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[SSS] Retrospective sur la série StarFox

Par speedwagon - Le 21/09/2014 à 01:10

Gameplay bien rôdé, techniquement au top, fun omniprésent, OST dantesque, personnages charismatiques, répliques cultes... Les qualificatifs de ce genre fusent quand le nom « StarFox » est cité. Probablement l'une des séries les plus appréciés dans l'univers de Nintendo, celle-ci a aussi une très longue histoire avec le hardware de la firme au plombier en étant en quelque sorte une égérie technique sur presque chacun des supports sur lesquels elle est apparue. Cependant, ses ventes un peu en retrait ont eu pour conséquence de laisser la série en pause depuis l'épisode Command sur NDS. Pour autant sa popularité n'a pas cessée pour autant et ce notamment par sa présence dans la série Smash Bros. A l'annonce d'un nouvel opus prévu en 2015 sur Wii U mais aussi avec la sortie prochaine de Super Smash Bros 3DS, il est temps de se replonger au cœur de ce qui pourrait être décris comme un space opéra joué par de petites marionnettes anthropomorphique...

La Planète du Singe : Les Origines

A l'époque où la guerre des consoles était explicite entre les constructeurs (jusqu'à citer des noms en pleine publicité) le nerf de la guerre se situait aussi dans des termes techniques. 16-bit, 65000 couleurs, Son stéréo... Des termes obscures pour le joueur lambda qui ne pouvait se raccrocher qu'à un seul référent : Plus le chiffre était gros, mieux c'était. Qu'importe de savoir ce qu'est un bit, il y en a plus et c'est forcément mieux ! Nintendo manifestait déjà un léger avantage à l'époque, avec son fameux mode 7 simulant un pseudo effet 3D, mais cette fois, il fallait pousser la chose au niveau suivant. Durant cette période, Nintendo était moins frilleux à l'idée de travailler avec des compagnies occidentales. C'est en travaillant avec la société Argonaut que StarFox a pu voir le jour. Si Nintendo s'est occupé de la partie habituelle dans la création d'un jeu vidéo, à savoir game design, bande-son, scénar, design etc... la partie technique fut en partie réalisé avec l'aide de Argonaut Games. Ce qui abouti à la création du Super FX. Une puce intégrée dans la cartouche permettant des choses que la SNES ne pouvait se permettre, comme une 3D faite de polygones. C'est ainsi que les premières aventures de l'équipe Star Fox prirent forme. Ce premier épisode est l'occasion de mettre en place tout le background de la série, chose nécessaire pour toute nouvelle licence qui souhaite se développer. Ainsi, dans un univers habité par des êtres anthropomorphique, Andross fut banni de la planète Corneria, à cause de ces recherches jugées complètement illégales et surtout complètement folle. Furieux, ce dernier s'approprie la planète Venom et jure vengeance en déclarant la guerre à la planète Corneria (tout en foutant le boxon dans les autres planètes de l'univers). Alors que l'espoir semble perdu, le Général Pepper en appelle à une équipe de mercenaire. La meilleure, j'ai nommé Star Fox. Le décor étant planté, la machine fut ensuite lancée... Petit mot concernant le design, Miyamoto, fan de série comme Thunderbirds, mettant en scène des marionnettes décide de prendre un design similaire à la série, tranchant avec l'univers assez mature (rappelons tout de même que les pilotes d'Arwings doivent s'amputer les jambes et porter une prothèse afin de piloter, et ce pour une question de pression sanguine).

Lylat Wars, entre copyright, remake et rumble pack

Le lancement de la nouvelle console de Nintendo vu l'occasion rêvée pour la licence StarFox. Si pour les autres licences de Nintendo, le passage à la 3D était une première, notre équipe de mercenaires avait déjà les pieds dans l'eau, histoire de prendre la température avant le grand plongeon. La série pouvait enfin s'exprimer tout en 3D, avec des polygones plus nombreux, texturés. Pour autant, StarFox 64 (ou Lylat Wars en Europe, en raison de copyrights) n'allait pas se contenter d'apporter seulement de nouveaux graphismes en 3D. Après tout, Super Mario 64 lui avait déjà volé la vedette, en démontrant en plus les capacités du nouveau stick implanté dans le pad de la console. Afin de se démarquer dans son rôle de pionnier, le jeu permettait l'utilisation du Rumble Pack. Kézako ? Il s'agissait d'un bloc qu'on attachait au port présent sur le pad N64. Moyennant 2 piles AA, ce dernier permettait à votre pad de vibrer au rythme de l'action. Si aujourd'hui, un tel concept semble stérile, il s'agissait à l'époque (et je parle en connaissance de cause) d'une véritable claque en terme d'immersion. Pour ce qui est de l'histoire, si le titre fait plus de remake qu'autre chose, il faut quand même avouer qu'il ajoute énormément à l'opus SNES, bridé par les capacités techniques de la machine mais aussi par le support de stockage. Ainsi, si l'on retrouve encore une fois Andross banni sur Venom qui décide de faire la guerre à Corneria, le scénario est cette-fois étendu, notamment par la présence de doublages anglais plutôt réussie, des répliques cultes, mais aussi de nouveaux personnages, dont la charismatique team Star Wolf. Le passage sur N64 permettra à la série d'étayer ce background, en donnant vie aux personnages mais surtout en approfondissant ces derniers. Le petit théâtre de marionnettes est ainsi détruit pour être remplacé par un de ces nouveaux cinémas, promettant un spectacle impressionnant. La licence fait fit du passé et la chronologie de la série commence par StarFox 64, remplaçant au passage les jambes amputés par des bottes d'acier. Le titre bénéficiera plus tard d'un remake, sur Nintendo 3DS, mettant à profit la 3D de la console mais aussi la partie graphique, curieusement bien exploitée, avec des effets rarement vu sur d'autre titres notamment de la part de Nintendo, comme de la tesselation ou des réflexions en temps réel sur l'eau.

Dinosaur Planet ou le chaînon manquant

Si la Nintendo 64 n'a su s'attirer les faveurs des éditeurs tiers, Nintendo savait bichonner sa machine mais n'était pas seul à la tâche. Ainsi, c'est aussi sur Nintendo 64 que Rare a brillé. Ce tandem à l'époque inséparable a su donner ses lettres d'or à la console en la bombardant de titres cultes. C'est aux alentours de l'année 1999/2000, moins de 2 ans avant la sortie de la GameCube, que le studio britannique s'attelait à un petit projet qui fera office plus tard de chaînon manquant dans la série. Dinosaur Planet était un jeu d'aventure mettant en scène deux renards, Krystal et Sabre, explorant une planète peuplée de dinosaures. Destiné à être l'un des baroud d'honneur de la console, Nintendo ne l'entendait pas de cette oreille. Ainsi, entre l'approche de la GameCube et le fait qu'avec un renard, ca va, c'est quand il y en a trop que ca devient un problème, Dinosaur Planet est ainsi annulé... ou plutôt transformé. Ainsi, la team Star Fox s'invite à la fête et Dinosaur Planet devient ainsi StarFox Adventures : Dinosaur Planet, un spin-off qui se démarque des précédents opus, axés sur le rail-shooter pour proposer un jeu d'aventure et d'exploration. Bien entendu, quelques phases en Arwing sont conservées, histoire de ne pas cracher sur l'héritage de la série. Encore une fois, StarFox Adventures fait office de vitrine technologique pour le support. Le jeu est magnifique, mais plus encore, ce sont les techniques graphiques mises en avant dans le titre, notamment pour les fourrures avec ce « fur shading ». Pour ce qui est du scénario, le titre se déroule des années après StarFox 64, neuf ans après pour être exact ! L' équipe est devenue plus âgée et ce cher Peppy est maintenant à la retraite, prodiguant alors des conseils. Quant à Falco, ce dernier est devenu, pour un temps, un loup solitaire. La trame démarre lorsque Krystal (l'une des rescapée de « l'annulation » Dinosaur Planet) est capturé après avoir tenté de libérer un esprit sacrée appelé « Krazoa ». Pourquoi ? Tout simplement parce que tout ne vas pas bien sur Dinosaur Planet, en effet, le dictateur local, le Général Scales, souhaite asservir la planète. La team Star Fox est donc envoyée là bas pour l'en empêcher. Beaucoup de phases au sol, d'exploration, évoquant par moment la série Zelda. Un épisode qui divise la fanbase, entre les puristes ne jurant que par le rail-shooter et ceux qui préfèrent ce style aventure, beaucoup plus consistant. Quoi qu'il en soit, StarFox Adventures restera un très bon titre ayant marqué la ludothèque de la console mais aussi la fin de Rare tel qu'on le connaissait... cependant et c'est un peu une tradition de brisé, il ne sera pas le seul StarFox de la console...

L'invasion Aparoid et le retour aux sources

Afin de contenter une fanbase parfois capricieuse, Nintendo a, semble t-il, décidé de ne pas laisser la GameCube sans son StarFox à la sauce rail-shooter. Rare n'étant plus, l'éditeur Japonais se dirige donc vers un autre développeur : Namco. A cette époque, Nintendo avait expérimenté un nouveau hardware, basé sur celui de la GameCube, à destination de l'arcade. Nommé Triforce, ce fut une collaboration entre Nintendo, SEGA et Namco. En raison de ce partenariat, Nintendo avait développé de solides relations avec SEGA (qui a pondu le superbe F-Zero GX) et Namco (qui s'est donc occupé de ce nouvel opus). Titré StarFox Assault, cette nouvelle aventure se veut plus traditionnelle ou presque. Si le titre propose de nouveaux des phases de rail-shooting, le jeu se dote cette-fois ci de nombreuses phases de shoot au sol. Ainsi, Fox est cette fois envoyé sur le terrain pour dégommer ces ennemis à coup de fusil d'assaut mais aussi de roquettes. Arcade, bourrin, fun, il s'agit aussi d'un titre techniquement abouti. Certes moins beau que Adventures, mais visant les 60FPS, le titre signera aussi le retour du mode multijoueur dans la série. Un mode très fun dans lequel 4 joueurs peuvent s'affronter.Un titre qui reste à part en dépit de sa tentative de renouer avec les origines de la série. Pour autant, même si elles sont parfois décriées, les phases au sol sont pourtant l'occasion de belles batailles, avec notamment la possibilité de prendre des véhicules, dont l'Arwing, pour des batailles encore plus épiques. Du côté scénar, là encore, on retrouve notre team StarFox, cette fois-ci complétée par le retour de Falco mais aussi l'arrivée de Krystal. Un an après les événements de Dinosaur Planet, le système Lylat fait face à une nouvelle crise. Une invasion de créatures robotiques à l'apparence insectoïde : Les Aparoids. Vous vous en doutez, notre équipe de mercenaire est toute désignée pour cette mission et sera même épaulée à certains moment par la charismatique team Star Wolf, qui signe son retour avec le départ de Pigma et Andrew, pour intégrer Panther (beaucoup moins charismatique... mais toujours plus que les horrible Pigma et Andrew). En dépit de ces efforts, StarFox Assault reste le vilain petit canard de la série au yeux de la fanbase. Considéré comme l'épisode le plus faible de la série sur console de salon, il reste pourtant un titre solide et bourré de qualités en terme de gameplay.

StarFox Command alias le petit cousin éloigné

Il s'agit certainement de l'opus le moins populaire de la série mais il signe pourtant le premier opus sur console portable de la série StarFox. Développé par la société Q-Games (composé notamment de Dylan Cuthbert, ayant travaillé sur les premiers opus de la série) là encore, il s'agit pour le titre de tirer des nouvelles capacités de la console de Nintendo. Gameplay basé sur l'écran tactile de la console, fonctions en ligne, le titre souffrira cependant de son statut de jeu sur console portable. Ainsi, les ventes de la série étant en déclin, StarFox Command sera traité comme un plus petit jeu, pour autant, il dispose d'énorme qualités, notamment une replay value conséquente compte tenu des divers chemins mais aussi et surtout des fins multiples. Le jeu commence avec une team Star Fox dissoute et ce pour diverses raisons. Celle-ci devra cependant se rassembler pour faire face à une nouvelle menace : Les anglars. Un épisode avec des qualités donc mais aussi des faiblesses et jugé responsable de la longue pause que la série a du prendre suite à ses ventes jugées trop faibles.

2015, l'année du retour

C'est à l'occasion de l'E3 2014 que Shigeru Miyamoto a dévoilé un prototype censé mettre en valeur l'utilisation du gamepad. Un prototype basé sur la licence StarFox... il n'en fallu pas plus pour que le monsieur confirme effectivement qu'un Star Fox est bien en développement sur Wii U pour l'année 2015. Tradition de la série oblige, celui-ci mettra à profit les capacités de la console, aussi bien technique qu'en terme de jouabilité, en mettant à profit le gamepad. Peu de détails ont filtré cependant, la dernière information étant que Nintendo est à la recherche d'un partenaire pour le développement du titre... connaissant l'intérêt de Hideki Kamiya pour la licence, les espoirs auraient pu être fondé sur un opus développé par Platinum Games... mais le monsieur étant occupé sur un autre projet, cela semble peu probable. En tous les cas, il y a fort à parier que ce prochain opus est une nouvelle chance accordée à la série et aura une influence cruciale sur son futur.

L'univers de StarFox et l'univers de Nintendo

Lorsqu'une société possède tant de licences et d'univers, il n'est pas rare que certains fassent parti, implicitement, d'un ensemble, lié par divers aspects. Et il semblerait que Nintendo n'échappe pas à cette règle. Si les liens entre Kid Icarus et Metroid ne sont plus à démontrer, il semblerait que la série Star Fox entretienne quelques liens avec d'autres séries de l'éditeur. Plus précisément, il semblerait que la série Star Fox et la série F-Zero se situerait dans le même univers, à des périodes différentes. Comment ? C'est simple, par une multitude de similarité mais aussi de clins d'oeils. Tout d'abord, les Arwings. En effet, la technologie utilisée pour permettre aux vaisseaux dans l'univers de StarFox de décoller est appellé « G-Diffuser » ou Gravity Diffuser. Croyez-le ou non, mais cette même technologie existe dans F-Zero, ce qui permets aux vaisseaux de pouvoir léviter au dessus des pistes. Ainsi, cette technologie existe dans les deux séries, ce qui implique donc, un univers similaire... mais c'est un peu faible non ? Et bien sachez que d'autres similitudes existent, notamment dans l'univers de F-Zero. Plus précisément un certain pilote du nom de... James McCloud, le même nom que le père de Fox. Ce dernier pilote en plus un vaisseau ressemblant étrangement à l'Arwing. De plus, ce dernier est habillé de la même manière que Fox. Les êtres anthropomorphique cohabitant avec les humains dans F-Zero, cette affirmation est donc encore plus crédible ! Toujours dans la thématique de F-Zero, dans l'une des fins de StarFox Command, Fox et Falco décident de devenir des pilotes de « G-Zero »... de quoi solidifier cette théorie désormais solide ! Enfin, pour l'anecdote, sachez que Majora's Mask contient en plus un petit clin d'oeil à la série StarFox, notamment avec les masques d'animaux... Renard, Grenouille, Faucon, Lapin.