 8. Pour la toute première fois de l'histoire de Nintendo, une licence majeure va se voir attribuer des DLC payants (Fire Emblem Awakening n'étant pas considéré à sa sortie comme une licence majeure, pour les raisons qu'on lui connaît). Mieux encore, c'est aussi la première fois qu'un simili season pass fera son apparition ! Proposé au tarif unitaire de 8 euros, ils vous en coûtera seulement 12 si vous achetez les deux packs en même temps. Et alors là, on touche vraiment ce qu'on peut considérer comme le premier (décidément) grand véritable succès dans les DLC de Nintendo. Il se voit tant chez les critiques que les joueurs, les deux partis saluant un énorme ajout de contenu (On parle de 16 circuits, soit la moitié d'un Mario Kart en temps normal!) pour un prix relativement faible.


 

Au final, on en arrive à Super Smash Bros for 3DS/Wii U. Inutile de vous présenter les jeux, je pense, vu le succès immense qu'il a remporté, tant chez les joueurs que chez la critique. Comme pour Mario Kart (voir encore plus que pour ce dernier), il est difficile de savoir si le système de DLC de ce dernier fonctionnera et si il sera bien accueilli dans le monde. Cependant, on peut d'ores et déjà analyser le système économique de ce dernier qui marque aussi une première fois chez Nintendo. Quelle première fois ? Concrêtement, c'est la première fois qu'un blockbuster de notre constructeur adoré va avoir un système de micro-transactions. (Holà ! Je vous répète qu'à sa sortie, Fire Emblem ne devait pas avoir le succès qu'il a finalement et heureusement eu!). Micro-transactions, késako ? On utilise ce terme quand un jeu vous permet l'achat de petits contenus à très bas prix. Par exemple, quand vous achetez un thème 3DS sur la boutique dédiée de votre console, vous effectuez une micro-transaction. Se pose alors la question de l'éthique : Souvent quand un jeu propose des micro-transactions, il n'en propose pas qu'une seule, mais énormément. Et on arrive à des sommes assez folles si l'on souhaite tout posséder. Nintendo contourne (pour le moment) le problème en proposant d'acheter un bundle des costumes sur Wii U et 3DS à 9,52 euros. Contourne le problème ? Et non, car un rapide calcul nous apprend que 1,19 (prix d'un costume acheté simultanément sur Wii U et 3DS) fois 8 (le nombre de costumes proposés actuellement) fait… 9,52. Au final, que vous achetiez les costumes un par un ou en bundle, le prix reste le même, et concerne seulement la première vague de DLC. Combien coûteront les autres ? Si on ne peut pas savoir quel sera le succès de cette opération, sachez qu'elle a beaucoup fait rire (jaune) à la rédaction… Passons rapidement sur les personnages, puisque on ne connaît pas le tarif de Lucas (impossible de faire une constante sur le prix des personnages, donc) et qu'au final, il n'y a qu'une seule chose à dire sur Mewtwo. Avec ce personnage, Nintendo fera pour la première fois la promotion de ses jeux avec un contenu téléchargeable. Achetez les deux jeux à leur sortie, et on vous offre un personnage. A vous de vous faire votre avis sur cette pratique, je ne saurais dire si elle est morale (Ca a vraiment été développé pour faire plaisir aux fans!) ou non (Ca a été volontairement amputé du jeu de base en sachant que les anciens fans ne pourraient pas résister!).



 

Et dans le futur ? On le sait maintenant, si il en est encore au stade des essais, Nintendo est désormais ancré dans le monde du DLC : par exemple, on sait que Xenoblade Chronicles X aura bien du contenu payant, un véritable séisme qui a ébranlé bon nombres de fans et suscité des débats parfois tendus. On ne risque même pas grand chose à supposer que des futurs blockbusters comme Splatoon ne seront pas épargnés. Que dire aussi des amiibos? Avec le succès qu'on leur connaît, Nintendo semble tirer sur la corde de ces figurines de manière un peu trop abusive : Combien faut il désormais dépenser pour tous les posséder? (en admettant que vous arriviez à les réserver à temps, vu le peu de stock que Nintendo libère dans le monde) Chacun à sa propre vision de ces petites figurines, lancées par la mode des Skylanders. En tout cas, une chose est sûr, les amiibos ne laissent pas indifférents..



(*Bien qu'il aurait été intéressant d'aborder le cas d'Hyrule Warriors, vu que le système économique des DLC est très proche de Mario Kart 8 et que le succès est au rendez-vous, et après réflexion, j'ai décidé de ne pas en parler. Le jeu est avant tout développé par Tecmo Koei, un studio tier connu de longue date pour une politique de DLC pas toujours honnête vis à vis du joueur (On se souviendra de Warrior Orochi 3 Hyper, sur lequel il faut débourser plus de 90 euros si l'on souhaite posséder tous les DLC). On ne sait pas dans quel mesure Nintendo a pu intervenir dedans.

*Même réflexion sur le Satellaview, un périphérique de la Famicom sorti exclusivement au Japon en 1995, qui marque l'arrivée de Nintendo sur le marché en ligne. En effet, il était possible de télécharger du contenu en ligne via ce périphérique, mais il s'apparentait alors plus à l'apparition du format épisodique qu'au DLC : C'est à dire que les jeux sortaient par fragment, à des dates régulières. Et oui, Zelda a eu un opus qui est sorti en format épisodique !)

En conclusion, je vous laisse sur un "la rédac se lâche" dans lequel mes collègues pourront vous expliquer leurs points de vue sur cette pratique ô combien lucrative mais ô combien dangereuse qu'est le DLC : 


ShadowDeath :

Le concept du DLC, bien qu'il se soit implanté durablement au sein du jeu vidéo, est une invention qui reste très controversée notamment lorsqu'il est payant. Sa vocation première est d'offrir aux joueurs du contenu supplémentaire, ce, après la sortie d'un titre. Néanmoins, certains estime qu'il existe des abus de la part des éditeurs dans son utilisation fréquente, voire parfois excessive et couplée à des prix exorbitants. En effet, certains DLC apporteront du contenu exclusif substantiel, un contenu dont le travail de conception aurait été trop conséquent pour être fourni à l'occasion de la date de sorti d'un titre. C'est par exemple le cas pour les deux DLC de Mario Kart 8 offrant aux utilisateurs un lot de 6 nouveaux personnages, 16 nouveaux circuits et 8 nouveaux véhicules pour un coût atteignant 12 euros s'ils sont achetés en même temps. En revanche, il existe des DLC dont le contenu qu'ils procurent aurait pu être aisément insérés dans le jeu pour sa sortie originelle et dont le prix aurait pu être inclus dés le premier achat. C'est le cas du titre Hyrule Warriors qui, depuis sa sortie, ne cesse de proposer une pléthore de petits DLC peu gratifiants, avec de minces ajouts, un personnage par-ci, un nouvelle arme par-là, pour des prix intransigeants. Avec un tel phénomène en vogue, de nombreux joueurs ont l'impression que ce genre de titre se vend en « kit » par le développeur. En somme, le DLC peut être utilisé à bon comme à mauvais escient. Le dernier usage en date d'un DLC douteux est probablement la mise en vente du personnage Mewtwo dans Super Smash Bros. for Wii U et 3DS qui a d'ailleurs occasionné quelques bugs. Espérons que Masahiro Sakurai s'en tienne à sa dernière déclaration indiquant qu'il n'envisageait pas de nouveau DLC payants concernant ses deux titres phares.

Milieparks :

Je ne m'étais jamais procuré aucun DLC de ma vie. La raison ? J'ai toujours trouvé très frustrant d'avoir d'abord à payer pour un jeu ... qui au final s'avère être incomplet puisqu'il demande à être complété grâce à un DLC. Je sors du contexte Nintendo (ne me brûlez pas sur le bûché) mais le premier jeu qui m'a permis de comprendre que les DLC avaient une certaine utilité est Diablo. J'ai découvert de nouvelles quêtes, ce qui m'a permis de recommencer à un jeu que j'aimais déjà beaucoup, celui-ci ayant l'air d'être "remis à neuf". J'imagine que ça produit un peu le même effet aux écumeurs de bitume sur Mario Kart 8 qui découvrent de nouveaux circuits et karts grâce aux derniers DLC. J'ai donc changé d'avis sur les DLC avec le temps ... mais attention, je ne crois pas que tous les jeux méritent un DLC ou que tous les DLC vaillent vraiment leur prix ^^ Certains éditeurs de jeux vidéo abusent quand même pas mal, selon moi ...

Whittom :

Pour moi, il y a littéralement deux types de DLC et donc, deux façons complètement distinctes de les percevoir. Sans se rabaisser à les classer «bon contenu additionnel» et «mauvais contenu additionnel», il est tout de même possible de s'interroger sur le côté extrêmement mercantile que peut avoir un DLC par rapport à un autre. Je m'explique. 

Il peut y arriver que des éditeurs nous pondent des jeux inachevés, Prince of Persia (2008) par exemple, pour ensuite nous sortir un contenu additionnel au prix fort afin que l’on puisse compléter le jeu intégralement. Je condamne franchement cette pratique douteuse puisqu'elle n'offre pas la liberté au consommateur de profiter d'une expérience de jeu intégrale sans qu'il ait à débourser quelques sous supplémentaires.

Cependant, il y a des DLC qui sont conçus uniquement pour agrémenter un jeu déjà complet à la base. C’est le cas notamment de Mario Kart 8 et son contenu additionnel. De prime abord, c’est un Mario Kart traditionnel avec le panel et le nombre de course habituels de la série. Les DLC viennent ici simplement bonifier l’expérience de jeu. Je trouve cette méthode franchement mieux que la précédente puisque le consommateur voit le DLC comme un bonus facultatif et non un élément essentiel.

Au final, la pratique du DLC n’est pas néfaste en soi, cependant, je crois qu’il faut que le jeu de base soit assez complet pour que le contenu additionnel soit vu comme un bonus facultatif et non un élément essentiel à la complétion du jeu.

Pillow :

Je catégorise les DLC en 2 types de catégories très simples mais efficaces: les bons DLC et les mauvais DLC. Tout dépend du contexte, si on prend exemple sur MK8, leur DLC sont des bons DLC, pour le prix on a 8 nouveaux circuits, 3 nouveaux personnages et 4 nouveaux véhicules, ça vaut le coup et surtout on a avec ca un plus que ce que nous a proposé la série auparavant, je pense surtout que c'est pour ca qu'on pardonne a Nintendo. Les Skins de League of Legends par exemple sont bon, car c'est un jeu avant tout gratuit et ensuite on peut acheter des trucs si on veut se faire plaisir, c'est ok ca passe. Proposer un skins dans un jeu payant et qui est 2 fois trop cher pour ce que c'est, c'est un mauvais DLC. Proposer une nouvelle mission est un peu un foutage de gueule a mon goût, ca fait un peu le jeu vendu en kit, je le mets donc en mauvais DLC.

Tout dépend du contexte, si Nintendo propose moins de courses que d'habitude dans un futur Mario Kart et que la il propose des DLC, il rentrera dans la mauvaise catégorie des DLC.

InspLVD :

Les DLC peuvent être cool si ils sont bien : les chapeaux pour les Mii à 1€ l’unité, on en veut pas mais les bons circuits pour Mario Kart 8, je dis pas non ! Nintendo nous ont endormis avec leur Scrutin des personnages Smash Bros : Mewtwo devait logiquement être le dernier personnage mais on se retrouve avec un nombre incalculable de personnage en plus. C'est un jeu sans fin. Après, il ne faut pas que les développeurs se disent : « Voilà, on a fini le jeu, maintenant on va retirer plein de trucs pour les mettre en DLC », sinon ça perd tout son sens.

MystereJohn :
 

Les DLC, pour ou contre ? Sans spoiler, je peux déjà vous dire que ma réponse sera double – comme le monde qui n’est ni blanc ni noir, mais gris. Enfin, ne nous égarons pas. Et de toute évidence, le monde est en couleurs.

Je suis pour les bons DLC, et contre les mauvais DLC. Je m’explique :
Lorsque l’on parle d’un DLC (downloadable content, c’est-à-dire contenu téléchargeable), il faut prendre deux choses en considération : son prix et… son contenu. Et des DLC, il en existe pléthores, et il ne faut donc surtout pas tous les mettre dans le même panier, surtout si l’on parle d’un simple skin de personnage à acheter ou d’une dizaine de maps pour un quelconque FPS. Si l’on prend ces deux exemples, il est évident que le temps passé à jouer avec ces DLC ne sera pas le même entre les deux. Et payer pour un skin, je n’en vois pas l’intérêt. Mais tout ceci est bien évidemment personnel. Par contre, quand un jeu que j’ai fortement apprécié se permet de rajouter du contenu intéressant à un prix intéressant, je n’en demande pas mieux !
Et c’est là que l’on peut prendre l’exemple de Mario Kart 8. À sa sortie, il n’était rien de plus qu’un Mario Kart classique avec ses 32 circuits. Quelle surprise lorsque Nintendo avait annoncé sortir des DLC ! Mais attention, ces derniers arrivent par tranche de 6 mois, ce qui permet de conserver l’intérêt du jeu dans le temps et de lui redonner un second souffle.
Le contenu d’un DLC ? Trois personnages, quatre karts supplémentaires et huit circuits. Le prix ? Huit euros seul, une ristourne de deux euros si l’on prend les deux en même temps. C’est ce que j’appelle un excellent rapport qualité prix, et j’espère que Nintendo continuera à en produire.
Par contre, je ne suis pas d’accord lorsque Nintendo se met à sortir des DLC costumes de Mii pour Super Smash Bros. Certes il y a du travail pour la conception. Mais quelques euros pour de simples skins ? Pourquoi ne pas les ajouter dans le jeu avec une simple mise à jour ?

Voilà ce que doit être pour moi un DLC : un contenu qui arrive après le jeu, prévu après le jeu, qui vient redonner de l’intérêt et qui a un bon rapport qualité prix. Inutile de dire que je suis donc contre le fait de parler de DLC avant même la sortie d’un jeu – bientôt ces derniers deviendront plus importants que le jeu lui-même !

Speedwagon :

En ce qui concerne les DLC, il s'agit d'une matière à débat. Je ne suis pas fondamentalement contre les DLC. Je pense que ce terme fait l'objet de vive critique en raison des abus que le modèle a introduit. On retiendra par exemple les maps pack de Call of Duty ou la fameuse armure de cheval dans Oblivion. Pour moi, tout est une question de balance et surtout de mentalité. Lorsque l'éditeur retire sciemment du contenu ou force l'obtention du contenu, je pense qu'il s'agit d'une mauvaise politique et même contre productive. Un bon DLC est un contenu qui apporte au contenu de base, sans pour autant s'imposer.

Aussi, je ne suis pas contre les DLC inutiles comme les costumes à foison ou autre. Les DLC d'ordre cosmétiques sont, selon-moi, du contenu inutile. C'est sympa de l'avoir mais on peut aisément s'en passer. Tout est aussi une question de tarif. La bonne balance, selon moi, doit-être équivalente au contenu de base. Lorsqu'un jeu propose 20 maps et est vendu à 50€, il est indécent de proposer 4 maps pour 15€. Mario Kart 8 offrait une excellent balance, puisque pour 16€, voir même 12€ lorsque acheté ensemble, il proposait d'offrir 50% de contenu en plus, sans pour autant être à un prix équivalent à 50% de celui du jeu de base.

Au final, je pense que les DLC subissent à tort une mauvaise pub, une sorte de stigmate attaché à un terme qui peut être synonyme aussi bien d'escroquerie que de contenu irréprochable en terme qualitatif.