
Le SELL répond à l'UFC-Que Choisir !

Vous vous souvenez forcément de l’action en justice de l’association UFC-Que Choisir annoncée mardi dernier, qui visait à dénoncer certaines pratiques douteuses des éditeurs. Et bien sachez que cela a semble t-il dérangé les acteurs de l’industrie puisque James Rebours, patron du SELL, vient de répondre à l’association et critique d'ailleurs son étude juste ci-dessous :
Vous avez acheté un jeu vidéo et vous n’avez pas pu l’utiliser pleinement à cause de défauts de conception ? Merci de nous faire parvenir votre témoignage en indiquant le nom du (des) jeu(x) et son (leur) éditeur et en précisant si un correctif a été mis à disposition (si oui, dans quel délai)
Forcément dans ce genre de situation des consommateurs se trouvent dans une approche négative. J'aimerais bien voir le résultat d'une enquête du même type s'adressant aux possesseurs de voiture qui rencontrent un problème...
La détérioration des jeux mise en avant par l'étude est un argument fallacieux. Les 560 témoignages recueillis par l'UFC n'ont pas de véritable valeur si l'on prend les 28 millions de joueurs et les 37 millions de logiciels vendus en France. Les éditeurs font un gros travail pour gérer les bugs.
Les éditeurs ont développé non seulement les modes solo mais également les modes multi-joueurs. Les jeux procurent davantage d'expérience qu'avant. Concernant la durée des jeux, tout est relatif. Un gamer mettra sans doute beaucoup moins de temps à aller au bout de l'aventure qu'un novice. Cette critique relève davantage du ressenti que du factuel.
Et en ce qui concerne les codes d’activation qui font énormément débat (puisqu’il tue le marché de l’occasion), voici la réponse des éditeurs :
Il faut se rendre compte que le marché du PC sur lequel l'étude fait le focus [ndr : 36% des personnes ayant répondu à l’enquête ont déclaré jouer sur PC] est soumis à une très forte piraterie. Aujourd'hui, sur l'ensemble des solutions pour lutter contre les actes de piratage, c'est l'activation online qui marche le mieux. Les éditeurs ont adopté les DRM (Digital rights management) pour lutter efficacement contre la reproduction illégale des logiciels. Si cela a un impact sur le marché de l'occasion, ce n'est pas une volonté délibérée.
Bref, sans vouloir forcément rentrer dans un parti (mais nous allons le faire !), certaines réponses du SELL laissent tout de même à désirer. Nous n’avons d’ailleurs pas peur d’affirmer soutenir l’association UFC-Que Choisir, comme une très grande partie des joueurs.