BAC : Français ecrit 2012

lu , j'écrit toujours avec le clavier visuel :noelol:

BUG A CAUSE DES C/C

Corpus de texte

TEXTE A

Joachim DU BELLAY : Seigneur, je ne saurais regarder d'un bon oeil

Seigneur, je ne saurais regarder d'un bon oeil
Ces vieux singes de cour, qui ne savent rien faire,
Sinon en leur marcher les princes contrefaire,
Et se vêtir, comme eux, d'un pompeux appareil.

Si leur maître se moque, ils feront le pareil,
S'il ment, ce ne sont eux qui diront du contraire,
Plutôt auront-ils vu, afin de lui complaire,
La lune en plein midi, à minuit le soleil.
 
Si quelqu'un devant eux reçoit un bon visage,
Es le vont caresser, bien qu'ils crèvent de rage
S'il le reçoit mauvais, ils le montrent au doigt.

Mais ce qui plus contre eux quelquefois me dépite,
C'est quand devant le roi, d'un visage hypocrite,
Ils se prennent à rire, et ne savent pourquoi.

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TEXTE B

Jean de la Fontaine :La GÉnisse, la ChÈvre et la Brebis,
en sociÉtÉ avec le Lion

La Génisse, la Chèvre et leur sœur la Brebis,
Avec un fier Lion, Seigneur du voisinage,
Firent société, dit-on, au temps jadis,
Et mirent en commun le gain et le dommage.
Dans les lacs de la Chèvre un Cerf se trouva pris ;
Vers ses associés aussitôt elle envoie :
Eux venus, le Lion par ses ongles compta,
Et dit : Nous sommes quatre à partager la proie ;
Puis en autant de parts le Cerf il dépeça ;
Prit pour lui la première en qualité de Sire :
Elle doit être à moi, dit-il, et la raison,
            C'est que je m'appelle Lion :
            À cela l'on n'a rien à dire.
La seconde par droit me doit échoir encor :
Ce droit, vous le savez, c'est le droit du plus fort.
Comme le plus vaillant je prétends la troisième.
Si quelqu'une de vous touche à la quatrième,
            Je l'étranglerai tout d'abord.

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TEXTE C

Paule Verlaine : l'enterrement

Je ne sais rien de gai comme un enterrement !
Le fossoyeur qui chante et sa pioche qui brille,
La cloche, au loin, dans l’air, lançant son svelte trille,
Le prêtre en blanc surplis, qui prie allègrement,

 L’enfant de chœur avec sa voix fraîche de fille,
Et quand, au fond du trou, bien chaud, douillettement,
S’installe le cercueil, le mol éboulement
De la terre, édredon du défunt, heureux drille,

Tout cela me paraît charmant, en vérité !
Et puis, tout rondelets, sous leur frac écourté,
Les croque-morts au nez rougi par les pourboires,

Et puis les beaux discours concis, mais pleins de sens,
Et puis, cœurs élargis, fronts où flotte une gloire,
      Les héritiers resplendissants !

 

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                                                                                                     TEXTE D

 Arthur Rimbaud : a la musique

Sur la place taillée en mesquines pelouses,
Square où tout est correct, les arbres et les fleurs,
Tous les bourgeois poussifs qu'étranglent les chaleurs
Portent, les jeudis soirs, leurs bêtises jalouses.

? L'orchestre militaire, au milieu du jardin,
Balance ses schakos dans la Valse des fifres :
? Autour, aux premiers rangs, parade le gandin ;
Le notaire pend à ses breloques à chiffres.

Des rentiers à lorgnons soulignent tous les couacs :
Les gros bureaux bouffis traînent leurs grosses dames
Auprès desquelles vont, officieux cornacs,
Celles dont les volants ont des airs de réclames ;

Sur les bancs verts, des clubs d'épiciers retraités
Qui tisonnent le sable avec leur canne à pomme,
Fort sérieusement discutent les traités,
Puis prisent en argent, et reprennent : "En somme !..."

Épatant sur son banc les rondeurs de ses reins,
Un bourgeois à boutons clairs, bedaine flamande,
Savoure son onnaing d'où le tabac par brins
Déborde ? vous savez, c'est de la contrebande ; ?

Le long des gazons verts ricanent les voyous ;
Et, rendus amoureux par le chant des trombones,
Très naïfs, et fumant des roses, les pioupious
Caressent les bébés pour enjôler les bonnes...

? Moi, je suis, débraillé comme un étudiant,
Sous les marronniers verts les alertes fillettes :
Elles le savent bien ; et tournent en riant,
Vers moi, leurs yeux tout pleins de choses indiscrètes.

Je ne dis pas un mot : je regarde toujours
La chair de leurs cous blancs brodés de mèches folles :
Je suis, sous le corsage et les frêles atours,
Le dos divin après la courbe des épaules.

J'ai bientôt déniché la bottine, le bas...
? Je reconstruis les corps, brûlé de belles fièvres.
Elles me trouvent drôle et se parlent tout bas...
? Et je sens les baisers qui me viennent aux lèvres...

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Question : En quoi les textes du corpus relevent t'il de la poesie satirique ?

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Commentaire : Commenter le texte C verlaine

Dissertation : Dans quelle mesure la poesie est t'elle un genre efficace pour presenter une critique de la société ?

Invention: Imaginez un dialogue entre 2 critiques litteraires au cours d'un debat sur la poesie .L'un pense que la poesie doit etre utile et eveiller l'esprit critique du lecteur ; l'autre estime que l'on ne saurait la reduire à cette seul fonction .Chacun des points de vues devra comporter plusieurs argument , illustrés par des reference à des poemes.

 

la poesie c'est le pire ter

themes qu'on pouvait avoir

perso j'ai pris le com de texte

PS : Verlaine t'es un batard :D