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L'interview du samedi : Nicolas Courcier, auteur de Zelda et MGS

Par Iblis - Le 17/03/2012 à 10:00

Après deux fiches de lectures consacrées à Metal Gear Solid : Une oeuvre culte de Hideo Kojima et Zelda : Chronique d'une Saga Légendaire, tous deux édités par Console Syndrome, Nintendo-Master continue sur sa lancée en vous dévoilant son interview d'un des trois auteurs de ces deux ouvrages de qualité : Nicolas Courcier. L'occasion d'en apprendre un peu plus sur lui et sur la création des deux bouquins.


Bonjour Nicolas, vous êtes avec Mehdi El Kanafi et Damien Mecheri l'un des trois auteurs de Metal Gear Solid : Une Oeuvre Culte de Hideo Kojima, mais également de Zelda : Chronique d'une Saga Légendaire, deux très bons ouvrages sur des séries qui méritent cette mise en avant que vous leur avez consacrée. Mais avant d'entrer dans le vif du sujet, parlez-nous un peu de vous : Votre parcours professionnel, vos travaux les plus importants, etc...

Mon parcours professionnel avant de me consacrer à Console Syndrome n'a pas grand chose à voir avec le jeu vidéo. J'ai en effet étudié la biologie à la fac, contrairement à Mehdi, mon associé, qui lui a étudié l'édition. Pourtant, dès le début de nos études (il y a 7 ou 8 ans), nous avions lancé un fanzine dédié au jeu vidéo. On souhaitait offrir un produit de qualité, autant dans le fond que dans la forme (une centaine de pages en couleur, un papier de bonne qualité, etc.). Nous vendions ces magazines dans divers kiosques de la région toulousaine. Après un peu moins de deux ans et 7 numéros, nous avons stoppé l'aventure, qui revenait de plus en plus cher, malgré les emplacements de pub que nous vendions. Nous nous sommes ensuite établis sur internet, sur le site Console Syndrome.com, toujours actif aujourd'hui, qui nous permet de traiter de l'actualité. L'équipe est actuellement composée de 5 personnes et nous permet de traiter le jeu vidéo de manière un peu plus analytique, avec un éditorial un peu différent de ce qui se fait ailleurs (par exemple, nous ne proposons pas de news). Nous savions pourtant que nous retournerions sur le support papier, que nous apprécions beaucoup, et, une fois nos études respectives terminées, Mehdi et moi avons jugé qu'il était temps de nous lancer. Nous avons alors créé Console Syndrome éditions en novembre 2010.

 
Comment en êtes-vous arrivés à écrire ces deux livres consacrés aux séries Metal Gear Solid et The Legend of Zelda ? Pourquoi avoir choisi ces deux-là plutôt que d'autres ?

L'avantage lorsque l'on monte sa structure, c'est qu'on est libre de travailler sur ce qu'il nous plait. Les sagas MGS et Zelda font évidemment partie de nos favorites. Après, il ne faut pas se leurrer, il faut également faire en sorte (surtout au début d'une activité) que ces séries soient populaires auprès du public, tout en s'arrangeant pour faire coïncider la sortie du livre avec un événement d'actualité (la sortie de Skyward Sword pour Zelda et celle de MGS HD pour Metal Gear). Pour MGS et Zelda, toutes les conditions étaient remplies.


Parlons un peu de la création de ces deux livres. Si Damien Mecheri s'est à deux reprises occupé du chapitre consacré à la partie musicale de ces sagas, vous et Mehdi El Kanafi vous êtes tous deux partagé les tâches concernant les autres sections des bouquins. Quelles sont les parties sur lesquelles vous avez le plus travaillé à chaque fois ? Combien de temps de recherche et de travail cela vous a-t-il pris ? A la vue de la qualité de vos ouvrages et de la quantité d'informations et anecdotes que l'on y trouve, on peut aisément penser que vous avez dû y consacrer un temps énorme...

En général, on essaie de ne pas passer plus de 3 mois sur chaque livre, afin de proposer un rythme de sortie qui nous permette de vivre de notre activité. Nous effectuons ce travail à plein temps, donc passer 3 mois sur une série permet tout de même d'en faire pas mal le tour. Le plus long bien évidemment, c'est de refaire tous les jeux d'une série en particulier. Ce travail est tout de même primordial, car on ne peut écrire sur ce que l'on ne maitrise pas totalement. Et c'est évidemment en jouant que surgissent toutes les idées d'article. Nous passons également beaucoup de temps à discuter, à tenter de pousser chaque idée à fond, histoire de voir s'il y a moyen d'en tirer quelque chose. Ensuite, on passe beaucoup de temps sur internet ou à fouiller dans des vieux magazines pour effectuer des recherches sur chaque titre, afin d'exhumer les interviews intéressantes par exemple. On a aujourd'hui la chance de pouvoir trouver une masse d'informations considérables sans bouger de chez soi, ce qui n'était pas possible 10 ans en arrière.

Et côté jeu vidéo, Nicolas Courcier ça donne quoi ? Je suppose que Zelda et MGS doivent faire partie de vos séries préférées, mais quel est votre pêché mignon, vos autres sagas favorites ? Jouez-vous beaucoup ?

Ma réponse risque de ne pas être très originale. Il y a énormément de séries et de jeux que j'apprécie, parmi les plus connues. On peut citer Silent Hill, Castlevania, Bioshock, Mario, Dead Space, etc. Mon dernier coup de cœur, là non plus ne va pas être original, c'est Journey. Un titre extraordinaire, à propos duquel je serais bien embêté si je devais écrire à son sujet, tellement l'expérience mérite d'être jouée.

Metal Gear Solid

Vos œuvres consacrées à Zelda et Metal Gear Solid reçoivent-elles le succès qu'elles méritent ? Les retombées sont-elles satisfaisantes pour vous et pour Console Syndrome qui vous édite ?

Effectivement, nous avons eu la chance que nos ouvrages consacrés à Zelda et MGS rencontrent un beau succès. Ça nous rassure dans notre démarche et nous laisse entrevoir le futur avec plus de sérénité. Comme je le signalais plus haut, la société Console Syndrome éditions, que nous avons fondé avec Mehdi, nous permet aujourd'hui d'en vivre.


Pour finir, serait-il possible de savoir si un nouvel ouvrage de la trempe de ces deux-là est actuellement en cours de rédaction ? Si oui, lequel ? Si non, de quelle série aimeriez-vous traiter à l'avenir ?

On a beaucoup de boulot en ce moment. Nous travaillons sur pas moins de 6 livres, dont au moins 5 devraient voir le jour d'ici la fin de l'année, si tout va bien. Après, je ne peux rien annoncer de plus précis - pas pour jouer au mystérieux, mais seulement pour ne pas promettre quelque chose qui ne sortirait finalement pas. Nous préférons être certains d'une sortie avant de l'annoncer.