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The Lapins Crétins : La Grosse Aventure

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The Lapins Crétins : La Grosse Aventure

Par creagamer - Le 28/11/2009 à 00:10

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Après trois opus basés sur des party-games, ce quatrième volet des Lapins Crétins se met au jeu d’aventure, mais pas comme les autres. Ici place à l’humour et à la parodie dans une ambiance festive et au look cartoon américain. Les développeurs d’Ubisoft Montpellier se sont éclatés sur cette production où les Lapins Crétins bouleversent notre train-train quotidien et nos belles vies formatées. Un concentré de bonnes humeurs où terroriser les humains est un plaisir !


                          lapins crétins                                  Ce jeu fut développé après le premier épisode des Lapins Crétins, soit trois ans de production dans les locaux d’Ubisoft Montpellier. On part dans une nouvelle direction, celle du jeu d’aventure humoristique à la française. Fini le party-game et fini Rayman en second plan, cette fois il disparaît pour de bon pour laisser place aux rongeurs. Ces derniers ont l’objectif d’aller sur la Lune, probablement leur habitat naturel. Pour se faire, ils vont récupérer pleins d’objets de notre quotidien, pour les entasser dans une décharge et ainsi atteindre l’astre tant désiré. Le but est de guider ces bestioles dans les environnements et prendre le plus de « trucs » possibles. Il va falloir perturber la vie des humains qui n’ont pas l’habitude des perturbateurs. Dans le jeu, notre espèce reprend une vie dictée par notre mode de surconsommation et de sécurité. Une grande parodie qui reprend, dans les répliques de la voix off des niveaux, l’actualité du moment. Vous vous baladez dans la ville on entend des discours sur la sécurité, on est dans un supermarché et c’est la consommation qui est parodiée. Même une phrase de notre cher président est reprise dans le jeu avec humour. Les plus grands comprendront, mais les répliques des personnages feront sourire les plus petits aussi. Courir après un humain et il racontera des idioties sur sa vie, sur son chien ou autre. Là aussi l’humour est omniprésent pour notre bonheur. Rien de tel que de pourchasser le personnage bonus, qui est un faux Père Noël. Vous l’aurez compris, l’humour des répliques est un des atouts de ce jeu, mais c’est aussi un défaut délicat. Vu que tous les personnages ont une voix, il est donc obligé de réentendre souvent les mêmes dialogues. Ce qui devient lassant au bout d’un certains nombres d’heures de jeu. Heureusement, la voix off des niveaux à un texte différent pour chaque environnement.

 

lapins crétinsL’humour est aussi marqué par les graphismes. Ils sont simples, mais vont dans le style des cartoons de Tex Avery. L’animation reste fluide et chaque personnage a son style de mouvement. Le tout forme une image agréable à l’écran qui colle très bien à la dérision du titre. De plus, les environnements sont aussi dépouillés de détails, mais dans un style à part entière. Le plus réussi reste les niveaux en extérieur, style désert américain, qui font rappeler par le design les environnements du dessin animé Looney Tunes : Bip Bip et Coyotte. Malheureusement, la diversification des niveaux n’est pas très présente. On refait plusieurs fois l’hôpital, le supermarché ou l’entreprise, avec le même décor et la même ambiance. Mais ce soucis est vite oublié avec la variété des mécanismes des niveaux. En général, il faut aller d’un point A à un point B, en récupérant le plus de « trucs » possibles. Mais dans certains endroits, la façon de le faire change radicalement, comme dans l’aéroport où on est perché sur un réacteur d’avion et où le but est d’aspirer le plus de personnes possibles. Ce n’est pas tout, on va aussi avoir des moments à temps limités, des niveaux où le gros « trucs » est sur un véhicule et il ne faut pas le perdre de vue ou encore rebondir sur les parois avec un pneu tout en évitant de tomber dans le vide.

 

lapins crétinsSur ce dernier point, le gameplay doit être impeccable pour avoir de bonnes phases de plates-formes et c’est le cas ici. La conduite du caddie est aussi aisée que le kart de Mario. Vous contrôlez deux lapins, l’un pousse le chariot tandis que le second ramasse les « trucs ». Il suffit de bouger le stick du Nunchuk pour avancer et de rouler sur les objets pour les ramasser automatiquement. Au fur et à mesure de l’avancement du jeu, votre engin évoluera, pour pouvoir faire des dérapages, des supers sauts ou encore naviguer sur l’eau comme un jet-ski. Tout cela permettra de mieux récupérer les différents « trucs » du niveau. Le principal est d’aller jusqu’au bout du parcours pour prendre le gros « truc » (horloge, statue, lit avec patient malade, vache, pile nucléaire…) et l’emmener jusqu’aux toilettes. Un décompte de point a lieu, le gros « trucs » vaut 600 points directement, les petits valent un point, ce qui veut dire qu’il y a dans chaque niveau 400 « trucs » à récupérer. Cela va du téléphone aux plantes, en passant par les vêtements des humains. Pour pouvoir choper ces derniers, le lapin dans le caddie peut faire son légendaire crie : BWAAH !!! Pour ça, il suffit de faire un petit mouvement de la Wiimote. Ainsi la personne effrayée laissera ses habits derrière elle. Mais tout n’est pas aussi simple, certains objets sont cachés, d’autres sont dans des endroits difficiles d’accès ou encore dans des zones à temps limité. Il ne faut pas oublier que des ennemis sont aussi présents pour vous empêcher de continuer votre route. Les plus terribles sont les trouillards Verminators. Ce sont des humains pétochards qui se cachent dans de grosses combinaisons, la couleur indique leurs forces. Le Verminator orange fonce sur vous sans réfléchir, le vert essaye de vous écraser et le bleu tire avec une arme. Mais ce n’est pas tout, car il y a aussi des mécanismes de défense qui vous prennent pour cible ou encore trois types de chiens enragés qui rêvent de vous croquer (Chihuahua, Basset et Bull-dog). Voilà de quoi rajouter du piquant au jeu, qui commence tout doucement et qui finit à un rythme infernal.

 

lapins crétinsOn pourrait croire que l’aventure à elle seule suffirait à Ubisoft, mais non ! Un module au doux nom de Inside Ze Wiimote est présent dans le jeu. Il permet de torturer ces pauvres bestioles débiles. Comme votre lapin est dans la Wiimote, vous pouvez le plaquer contre les parois de la manette rien qu’en la secouant dans tous les sens. D’autres interactions ont lieu, comme l’enceinte qui se transforme en centrifugeuse ou le bouton B qui fait rebondir le lapin. Pour encore plus de fun, des mini-jeux sont présents. Rien d’extraordinaire, mais de quoi s’amuser à plusieurs sur un pseudo Wii Music délirant ou sur du secouage de Wiimote en temps limité. Autre possibilité dans ce module, le mode de personnalisation de vos rongeurs préférés. Il vous permet de customiser vos trois lapins crétins avec différents accessoires. Il y a les outils pour déformer le visage du rongeur, les pinceaux et autres stickers pour le colorer et des coiffes pour sa jolie petite tête. Au début ne sont disponibles que quelques objets, mais au fur et à mesure que vous aurez récupéré des « trucs » dans le mode aventure, de nouveaux stickers, coiffes et outils seront disponibles. Grâce à tout cela on peut transformer nos lapins en créatures difformes ou en êtres humains célèbres, comme ce fut le cas avec Barack Obama ou Chuck Norris. Pour aller plus loin dans la personnalisation du rongeur, Ubisoft a mis à disposition des joueurs la Chaîne Lapin. Celle-ci permet de faire des concours de customisation sur différents thèmes (pirates, zombies, cow-boys…), un peu à la façon de la Chaîne Concours Mii de Nintendo. On peut soumettre sa figurine au vote ou élire nos trois lapins préférés. Il faut aussi préciser que c’est la première fois qu’un éditeur tiers a sa propre chaîne Wii. Voilà un petit plus sympathique qui augmente la durée de vie du jeu, déjà énorme.

8
Après trois party-games amusants, mais sans prise de risque, voici que le quatrième épisode prend tout le monde à contre-pied. Une aventure mêlant différents genres de jeu (course, plates-formes, aventure, action, réflexion et exploration), un humour peu vu dans une production vidéoludique et une bande-son inédite pour un jeu vidéo. Avec un concept si accrocheur, comment ne pas succomber aux rongeurs d’Ubisoft ? De plus la durée de vie est très bonne. On peut quand même râler sur la répétitivité des répliques des personnages et, d’une certaine manière, sur le principe du jeu. Voilà une licence qui se renouvelle, mais qui garde son esprit décalé. Même s’il ne plaira pas à tout le monde, il est à essayer au moins une fois !